ACTU MERCATO
Les bonnes affaires de la Liga
Barça, Real et, à un degré moindre, Atlético mis à part, l'Espagne se doit de recruter à moindre coût. Une donne qui enchante des clubs en dèche de thunes. Voici donc une liste non exhaustive de jeunes talents à pourvoir et d'anciens à débaucher.
Les gardiens Ángel Moyá – Comme à l’accoutumée, Getafe a fait son petit bonhomme de chemin. Une honorable dixième place qui confirme la régularité de l’ancienne peña du Real Madrid en Liga. Pour sa deuxième saison dans la banlieue madrilène, Ángel Moyá a gardé les cages du Coliseum Alfonso Perez. À base de relances propres et d’arrêts sans fioriture, il a gagné sa place dans le classement des bons portiers espagnols. À 29 ans, et après une cinquième place au trophée Zamora en 2012, l’Espagne découvre que Moyá est aussi bon sur un court que gants en main. Valeur marchande estimée (transfermarkt.de) : 3,5 millions d’euros. Andrés Fernández – C’est la belle cote du moment. Âgé de 26 ans, Andrés Fernández y est pour beaucoup dans le sauvetage in extremis d’Osasuna. Avec seulement 50 buts encaissés – soit la cinquième meilleure défense de Liga – le Navarrais a le vent en poupe. Avant la venue de Diego López au Real Madrid à la mi-saison, il faisait même partie des favoris pour suppléer San Iker. Un Casillas qui est d’ailleurs son modèle. Pour la petite histoire, à l’instar d’Iker, il a commencé en pro grâce à la suspension des deux premiers gardiens d’Osasuna. C’était en 2007. Depuis, Andrés a fait son trou. Valeur marchande estimée : 3 millions d’euros. Diego Alves – Valence a la meilleure doublette de gardiens de Liga. Entre Vicente Guaita et Diego Alves, le club ché fait tourner. Plus souvent titulaire en Liga, seulement à deux reprises en Europe, Diego Alves toque à la porte de la Seleção. Du haut de ses 27 ans, le Brésilien est une valeur sûre. Malgré quelques problèmes sur les sorties aériennes, il dispose de réflexes appréciables à la superloupe. Mieux, c’est un grand amateur des séances de tir au but. Le Micka Landreau espagnol. Valeur marchande estimée : 6 millions d’euros.
Les défenseurs Álex Gálvez – Il a une tête de gros bourrin. Normal, c’est un gros bourrin. Avec son mètre 90, Álex Gálvez a fait flipper plus d’un attaquant de Liga. Dur au mal, le central du Rayo Vallecano a tout de même réussi à sortir du lot. Anarchique, la défense de Vallecas frôle souvent le n’importe quoi. Pas grave, lui s’est amusé au point de devenir l’un des chouchous du public. Toujours à la dèche de thunes, le Rayo pourrait le laisser filer. Dortmund a déjà proposé deux millions. L’offre a été jugée insuffisante. Les enchères ont commencé. Valeur marchande estimée : 2,5 millions d’euros. Mikel González – Sa cagade face à Higuaín lors de l’avant-dernière journée de Liga a bien failli coûter la C1 à la Real Sociedad. Une boulette qui est loin d’illustrer la très belle saison de Mikel González. Formé à San Sebastián, ce Basque évolue toujours dans l’ombre de son comparse Íñigo Martínez – avec qui il forme sans doute l’une des plus belles charnières d’Espagne. Encore dans la force de l’âge (seulement 28 ans), Mikel allie sécurité, tranquillité et impact physique. Un combo sympa. Valeur marchande estimée : 5 millions d’euros. Martín Demichelis – On le disait perdu pour le haut-niveau. Et il nous a mis le doigt dans l’œil. À 33 ans, Martín Demichelis a sorti une saison magnifique. Fer de lance de la défense de Málaga – longtemps meilleure défense du Royaume – l’Argentin a su compenser sa caravane par sa science du placement. Avec un club andalou qui va devoir dégraisser dans les grandes largeurs, Martin offre beaucoup des garanties. Reste à savoir où il rebondira. Valeur marchande estimée : 3 millions d’euros. Nacho(s) – Ils ont le même patronyme et jouent au même poste. Entre les Nacho du Betis et du Real, il y a quelques années (33 ans et 23 ans) et un pied fort d’écart. Quand le Madridista se plaît sur son côté gauche – c’est un central de formation –, le Betico roule, lui, sur le côté droit. Offensifs, ils aiment apporter le surnombre. Pour débaucher le joueur de la Fabrica, il faudra faire face à une prolongation toute fraîche. Jurisprudence Carvajal oblige.Valeurs marchandes estimées : 1,8 million d’euros pour l’Andalou, 3,5 pour le Madrilène.
