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Les bonnes questions de la semaine européenne
Si le cœur de la France était tourné vers Johnny ces deux derniers jours, ses pieds, eux, vadrouillaient en Europe. Ce qui a fait dire deux-trois âneries à un président américain, délié la langue d'Adil Rami, et montré les ravages d'une grève du sexe.
1. Donald Trump reconnaîtra-t-il Jérusalem comme capitale de la France ?
Le président des États-Unis d’Amérique a encore mis les pieds dans le plat en reconnaissant la ville de Jérusalem comme capitale d’Israël. Un coup de tonnerre diplomatique qui a secoué le petit monde des relations internationales. Mais s’il avait jeté un coup d’œil du côté du match du PSG mardi soir, Mister Trump aurait sans doute fait pire. « What ? Cette bande de pipes, c’est la capitale of France ? Le pays du petit blond boy qui m’a serré la main during trente minutes là ? » Hop hop hop, deux tweets plus tard, Trump envoie une nouvelle bastos et annonce qu’il ne reconnaît plus Paris comme capitale de la France. Pour reconnaître qui à la place ? Donald est bien emmerdé. Eh oui, comme tout bon Américain, il ne connaît aucune autre ville française. Mais comme tout bon Américain, il est persuadé que l’Europe est un grand pays dont la France n’est qu’une région. Alors comme Israël participe aux championnats d’Europe, va pour Jérusalem. Yallah ! AD
2. Steven N’Zonzi sera-t-il obligé de signer au Betis Séville ?
Ces derniers temps, la vie est plutôt belle quand on joue au FC Séville. Sans faire de bruit, les Andalous sont à deux points du podium en Liga et viennent de choper leur ticket pour les huitièmes de finale de Ligue des champions. Pas mal. Mais les états d’âme de cette grande tige de Steven N’Zonzi créent une sacrée ombre au tableau. « Mon avenir est clairement ailleurs qu’à Séville » a déclaré le joueur il y a quelques jours, une déclaration entre le « Voici le SOS d’un terrien en détresse » , et le « J’vais tout casseeeeeer. » Bref, N’Zonzi marche clairement dans les pas de Daniel Balavoine. La suite, c’est quoi ? N’Zonzi veut quitter son club, soit, mais pour aller où ? Si Steven veut quitter la ville, vu la teinte balavoinesque qu’est en train de prendre son existence, qu’il évite les moyens de transport aériens. Quant à la voiture, Balavoine s’étant foutu en l’air lors d’un Paris-Dakar, il vaudrait mieux l’éviter également. Reste le vélo ou le tramway, ce qui ne lui laisse qu’une seule porte de sortie : signer au Betis Séville. AD
3. Monaco a-t-il préparé de la meilleure des manières son entrée en Coupe de la Ligue ?
Premier champion de France à terminer dernier d’une phase de groupes en C1 depuis Montpellier en 2013, l’ASM n’aura pas la joie de passer un printemps européen auquel il commençait à prendre goût. Mais ça, Leonardo Jardim le savait bien avant d’aller à Porto, pour la dernière rencontre de la phase de poules. Alors, plutôt que d’envoyer au charbon ses titulaires habituels dans l’antre des Dragões, le Portugais a préféré permettre à ses coiffeurs de se jauger dans une rencontre européenne. Glik capitaine, Benaglio dans les cages, Rachid Ghezzal à la mène et le fiston N’Doram à la récup, la compo asémiste présentait un mélange de générations un poil bancal face à une équipe qui jouait la qualification. La sentence ne s’est pas fait attendre : une belle volée (5-2) et un retour sur le Rocher douloureux.
« Notre équipe a présenté un niveau bien inférieur à ce qui est requis dans cette compétition, nous avons fait beaucoup d’erreurs et en Ligue des champions, elles se paient très cher, a déploré Jardim face à la presse. Même les joueurs à qui j’ai donné une chance ce soir n’ont pas eu l’occasion de se montrer. » Le pragmatisme pousserait donc à affirmer que cette rencontre était tout simplement un coup d’essai, avant de recevoir Caen le 12 décembre à Louis-II pour leur entrée en lice en Coupe de la Ligue. Peut-être le seul trophée à portée de Monaco, si l’on s’en tient au ressenti de Jardim. Il n’y aura qu’à voir son petit sourire en coin lorsque Terence Kongolo trouvera la tête de Guido Carrillo en finale de la compétition. Oui, tout était prévu. MR
4. À quoi joue Victoria Gameeva ?
Débat éternel que celui du sexe avant de monter sur scène. On aimerait écouter Romário et libérer le monde : « Les bons attaquants marquent davantage lorsqu’ils ont fait l’amour la veille d’un match… » Problème : les grands professeurs, armés de leur stéthoscope et renforcés par de vieilles certitudes, ne sont pas de cet avis. La preuve ? En début de semaine, l’un des médecins du Spartak Moscou, Victoria Gameeva, a décrété l’état d’urgence : « D’un point de vue médical, le sexe stimule la capacité de travail uniquement chez les femmes. Dans les arts martiaux, ça arrive qu’une athlète féminine puisse se battre juste cinq ou dix minutes après avoir eu une relation sexuelle et que ses résultats soient meilleurs. Mais ça ne marche pas dans l’autre sens. Les hommes devraient éviter le sexe deux ou trois jours avant le match. » En grève, Zé Luís, Andrey Eshchenko et les autres ont décidé de protester. Résultat : le Spartak a glissé sur une éventuelle qualification pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions à Anfield (0-7) et verra la C3. Merci Vico. MB
