- Ce qu'il faut retenir de la semaine européenne
Les bonnes questions de la semaine européenne du 14 décembre 2018
Ousmane Dembélé, Guillaume Hoarau, Leroy Sané, Julien Benneteau, des agressions et de la lose : c'est parti pour de sérieuses interrogations. Quand ce ne sont pas de véritables énigmes ou de réels mystères.
Les premières places de poules de LDC sont-elle effrayantes ?
La position de leader incarnerait-elle un cauchemar pour certains ? La deuxième place pourrait-elle hanter des nuits ? Visiblement, oui. Car beaucoup d’équipes ont fait le maximum pour échapper à ces terribles positionnements en Ligue des champions. Dans le groupe A, l’Atlético de Madrid a refusé d’aller gagner à Bruges pour laisser le Borussia Dortmund s’asseoir sur le siège le plus haut (ou le plus dangereux, si on suit la logique de la question). Dans le B, Tottenham et l’Inter ont fait mine de se battre en revenant au score et en attrapant un match nul, mais les deux teams souhaitaient en réalité terminer troisième (objectif atteint par Milan). Sinon, comment expliquer l’incapacité des Milanais à battre un PSV Eindhoven déjà éliminé et celle des Spurs à vaincre un Barcelone premier d’office ?
Dans la poule D, le Lokomotiv Moscou et Galatasaray, qui étaient censés combattre pour le passage en Ligue Europa, ont respectivement laissé Schalke 04 et Porto (qui n’avaient quant à eux plus rien à jouer) les dominer. Tout ça pour finir dernier (mission réalisée pour les Russes). Idem dans la H, la Juventus et Manchester United perdant sur les terrains des Young Boys et de Valence, tandis que les Italiens pouvaient voir les Anglais leur ravir la pole position (de leur côté, les Suisses et les Espagnols connaissaient déjà leur classement). Alors, qu’est-ce qui est si flippant ?
Ousmane Dembélé doit-il continuer à être en retard ?
« Tenter des gestes de la sorte, c’est primordial pour ce style de joueurs. Ça lui permet de se mettre dans une énergie positive, dans une nouvelle dynamique, dans un meilleur état d’esprit. » Voilà ce que défendait Thomas Giraud, membre de la team Soyez P.R.O (méthode de coaching mental au tennis), à propos de Nick Kyrgios et compagnie. Le rapport avec Ousmane Dembélé, qui a collé un pion de l’espace cette semaine après avoir zappé l’heure de rendez-vous de l’entraînement (ce qui pourrait lui coûter 100 000 euros d’amende) ? Suffit de remplacer le « Tenter des gestes de la sorte » par « Être en retard » pour comprendre.
Ce qui donnerait aussi : « Si on oublie d’être en retard, on prend trop les choses au sérieux, on n’est pas assez détaché, on est trop impliqué. Conséquences : on calcule et on retient ses coups. » Autrement dit, l’absence de montre fait partie de la personnalité du Français, et lui en offrir une risque de l’empêcher de briller. À Barcelone de savoir ce qu’il veut faire de son diamant.
Guillaume Hoarau est-il le grand attaquant attendu à l’OM ?
Réponse : non. Sur RMC, après son doublé contre la Juventus : « Non, mais bon, les gars ! Eh, quand même ! Je ne dirais pas de bêtise ce soir, tu ne m’auras pas. »
Mai 2017, sur L’Équipe 21 : « Si Marseille m’appelle, je n’aurais plus de batterie sur mon téléphone. C’est compliqué d’aller jouer là-bas. Parisien un jour, parisien toujours : je ne peux pas aller chez l’ennemi. Et puis l’accent, je n’aime pas trop. »
Le groupe E aurait-il mieux fait de s’inscrire aux sports de combat ?
Sans doute. Du moins pour ce qui est de cette sixième et dernière journée. Pour deux raisons principales. D’abord, l’AEK Athènes aurait sûrement connu davantage de succès dans une autre discipline, elle qui représente le seul club a avoir achevé cette phase de poules sans le moindre point au compteur. Ensuite, parce qu’on aurait préféré voir certains gestes dans un autre endroit que dans un stade de football : trois cartons rouges en deux parties, ça commence à faire beaucoup.
Konstantinos Galanopoulos aurait ainsi pu s’inscrire au judo, son tirage de maillot sur Gedson Fernandes étant homologué avec un kimono sur le dos. Maximilian Wöber aurait choisi le free-fight, son agression sur Leon Goretzka ressemblant plus à un coup de pied latéral qu’à un tacle. Le défenseur de l’Ajax Amsterdam y aurait retrouvé son adversaire Thomas Müller, encore plus bourrin quand il vise la tête. Nicolás Tagliafico, recousu à l’agrafeuse, en sait quelque chose.
Leroy Sané a-t-il échangé de maison avec Julien Benneteau ?
Leroy Sané et Julien Benneteau gagnent suffisamment bien leur vie pour se payer une résidence secondaire sans avoir à la louer. Et aucun des deux n’est actuellement en vacances. Mais un membre de l’agence antidopage souhaitant rester anonyme l’assure : le Citizen et le tennisman auraient échangé de maison. Info ou intox ? Cette donnée expliquerait en tout cas l’actualité récente du binôme.
Chère @ITF_Tennis je sais que ma prestation à la luge ce week-end aux #RMCsportgames était impressionnante, mais je ne tente pas de come back dans cette discipline je suis à la retraite donc pas besoin de venir me contrôler ce matin à 7 h !!! En vous remerciant ✌️#saveyourmoney
— julien benneteau (@julienbenneteau) 12 décembre 2018
En effet, l’agence anti-dopage ne chercherait pas Benneteau, récent retraité qui a eu droit à un contrôle inopiné (son deuxième en deux mois), mais Sané. Lequel serait soupçonné de consommer des substances interdites lui permettant de sortir actuellement de grosses performances, comme celle de mercredi soir (doublé), après un début de saison compliqué. Intelligent, l’Allemand a donc filé les clés de sa baraque au Français pour que ce dernier se fasse cueillir à sa place. Joli.
Est-on trop sévère avec la France ?
Les clubs français n’ont rien à faire là, les clubs français font honte à leur public, les clubs français sont nuls, les clubs français ne gagneront jamais une nouvelle Coupe d’Europe… Depuis le début de la saison, les critiques sur les pensionnaires de Ligue 1 – qu’ils s’appellent Paris Saint-Germain, Olympique lyonnais, Monaco, Rennes, Bordeaux ou Marseille – ont pris beaucoup de place. Mais finalement, le bilan est-il si mauvais ?
Si la réussite n’est pas la même que celle d’un pays comme l’Angleterre (quatre qualifications sur quatre possibles en C1, deux sur deux en C3), l’Hexagone place deux candidats sur trois en huitièmes de la compétition aux grandes oreilles (Lyon et Paris), et un sur trois chez sa petite sœur (Rennes). Le souci, en fait, semble davantage résider dans le parcours des éliminés. Surtout dans celui de l’ASM et de l’OM. En même temps, difficile de faire pire…
1 – Pires totaux de clubs français ?? en phase de groupes de l’Ligue Europa ? :Marseille en 2018/19 – 1 pointRennes en 2011/12 – 3 pointsBordeaux en 2013/14 – 3 pointsDéconvenues. pic.twitter.com/IU4GRnMBqe
— OptaJean (@OptaJean) 13 décembre 2018
Par Florian Cadu