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- France-Suède (4-2)
Les Bleus terminent bien 2020 en éparpillant la Suède
Les hommes de Didier Deschamps ont parfaitement clôturé leur année d'expérimentation en disposant d'une Suède accrocheuse (4-2). Une fin heureuse pour achever une partie comme un rassemblement contrastés.
France 4-2 Suède
Buts : Giroud (16e et 59e), Pavard (36e) et Coman (90e+4 pour les Bleus // Claesson (4e) et Quaison (89e) pour les Blågult
La saison internationale 2020 se sera résumée à un trimestre. Et au Stade de France, toujours aussi désespérément vide, les Bleus ont achevé ce cycle de huit rencontres comme ils l’avaient commencé : par une victoire contre la Suède. De quoi atterrir en douceur après un rassemblement de novembre ressemblant à des montagnes russes. Pour affirmer la première place dans ce groupe de Ligue des nations et condamner la Suède à la seconde division, ce sont Olivier Giroud et Benjamin Pavard qui ont sorti leur spécialité, l’un claquant un doublé, l’autre son geste signature. On n’est pas bien, là ?
Second poteaaaaaau…
Ce mardi, un pays démantelait un camp de 2800 migrants à quelques encablures de son temple sportif, pendant qu’un autre enterrait sa stratégie peu restrictive face à une épidémie définitivement incontrôlable. Didier Deschamps essayait lui d’installer son meilleur onze du moment, alors que les Suédois persistait dans leur immuable 4-4-2. Chaque monde a ses propres casse-têtes. Le premier coup sur la caboche, ce sont pourtant les Bleus qui l’ont pris lorsqu’un mauvais dégagement de Pogba lance Viktor Claesson, qui s’infiltre au ralenti dans la défense française et prend Hugo Lloris à contre-pied d’une frappe contrée par Varane (0-1, 4e). Dans un silence de cathédrale, le spectre de la Finlande peut ressurgir.
Mais cette fois, l’esprit de solidarité et de combativité vus au Portugal sont rapidement retrouvés. C’est d’abord Moussa Sissoko qui adresse un bon centre pour Giroud, mais sa reprise de la tête est bien captée par Olsen. La seconde munition du Savoyard sera la bonne. Après une transition rondement menée par Griezmann, Marcus Thuram sert son avant-centre dont la frappe instantanée fait mouche (1-1, 16e). Vingt minutes seront nécessaires pour digérer cette entame, mais pour mieux remettre le couvert. Et c’est Marcus Thuram qui régale cette fois en se jouant de toute la défense suédoise. Si le fils de Lilian se perd dans sa chevauchée magique, Benjamin Pavard en profite en dégainant son iconique volée au second poteau, pour son deuxième but en EDF (2-1, 36e). Une ogive de Rabiot bien claquée par Olsen plus tard, on peut le dire : cette équipe de France a vite et bien réagi.
L’Olive is coming…
Alors que Deschamps a changé la moitié de sa défense à la pause (Varane et Hernandez sont relayés par Zouma et Digne), certains ne veulent en rien changer le scénario de la première mi-temps. Cette fois, pas de maillots jaunes en colère, mais un nouveau centre de Sissoko bazardé par Giroud, suivi quelques instants plus tard par un nouveau but du Savoyard sur un service de l’ailier gauche. Sauf qu’ici, c’est Kylian Mbappé qui a remplacé Marcus Thuram quelques secondes auparavant et qui distille un super centre sur le crâne de l’attaquant de Chelsea (3-1, 59e). Une belle manière de retrouver le terrain après deux forfaits pour le Parisien, qui choisit pourtant de célébrer tout seul dans son coin sa passe décisive, alors que l’Olive pointe désormais à 7 buts du record de Thierry Henry. Rien d’autre ? Si, une dernière jolie reprise de Quaison pour réduire l’écart (3-2, 89e), mais pas de quoi foutre le boxon, puisqu’un dernier pion de Coman (4-2, 90e+4) dans le but vide permet de refermer 2020 sur une joyeuse parenthèse.
France (4-4-2) : Lloris – Pavard, Varane (Zouma, 46e), Kimpembe, Hernandez (Digne, 46e) – Sissoko, Pogba, Rabiot (Nzonzi, 78e), Thuram (Mbappé, 57e) – Griezmann, Giroud (Coman, 84e). Sélectionneur : Didier Deschamps.
Suède (4-4-2) : Olsen – Lustig (Krafth, 66e), Lindelöf (Helander, 66e), Danielson, Bengtsson – Larsson (Cajuste, 88e), Claesson (Quaison, 66e), Forsberg – Kulusevski, Berg (Isak, 86e). Sélectionneur : Janne Andersson (Remplacé par Peter Wettergren).
Résultats et classement de la Ligue des nations A
Par Mathieu Rollinger, au Stade de France