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Les bonnes questions à se poser avant Juventus-Tottenham
Choc de la première salve de huitièmes de finale de C1 qui va se jouer mardi soir, Juventus-Tottenham s'annonce bouillant. Deux équipes à la réputation solide vont nous offrir une opposition de style à tous les étages, ainsi que de nombreuses questions. Harry Kane va-t-il soulever la Vieille Dame ? Gigi Buffon va-t-il enfin encaisser un but en 2018 ?
La Juve va-t-elle résister à l’ouragan Kane et rester invincible en 2018 ?
À Londres et ailleurs, son nom est sur toutes les lèvres. Harry Kane, meilleur buteur de l’année civile 2017 et nouveau chouchou de la reine d’Angleterre, est reparti sur des bases solides depuis janvier avec déjà huit pions inscrits toutes compétitions confondues. De quoi rendre toute pâle la Vieille Dame ? Évidemment non. La bande à Chiellini n’a pas encaissé le moindre but en 2018, le dernier ayant fait trembler ses filets étant Martìn Cacéres, un ancien de la maison, le 30 décembre dernier alors que l’Uruguayen cavalait encore sous les couleurs du Hellas Vérone (1-3). Kane est prévenu, il va falloir sortir le très, très grand jeu pour planter un pion à Buffon mardi soir.
Va-t-on voir Lucas Moura et Serge Aurier faire taire l’Allianz Stadium pour la première fois de l’année en C1 ?
Compagnons de route pendant trois ans à Paris, Serge Aurier et Lucas Moura commencent à se redécouvrir du côté de Londres. S’il n’a pas encore joué ses premières minutes sous le maillot des Spurs, l’international brésilien va avoir à cœur de se montrer dès sa première apparition, histoire de ne pas moisir sur le banc de Tottenham jusqu’en juin 2023, date de la fin de son contrat. Pour ce faire, quoi de mieux que de foutre le feu dans la maison réputée cadenassée de la Vieille Dame avec son pote Serge ? Sur le papier, l’idée est excitante. Mais en Ligue des champions, faire sauter la Juve à l’Allianz Stadium n’est pas donné à tout le monde. Seul le Bayern l’a fait, en 2013. Fuyons, mon frère.
La Juventus sans Matuidi, Dybala et Barzagli peut-elle être au niveau ?
Du côté des Turinois, l’ambiance est à la fête, mais il va manquer des piliers de bars pour que la soirée s’annonce d’ores et déjà magnifique mardi. Blaise Matuidi, Andrea Barzagli et probablement Paulo Dybala ne seront pas de la partie. Pas de quoi donner des sueurs froides pour autant à Max Allegri qui va tout simplement mettre Mehdi Benatia à côté de Giorgio Chiellini comme depuis quelques matchs. Passé en 4-3-3 depuis un petit bout de temps maintenant, c’est donc tout naturellement que l’absence de Dybala sera numériquement remplacée par Bernardeschi, qui apprend lentement, mais sûrement à marcher sur l’eau. Enfin, même s’il est impossible de remplacer ses trois poumons, Stefano Sturaro fera son travail de bon soldat en remplacement de Blaise Matuidi. Car la véritable force de la Juventus cette saison, c’est bien d’avoir toujours une solution de rechange sur elle.
Quel visage Tottenham va daigner nous montrer à Turin ?
Mauricio Pochettino le sait : si son équipe laisse rarement échapper la victoire face aux équipes de seconde zone, elle galère parfois à hausser son niveau de jeu et particulièrement à l’extérieur. Battu à Old Trafford fin octobre (0-1), giflé dans la foulée à l’Emirates (0-2) et fouetté sans paumade à l’Etihad Stadium en décembre (1-4), Tottenham a du mal à repartir des grandes arènes avec la tête encore en place. Seul contre-exemple, et il est de poids : en Ligue des champions, les Londoniens sont repartis, cette saison, avec le sourire de Dortmund et Nicosie, et avec le sentiment du devoir accompli du Bernabéu en tenant la dragée haute au Real. De là à savoir quel visage son équipe va afficher, Pochettino pourra se réconforter en se disant que son équipe n’a plus perdu depuis le naufrage à City. De quoi se sentir solide, et serein.
Face aux Anglais, tout n’a pas été facile pour la Juve
La Juventus et l’Angleterre, ça n’a pas toujours été une très belle histoire d’amour. En seize confrontations avec ses homologues anglais, la Vieille Dame est plus souvent repartie en boitant qu’avec la patate : 5 victoires, 4 nuls et 7 défaites. Un bilan pas super flatteur, mais qui est à relativiser. À domicile, la Juve a été triomphante la plupart du temps (4 victoires et 3 nuls) et n’a perdu qu’une seule fois en 2003 face à Manchester United. Mieux que ça, depuis qu’elle est revenue en Serie A en 2007, elle n’a plus perdu en C1 face à un club anglais. Les hommes de Pochettino sont prévenus : gagner à Turin, c’est comme gagner à l’Euromillions. Ça n’arrive qu’une fois, au mieux.
Par Andrea Chazy