- Ce qu'il faut retenir de la semaine européenne
Les bonnes questions de la semaine européenne du 18 avril
CR7 tout près de raccrocher ses crampons après avoir été éliminé dès les quarts de finale de Ligue des champions, le monde qui a peur des Anglais et de l'Ajax Amsterdam, Barcelone qui fait peur aux Anglais et à l'Ajax Amsterdam, ou encore Manchester City atteint de parisionite aiguë... Que d'interrogations !
La parisionite aiguë est-elle contagieuse ?
Maudits. Définitivement maudits. Si des points communs entre Manchester City et le Paris Saint-Germain pouvaient déjà être établis avant les quarts de finale retour de Ligue des champions, le but potentiellement décisif de Raheem Sterling inscrit dans le temps additionnel contre Tottenham, mais finalement refusé a enfoncé le clou : alors que Pep Guardiola et ses hommes fêtaient déjà la qualification pour les demies, l’arbitre s’est aidé de la VAR pour leur rappeler que les gènes du club n’étaient pas adaptés à cette compétition.
Car non seulement la coupe se refuse à eux, mais en plus les Skyblues sortent à chaque fois en ayant eu l’impression d’avoir la place pour continuer l’aventure. C’est là que la théorie de la maladie prend tout son sens : en avril 2016, les Citizens ont sûrement chopé la « parisionite aiguë » quand ils se sont rendus dans l’Hexagone pour y affronter les porteurs du virus dans la capitale et obtenir une place dans le dernier carré. Une pathologie qui empêche toute forme de sérénité dans les moments clés, et augmente considérablement le niveau de stress lors des grands rendez-vous. Jusqu’à aujourd’hui, personne ne savait encore à quel point elle était contagieuse. Amis mancuniens, merci pour la science.
Barcelone a-t-il déjà gagné la Ligue des champions ?
Probablement, oui. Étant donné que le Barça rencontrera Liverpool au tour suivant, les Reds ont peu de chance de faire tomber les Catalans selon les statistiques « pulganiennes » : après son joli doublé inscrit contre Manchester United, Lionel Messi en est à 22 buts et 15 victoires face aux Anglais. En l’espace de… trente confrontations. Personne ne fait mieux. Des chiffres qui valent aussi pour Tottenham si les Spurs arrivent jusqu’en finale, et qui auront même peut-être gonflé d’ici là. De plus, les formations qui ont soulevé la coupe aux grandes oreilles lors des cinq dernières éditions possédaient dans leur rang soit l’Argentin soit Cristiano Ronaldo. Et comme le Portugais n’est plus là…
Matchday! ??? @ManUtd vs Barcelona? Old Trafford? Quarter final UCL (1st leg)⌚️ Kick-off 21:00#ucl #MUNFCB pic.twitter.com/R901q7fGtY
— MESSISTATS (@MessiStats_) 10 avril 2019
Et l’Ajax Amsterdam, alors ? Possibles adversaires sur la dernière marche, les Hollandais font désormais trembler tout le monde après leurs exploits face au Real Madrid et la Juventus. Mais Barcelone a tout prévu, puisque les dirigeants ont déjà un espion dans l’équipe néerlandaise (Frenkie de Jong) et ont mis en place une politique de déstabilisation en s’attaquant au cas Matthijs de Ligt. De quoi faire perdre la tête aux deux jeunes garçons, qui représentent des cadres du onze. Pas la peine de suivre la fin de l’épreuve, donc.
Cristiano Ronaldo va-t-il raccrocher les crampons ?
Neuf ans qu’il n’avait pas manqué le dernier carré de C1. Six saisons qu’il était le meilleur buteur de la LDC. Trois fois d’affilée qu’il soulevait le trophée. C’en est trop pour CR7, qui s’est arrêté en quarts malgré ses deux pions sur la double confrontation contre l’Ajax. Pour lui, c’est terminé : dégoûté par ses propres performances, le Portugais considère qu’il n’a plus rien à faire sur un terrain de football.
« Il était triste, il voulait aller en finale. Il m’a dit : « Maman, je ne fais pas de miracle » » , a même confié sa mère Dolores Aveiro. Preuve de son dégoût et de son renoncement, l’ancienne machine admet qu’il n’est plus capable de réaliser des gestes divins. Sa reconversion ? Toute trouvée : coach individuel de son fils. Pas de commentaire sur le balai de sa fille, par pitié.
Liverpool est-il la meilleure équipe du monde ?
« Pour être honnête, Liverpool représente l’idée que je me fais du football. J’aime leur style de jeu, leur façon de jouer et leur mouvement avec ou sans le ballon. C’est ainsi que je vois le football. Selon moi, c’est la meilleure équipe du monde la plupart du temps. Il n’y a aucun doute là-dessus. » Une équipe que le Porto de Sérgio Conceição a pourtant réussi à embêter… tout en se mangeant un très sévère 4-1. Dur.
C’est là que l’évolution des Reds paraît impressionnante : autrefois un peu folle, la team de Jürgen Klopp sait désormais se montrer réaliste et implacable quand elle se trouve en mauvaise posture. Défense renforcée, équilibre trouvé, confiance affichée, sérénité démontrée, tranquillité assurée dans les temps faibles… Les Anglais n’ont plus peur de personne. Enfin, sauf du Barça.
Naples avait-il parié qu’il ne réussirait aucun centre ?
Difficile d’écarter l’hypothèse, tant les Italiens se sont montrés mauvais dans cet exercice face à un Arsenal qui leur a collé un 3-0 net et sans bavure sur la double confrontation. Du coup, il n’est franchement pas inimaginable qu’un proche de José Callejón, par exemple, ait misé sur zéro centre réussi durant la partie.
Idem pour les têtes cadrées, le nombre de hors-jeu, les erreurs techniques et même le degré de motivation. Dans tous ces domaines, les Napolitains ont frôlé le niveau zéro. À voir, maintenant, quel bookmaker permet de parier sur ce genre de détails de manière aussi précise. Certains ont en tout cas dû rafler une belle mise.
Chelsea est-il en manque de remontada ?
Là aussi, il faut croire que oui. Puisque personne ne souhaitait provoquer de renversement de situation cette semaine, les Blues ont épaulé le Slavia Prague pour leur donner la chance de réaliser une remontada. Après avoir gagné 1-0 à l’aller, les Londoniens ont donc planté quatre buts en première période sans oublier d’en concéder un.
Puis, ils ont offert deux nouveaux goals à leur adversaire du soir en revenant des vestiaires. Mais la mission était finalement trop compliquée à achever. Score final : 4-3, et un Chelsea qualifié en demi-finales de Ligue Europa malgré lui. Qui aura néanmoins pu se consoler en contemplant la mini-remontée de l’Eintracht Francfort au détriment du Benfica Lisbonne. Rendez-vous dans le dernier carré pour reparler de tout ça.
Par Florian Cadu