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Les bonnes questions de la semaine européenne – EN COURS

Par Maxime Brigand et Alexandre Doskov
9 minutes
Les bonnes questions de la semaine européenne – EN COURS

Sortilèges, déguisements d'Halloween et tifos sur du papier à photocopieuse. Quand Jean Monnet, Konrad Adenauer et les autres pères fondateurs de l'Europe ont imaginé la communauté européenne, ils ne se doutaient pas que quelques décennies plus tard des footballeurs profiteraient des Coupes d'Europe pour faire autant de bêtises.

1. Quel sort Harry Poté a-t-il lancé à Roman Bürki ?

Si Daphné Bürki aurait pu être un cas d’étude bonbon pour Baudelaire et l’écriture de son essai De l’essence du rire, son homonyme suisse, Roman, aurait eu, lui, plus de choses à raconter à Syd Barrett. Drôle de goût laissé en bouche par les dernières prestations du gardien du Borussia Dortmund, en déplacement à Nicosie mardi soir après deux premiers dîners européens ratés : cette visite au stade GSP de Strovolos devait alors être l’occasion parfaite pour se refaire une beauté. Raté, le BvB a été accroché (1-1), se retrouve aujourd’hui à six points du Real et de Tottenham, et on s’est une nouvelle fois tourné vers le portier international suisse au moment de faire les comptes.

Vidéo

Pour une raison simple : à l’heure de jeu mardi soir, après une remise toute douce de Sokratis Papastathopoulos, Roman Bürki a balancé son dégagement sur l’attaquant de l’APOEL Lorenzo Ebecilio avant de repousser la frappe de l’attaquant néerlandais avec les gants et la mâchoire, laissant ensuite Mickaël Poté ouvrir le score. Un bordel monstre qui a poussé le directeur sportif du Borussia, Michael Zorc, a sortir dans l’arène pour confirmer le bonhomme dans son rôle : « Il est notre numéro 1 et reste notre numéro 1. » L’important est ailleurs : mais quel putain de sort Harry Poté a-t-il pu lancer à la tronche d’un Bürki désormais gardien schizophrène qui s’assume ? Un Légilimens, sans aucun doute. Probablement un truc appris durant les cours de Severus Ollé-Nicolle. MB


2. Quel team building pour l’AS Monaco ?

Monaco n’a toujours pas gagné un match en Ligue des champions, Monaco reste sur un nul et une défaite en Ligue 1, Monaco se cherche, et Rony Lopes sait pourquoi : « Nous sommes une équipe où les joueurs ne se connaissent pas encore assez, on manque d’automatismes. On va travailler. » Bosser pour créer des liens entre des travailleurs de la même boîte, ça porte un nom, ça s’appelle du team building. Que Jardim arrête de se prendre la tête sur ses schémas tactiques, la solution est ailleurs. Filer en Ardèche faire du kayak, organiser une grande chasse au trésor en plein air, prendre quelques cours collectifs de zumba ou se plonger dans un escape game, voilà comment l’ASM retrouvera le chemin de la victoire. En plus, c’est hyper Macron nation. AD


3. Quand y en a marre, y a Maribor ?

En Ligue des champions, la poule E est plutôt épicée. Liverpool, le Spartak Moscou, Séville… Comment deviner qui sortira de ce sac de nœuds ? Les trois équipes se valent à peu près sur le papier et sont dans un mouchoir de poche après trois journées, puisqu’elles tiennent en un point. Heureusement que pour se détendre, il y a le NK Maribor ! Après des joutes compliquées contre leurs adversaires directs, les trois gros poissons de la poule ont droit de décompresser un grand coup contre les Slovènes. Séville leur a mis 3-0, Liverpool vient de leur flanquer un 7-0. Seuls les Russes du Spartak ont mal négocié leur voyage là-bas et sont revenus avec un nul, mais c’était lors du tout premier match, alors on dira qu’ils avaient besoin de s’échauffer. En bref, presque vingt ans après les pubs infernales pour les Malabar, le slogan n’a jamais semblé autant d’actualité : « Quand y en a marre, y a Maribor. » AD