Les milieux de terrain Roberto Trashorras – Le maître à jouer du Rayo Vallecano. Indéboulonnable au milieu de Vallecas, Trashorras est un aimant à ballons. Toujours en mouvement, souvent à une touche, Roberto est d’ailleurs le troisième meilleur passeur de Liga – coincé entre quatre Barcelonais. Normal, le garçon a été formé à la Masia. À 32 ans, il fait figure de papa sur un terrain.Valeur marchande estimée : 2 millions d’euros. David Zurutuza – Né à Rochefort, « Zuru » est pourtant ce qui se fait de plus basque. Tout en hargne, il est le porte-étendard d’une Real Sociedad avec qu’il a tout connu. Souvent blessé cette saison, Philippe Montanier en a pourtant fait l’une de ses pièces angulaires. Sa complémentarité avec Asier Illarramendi pue le football. Sans doute le plus beau roux d’Espagne. Valeur marchande estimée : 4 millions d’euros. Papakouli Diop – Sorti du centre de formation rennais, Papakouli a choisi l’Espagne. Après trois saisons à Santander, le Sénégalais a posé ses valises à Levante. Sur la côte valencienne, il a pu goûter au parfum de l’Europe. Mieux, il s’est imposé comme le taulier de Levante à la récupération. Sous-coté de l’autre côté des Pyrénées, il pourrait faire le bonheur de nombreux milieux de terrain.Valeur marchande estimée : 3,5 millions d’euros. Joan Verdú – Capitaine talent de l’Espanyol Barcelone, Joan Verdú ne sera pas prolongé. Technique, vif, agile, il ne devrait pourtant pas avoir de mal à trouver un point de chute. Car cette panoplie technique est toujours au service du collectif. Des caractéristiques qui plairaient beaucoup à Pepe Mel, coach du Betis Séville. Et qui devraient aguicher plus d’un recruteur. N’est-ce pas la Ligue 1 ? Valeur marchande estimée : 7 millions d’euros (mais en fin de contrat).
Les attaquants Hélder Postiga – Toujours aussi moche à voir jouer, Hélder plante toujours autant. Renard à l’ancienne, il a surnagé à Saragosse. Malgré ses 14 banderilles annuelles, il n’a pourtant pu éviter la relégation à son club. Pas grave, il continue à être titularisé avec le Portugal. Un CV qui devrait jouer en sa faveur à l’heure de se retrouver un club de l’élite. Valeur marchande estimée : 5 millions d’euros. Pabón – Une pile électrique. Ultra-rapide sur son côté ou en faux numéro 10, Dorlan Pabón, débarqué en janvier, est pour beaucoup dans la qualification en Europe du Betis. Le hic, c’est qu’il s’est d’ores et déjà engagé avec les Rayados Monterrey mexicains. Avec sa panoplie de Speedy Gonzales, il devrait pourtant aguicher plus d’un recruteur. Valeur marchande estimée : 5 millions d’euros. Riki – Avec Pizzi, il formait la paire la plus rythmique de Liga. Musique mis à part, Riki est surtout un super attaquant. Formé au Real, passé par Getafe, c’est au Depor qu’il a fait toute sa carrière. En plus de 200 apparitions, il a claqué plus de 50 pions. Pas mal. Surtout, son jeu est fait d’éliminations directes et d’ouvertures dans le tempo. De quoi lui offrir une autre porte de sortie que la Liga Adelante. À moins que l’amour pour le Depor ne soit plus fort qu’une descente. Valeur marchande estimée : 2 millions d’euros. Patrick Ebert – L’une des plus belles découvertes de Liga. Si ce n’est la plus belle. Alors que beaucoup d’Espagnols migrent vers l’Allemagne, Patrick a, lui, choisi Valladolid comme point de chute. Bien lui en a pris. Excellent sur son côté gauche, son pied droit délivre les plus beaux centres de Liga. Approché par l’Atlético de Madrid, il ne devrait pas faire de vieux os avec son Real. À vos chéquiers. Valeur marchande estimée : 4 millions d’euros.
Par Robin Delorme, à Madrid