5. Adil Rami a-t-il le blues de la C1 ?
Le sourcil délicatement tondu et son air faussement réjoui, Adil Rami tente de masquer son spleen. Sa mine déconfite en avant-match de Marseille-Salzbourg annonçait pourtant le 0-0 final de manière évidente, comme si, par ses paroles, le défenseur lançait une bouteille à la mer : « Je vais être honnête : en poule, on joue des équipes qui ne font pas rêver, on a des déplacements où on perd des plumes, ne serait-ce que sur le voyage. » Épargné cette fois par la longueur du trajet (3h40 en comptant une escale pour Marseille-Salzbourg) le défenseur termine son intervention en interprétant avec émotionToute la musique que j’aime de Johnny Hallyday, qu’il précise « chanter sous la douche » . Un simple coup d’œil aux paroles permet de compter onze « blues » , quatre « peine » et deux « crever » en seulement cinq minutes et deux secondes, soit un appel à l’aide toutes les 17,76 secondes. Un taux supérieur à celui de Sam Shepard de Lost et qui, sur l’échelle de Steven N’Zonzi, équivaut à une interview suicide dans moins d’une semaine dans la presse française. TD
#OM quand Adil Rami chante Johnny ! #FBsport pic.twitter.com/zgxeI1wlbi
— France Bleu Provence (@bleuprovence) 6 décembre 2017
6. Est-ce que l’or du jouet de Cristiano Ronaldo provient des réserves personnelles de Lionel Messi ?
Il est encore tout fier, Cristiano, en ce vendredi matin. Et il a de quoi. Le Portugais a empoché lui aussi son cinquième Ballon d’or, a signé un record en marquant à chaque match de la phase de groupes de C1, mais Léo s’en tape. Car c’est lui qui a mis la main sur le pactole cette semaine, en plus d’avoir remporté son match avec les Blaugrana contre le Sporting (2-0). La Pulga a enfin trouvé un accord avec le FC Barcelone quant à sa prolongation et touchera 350 millions d’euros nets, hors bonus, d’ici 2021. Soit 35 patates d’argent de poche par an. Une rémunération qui le place juste derrière Neymar et Tévez, mais loin devant CR7 et ses 21 millions. Sachant qu’en plus, le Barça a pris soin de fixer une clause libératoire à 700 millions d’euros. Autant dire qu’au milieu des petits fours et des costumes de gala, l’Argentin gardera le sourire. Il peut désormais s’acheter 27 millions de répliques du trophée France Football quand il veut. MR
7. Catherine Zeta-Jones a-t-elle initié Paulo Fonseca à la chirurgie esthétique ?
Chose promise, chose due : après avoir juré qu’il se déguiserait en Zorro si le Shakhtar Donetsk se qualifiait pour les huitièmes de finales de Ligue des champions, l’entraîneur portugais se présente en salle de conférence de presse masqué et capé après la victoire contre Manchester City (2-1) synonyme de deuxième place. Le lendemain dans la presse, les mots suivants : « équipe boostée » , « collectif gonflé à bloc » , « piqûre de rappel pour les Citizens » … Un champ lexical qui n’est pas sans rappeler les transformations physiques étonnantes de l’actrice britannique, inoubliable Elena Montero dans Le masque de Zorro, à une époque où son jeu n’était pas aussi lisse que ses joues. « C’est la conférence de presse la plus joyeuse de ma carrière » , lâchait Fonseca sans attendre la première question. Aucun doute, Fonseca Banderas pour reformer le duo. TD
8. Et juste à côté de Milan, dans une ville qu’on appelle Bergame, je te ferais construire quoi ?
Diane Tell a de la suite dans les idées. Si elle était un homme, elle ferait tout un tas de trucs plus ou moins rigolos, entre autres aller à Bergame pour y construire une villa. Ma foi, pourquoi pas. Pour l’OL en revanche, ça s’annonce plus compliqué. Les Lyonnais ont réussi une plutôt belle phase de poules en Ligue Europa, mais se sont brisé les dents sur les Lombards. Un petit match nul à l’aller, une défaite jeudi soir en Italie, et une deuxième place du groupe justement derrière l’Atalanta. Pour ce qui est d’aller se la couler douce de l’autre côté des Alpes en allant bâtir une villa dans la ville qu’on appelle Bergame, c’est loupé. Commençons par un petit tour dans un camping du coin pour bien s’acclimater à l’air local avant de rêver plus grand. AD
9. Comment répare-t-on un Cyprien ?
L’homme ne devrait pas avoir accès à ces images. Le 10 mars 2017, alors que l’OGC Nice se faisait rentrer dans la gueule par le Stade Malherbe de Caen (2-2) à l’Allianz Riviera, Wylan Cyprien voyait son genou se dévisser à la retombée d’un duel aérien. Bingo : neuf mois au garage ont suivi, dont l’étape principale fut ce retour à la compétition le 25 novembre dernier avec la réserve des Aiglons face à Fréjus Saint-Raphaël (2-1) où Cyprien a claqué un but magnifique. Le test passé, le milieu relayeur a fait son retour jeudi soir à Arnhem dans un match sans enjeu. Mais comment répare-t-on un Cyprien ? Avec de la patience, un bout de croyance et de la rage, selon les différents récits. Seule crainte, côté Favre : « On espère qu’il reviendra rapidement, mais on doit y aller peu à peu, car il a eu un truc vraiment important. » Wily l’Ourson. MB
Par la rédaction de Sofoot.com