4. Quelle serait la vie d’Adrien Rabiot s’il rejoignait l’opération Sentinelle ?

Après une semaine de polémique inutile au sujet d’une prolongation de contrat qui traîne, Adrien Rabiot a profité du succès aussi large que mal maîtrisé du PSG à Anderlecht (4-0) pour envoyer quelques droites : « Je n’ai jamais dit que je ne voulais pas jouer en tant que sentinelle. On m’a demandé ce que je préférais et j’ai dit à chaque fois que je préférais jouer relayeur, mais je n’ai jamais dit que je ne voulais pas jouer en sentinelle. » Ces piges en remplacement de Thiago Motta pourraient d’ailleurs faire plus de bien que de mal à l’international français. Il suffit pour s’en convaincre de lire l’épuisement sur les visages des soldats déployés pour sécuriser le pays depuis 2015. « On ne voit pas sa famille pendant 2 mois » , expliquait notamment l’un d’eux récemment. Décrocher de Véro, ça a aussi du bon. MB


5. Piqué a-t-il trouvé son déguisement d’Halloween ?

Depuis quelques semaines, Gerard Piqué est dans l’œil du cyclone. Entre sa Catalogne adorée au bord de la guerre civile et sa Shakira chérie dont on dit qu’elle est sur le point de plier bagage, rien ne va plus. Mais Piqué n’est pas homme à se laisser abattre, alors il a répondu aux rumeurs en postant une photo de lui et de Shak’ en train d’essayer des masques dans un magasin. Sans doute pour Halloween, qui arrive à la fin du mois. Sauf que mercredi soir, Piqué a préféré enfiler les gants dégoûtants de Freddy Kruger et a marqué de la main avant de célébrer son but éhontément, juste avant de se faire expulser. Un sacré film d’horreur pour le défenseur du Barça, qui ferait mieux d’arrêter les déguisements et de se contenter de donner des bonbons aux gamins. De toute façon, Halloween, ce n’est plus de son âge. AD

Mask shopping! @shakira

Une publication partagée par Gerard Piqué (@3gerardpique) le 15 Oct. 2017 à 7h48 PDT


6. L’Atlético a-t-il peur des feuilles A4 ?

Le Qarabağ FK est censé être l’une des équipes les plus faibles de cette Ligue des champions, sauf que l’Azerbaïdjan, c’est loin. La Roma avait déjà dû lutter pour aller chercher une petite victoire 2-1 de l’autre côté du continent, et l’Atlético n’a pas fait mieux mercredi soir en rentrant de Bakou avec un sombre 0-0. Mais plus que le froid de l’automne en ex-URSS, plus que l’architecture massive du centre-ville, plus que les noms en -ov ou en -ev des joueurs de Qarabağ, ce qui a tétanisé les Colchoneros, c’est la fureur du stade Tofiq-Béhramov. Quelle meilleure illustration pour faire comprendre à quel point les supporters étaient déchaînés que ce tifo majestueux déployé en tribunes ? Sept feuilles de papier A4 délicatement glissées dans des pochettes en plastique pour pouvoir les conserver dans un classeur Clairefontaine. Normal que Griezmann et Gameiro aient bégayé. AD


7. Pour Svilar, capté c’est fini ?

Le printemps 1965, la France qui se barre de l’OTASE, la préparation de l’inauguration du tunnel du Mont-Blanc, François Mitterrand qui mijote en cachette l’annonce de sa candidature à l’élection présidentielle et l’histoire : René Villard, plus connu sous le masque Hervé Vilard, qui balance sa plus belle frappe, Capri c’est fini. Saut dans le temps, cinquante-deux ans plus tard, à l’Estádio da Luz de Lisbonne pour un Benfica-Manchester United organisé en l’honneur du dépucelage du jeune Mile Svilar, 18 ans et un peu plus d’un mois dans les gants. Difficile de faire mieux qu’un match de C1 pour entrer dans le grand monde, difficile aussi de surprendre José Mourinho : « Nous avions une petite stratégie, spécialement sur coups de pied arrêtés, pour le mettre en situation inconfortable. Donc sur les corners, nous avons mis beaucoup de joueurs près de lui pour qu’il n’ait pas la confiance de sortir. Et puis sur les coups francs, nous savions qu’il prenait beaucoup de risques, mais seuls les top gardiens prennent des risques et nous avons été un peu chanceux et lui non. Je le savais avant le match, ce gardien est phénoménal.  » Premier sommet, première leçon, première boulette sur un coup franc de Rashford avec lequel Mile Svilar est rentré dans le but : « Capté, c’est fini / Et dire que c’était la ville / De mon premier amour ! » MB


