- Ce qu'il faut retenir de la semaine européenne
Les bonnes questions de la semaine européenne du 9 novembre 2018
José Mourinho, toujours en forme quand il s'agit de chambrer l'adversaire, l'Olympique lyonnais, roi du gâchis dans la jungle des déceptions, ou Karim Benzema, en chaleur depuis que Santiago Solari est arrivé, ont tous constitué des sources d'inspiration pour amener de réelles interrogations au terme de ces quelques jours continentaux... Et ce ne sont pas les seuls.
La grimace doit-elle être interdite dans le foot ?
Un peu plus, et on croirait José Mourinho victime d’un AVC. Le sourire complètement de côté, la moitié de son visage paraît paralysé. Ce qui, en plus de mettre sur les nerfs les supporters turinois (qui pouvaient déjà s’estimer lésés par le résultat, tant la Juve s’est montrée supérieure à Manchester United), risque de gâcher leurs nuits pour longtemps. Difficile en effet d’oublier une tronche pareille, bien qu’Halloween soit désormais périmé depuis quasiment deux semaines. Alors quoi, il faudrait une fois de plus sanctionner le Special One et se servir de cette punition pour faire jurisprudence en interdisant tout simplement les grimaces, volontaires ou involontaires ? Peu probable. Si ce genre de gestes peut être considéré comme déloyal sur le terrain, l’entraîneur portugais l’a réalisé après le coup de sifflet final, et non pendant les 90 minutes. Le score (2-1 en faveur des Red Devils) n’a donc pas été influencé par la tronche du Lusitanien, qui a encore le droit de faire ce que bon lui semble (dans la limite du raisonnable) une fois le match achevé. Et tant pis pour les cauchemars italiens.
#ManUnited réalise le hold-up à la #Juve et s’impose ! ⚽? Une victoire et une nouvelle provocation de José Mourinho qui chambre ouvertement les fans de Turin au coup de sifflet final ?? #RMCLive #ChampionsLeague #JUVMUN pic.twitter.com/aqRWVXjaf6
— RMC Sport (@RMCsport) 7 novembre 2018
Apprendre de ses erreurs, est-ce impossible pour certains individus ?
« Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j’apprends. » Signé Nelson Mandela. Visiblement, les joueurs de l’Olympique lyonnais ne connaissent pas la biographie du regretté Sud-Africain par cœur. Les Gones ne perdent pas, non, mais ils ne gagnent pas non plus et n’ont pas l’air d’avoir envie d’apprendre. Après s’être fait rejoindre à Hoffenheim dans le temps additionnel fin octobre, les Rhodaniens se sont fait rejoindre par Hoffenheim dans le temps additionnel début novembre. Preuve que l’expérience ne leur sert pas de leçon. Et que la bande de Bruno Génésio n’en fait qu’à sa tête ? Pas si vite, rétorque le médecin en psychologie du développement Didier Pleux : « L’erreur serait de considérer la « compulsion de répétition » comme une preuve manifeste de manque de volonté. C’est plutôt du côté de nos processus inconscients qu’il faut aller chercher. Car ce sont eux qui, via nos émotions, nous poussent malgré nous à réélire le déplaisant. » Kamoulox. Plus d’informations sur psychologies.com.
Cristiano Ronaldo a-t-il perdu en abdos ?
Non. Pas plus qu’en talent, en potentiel décisif en Ligue des champions ou en esthétisme quand il s’agit de marquer des buts. En revanche, photoshoper sa célébration, ça c’est interdit.
Our Yé is different Ronaldo pic.twitter.com/7REb20kBcv
— Bearded Yé (@A1baba_) 8 novembre 2018
Karim Benzema et Lorenzo Pellegrini sont-ils les prochaines recrues du Paris Saint-Germain ?
Et pourquoi pas ? La valeur marchande actuelle de Benzema pointe à quarante millions d’euros, quand celle de Pellegrini n’atteint que 28 millions. Football Leaks X Fair-play financier ou pas, (Benzema + Pellegrini) = (Ángel Di María + Julian Draxler) dans les chiffres. Il « suffit » donc de vendre l’Argentin et l’Allemand pour s’offrir le Français et l’Italien. Problème : avec des performances comme celles de cette semaine, les prix du Madrilène et du Romain risquent de gonfler. Surtout si leurs clubs voient le PSG, bon à Naples, mais pas victorieux, galérer une fois de plus en C1. L’avantage des négociations sera pour eux. Voilà la réponse au « Pourquoi pas » .
Raheem Sterling a-t-il trouvé sa reconversion ?
Au fond de lui, Sterling idolâtre peut-être Éric Cantona, Vinnie Jones ou encore Frank Lebœuf. Car mercredi soir, l’attaquant de Manchester City a fait bien plus que les plongeurs de natation rêvant de théâtre : non seulement il a provoqué un penalty en simulant grâce à un ingénieux système, mais en plus il a assuré que la scène était involontaire. Deux jeux d’acteur absolument sublimes. « J’ai essayé de piquer le ballon et je ne sais pas ce qu’il s’est passé. Je n’ai pas senti de contact. J’ai effleuré le ballon. Mes excuses à l’arbitre » , a-t-il ainsi réagi. Son réalisateur Pep Guardiola a également joué le jeu : « Raheem tente de frapper, mais se prend le pied dans la pelouse et tombe. L’arbitre ne voit pas vraiment et fait une erreur. » Pas besoin de seconde prise.
La scène gag de la soirée #ChampionsLeague #Sterling trébuche tout seul et obtient un péno pic.twitter.com/57ShXQ4e0O
— docyassir ☢ (@docyassir) 7 novembre 2018
La France doit-elle quitter l’Europe ?
Les supporters de l’Olympique de Marseille l’espèrent pour ne plus paraître ridicules, l’Olympique lyonnais fait tout pour, le Paris Saint-Germain commence à se poser la question, Rennes ne se pose même plus la question, les Girondins de Bordeaux se disent que ce serait un mal pour un bien, et la Principauté de Monaco a déjà fait une croix sur le continent. Six matchs, trois défaites, trois points, treize buts encaissés. Sacrée dette à payer, quand même.
Par Florian Cadu