8. L’aigle a-t-il oublié de protéger son petit aiglon ?

L’aigle est un animal noble, majestueux, impérial. Mais au-delà de son image de rapace et de tous les méchants militaires qui ont voulu se l’approprier, il est un parent tendre et attentionné. Quand il naît, le petit aiglon est trop faible pour pouvoir se débrouiller seul, alors papa et maman aigles le protègent et tuent des proies pour le nourrir durant quelques mois. C’est beau, c’est magnifique, c’est la nature, sauf que le réchauffement climatique est en train de saccager mère nature et que ce jeudi soir, l’aigle de la Lazio a mangé tout cru l’aiglon niçois. Moche. Balotelli et sa coiffure de perruche ont eu beau ouvrir le score, les Romains ont ensuite roulé sur le match sans sourciller. Où est l’instinct parental de l’aigle, celui qui nous faisait verser quelques larmes devant National Geographic quand on voyait le rapace donner la becquée à la toute petite boule de plumes au fond de son nid ?AD

9. Anthony Lopes est-il plus fort que Tony Yoka ?

« C’est rien. Il ne s’est pas passé grand-chose. Ça a surtout réveillé le public parce qu’il dormait jusque-là. Ils aiment ça. Ça les a plus révoltés qu’autre chose. Après ce n’est pas grave. C’est comme ça, c’est la vie. J’ai l’habitude. Je ne pense pas que ça fasse partie de l’ambiance en Angleterre qu’un supporter frappe un joueur adversaire. Mais après on fait avec, c’est comme ça. » On connaît la musique : Anthony Lopes est un homme qui aime la sueur, le sang, la vapeur. Le déplacement victorieux de l’OL à Everton (2-1) était donc forcément fait pour lui. Bingo : le gardien international portugais s’est retrouvé au cœur de la mêlée, mais aussi d’une baston déclenchée par Ashley Williams, qui a poussé Lopes dans les panneaux publicitaires avant de voir le portier de l’OL se faire cogner par un père de famille en roue libre. De quoi nous permettre de voir plus de boxe qu’en deux combats d’un Tony Yoka jusqu’ici opposé à un plombier et un fermier de Californie dans le circuit professionnel. Il n’y a qu’un Tony, et il combat avec des gants Uhlsport. MB


10. Mais qu’est-ce qui fait encore aimer le football à Patrice Évra ?

Chaque féru de réseaux le sait : Patrice Évra adore ce jeu. Bon, pourquoi pas, et avoir 36 ans n’empêche rien, même d’être titulaire lors d’un sommet de C3 face au Vitória Guimarães. Problème, plus les semaines passent et plus il est facile de se rendre compte que l’ancien international français n’a plus les cannes assez solides pour tenir le marathon imposé par ses potes tous les trois jours. Une preuve ? L’ouverture du score de l’actuel neuvième de Liga NOS par Rafael Martins – sorte de sosie de Gilles Lellouche dans Ne le dis à personne – sur laquelle Évra est clairement à la ramasse physiquement. Si l’OM s’est finalement imposé (2-1), la condition du latéral gauche olympien pose plus que jamais question, et Jordan Amavi, son substitute attitré, ne s’est pas privé pour le déclarer « malade » après la rencontre. Ce qui fait normalement tenir un vieux monsieur est alors l’amour, mais Patrice Évra a été sifflé comme rarement par le Vélodrome à sa sortie de la pelouse à l’heure de jeu. Il faudrait donc trouver les raisons de sa résistance ailleurs : peut-être dans un mélange d’ego, de zen et de Pyramide. Oui, un tête-à-tête avec monsieur Laffont s’impose, même pour affronter la mine. MB

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