- Amical
- Allemagne-France (2-1)
Les Bleus retrouvent le goût de la défaite en Allemagne
L'équipe de France a perdu son premier match depuis la Coupe du monde, ce mardi en Allemagne (2-1), où le penalty transformé par Antoine Griezmann n'aura servi qu'à sauver l'honneur dans une rencontre comptant pour du beurre.
Allemagne 2-1 France
Buts : Müller (4e) et Sané (87e) pour les Allemands // Griezmann (89e) pour les Bleus
En même temps que la France retrouvait de la pluie et de la fraîcheur, ce mardi, les Bleus ont profité de leur voyage en Allemagne pour rappeler que les matchs amicaux et les défaites n’avaient manqué à personne. Au Signal Iduna Park, où Didier Deschamps avait remanié son onze (six changements par rapport à celui de l’Irlande) et laissé Kylian Mbappé sur le banc, l’équipe de France a joué sa première rencontre pour du beurre depuis mars 2022 et perdu son premier match de l’année civile face à la Mannschaft de Rudi Völler (2-1), remplaçant au pied levé d’Hansi Flick. Pas de quoi semer le doute, au bout d’une partie qui ne restera sans doute pas dans la grande histoire des France-Allemagne.
Müller à l’heure
En opération reconquête devant son public, à Dortmund, l’Allemagne a rapidement appuyé sur le champignon, et les statisticiens de l’Hexagone ont pu ranger leur calculette. Après un numéro de Serge Gnabry et Benjamin Henrichs sur le côté gauche, Thomas Müller a fait ce qu’il sait faire de mieux : se trouver à la réception du centre de l’ancien de Monaco, claquer un contrôle du slip et enchaîner par un pétard pour ne laisser aucune chance à Mike Maignan (1-0, 4e). Le 45e caramel du taulier allemand et surtout la fin de l’invincibilité des Bleus, qui n’avaient plus connu cette drôle de sensation depuis cinq rencontres et… la finale de la Coupe du monde au Qatar.
La bande de Deschamps a souffert dans le premier quart d’heure, à commencer par Benjamin Pavard et William Saliba, sans que les Allemands ne sanctionnent ces largesses défensives, Gnabry et Müller ne trouvant pas le cadre. La sortie d’Ilkay Gündoğan sur blessure (25e) a aidé la France à sortir de son trou, alors qu’elle aurait pu bénéficier d’un penalty à la suite d’une poussette assez grossière d’Antonio Rüdiger sur Randal Kolo Muani. Après une demi-heure sans tirer, les Bleus ont enfin tenté (RKM, Theo Hernandez) et Aurélien Tchouaméni, encore lui, a été le plus dangereux en poussant Marc-André ter Stegen à la claquette sur un coup de casque.
Griezmann pour l’honneur
Deschamps ne voulait pas voir ses Bleus passer à côté de leur entame de seconde période après la première, il a été écouté. Comme avant l’entracte, le guide Tchouaméni a été dans tous les bons coups. Il y a eu un tir dévié par Emre Can, puis une frappe puissante sur laquelle Ter Stegen s’est bien couché avant de voir Kolo Muani glisser au moment de suivre. Le portier allemand a ensuite soufflé en voyant Antoine Griezmann ne pas cadrer sa tête après un centre de l’extérieur du pied droit de… Tchouaméni. Le capitaine des Bleus, qui a rejoint Thierry Henry à la 4e place des joueurs les plus capés avec 123 sélections, n’a pas eu son influence habituelle sur le jeu français, et il a vu l’Allemagne reprendre du poil de la bête et se montrer plus pressante. Le novice Jean-Clair Todibo a heureusement fait rempart devant Florian Wirtz.
Entré en jeu sous les sifflets de Dortmund, Ousmane Dembélé a tenté de mettre la pagaille dans la défense allemande sans gagner en efficacité dans les derniers mètres, alors que Griezmann a fait briller Ter Stegen. Tout s’est agité en fin de partie, Leroy Sané se montrant clinique face à Maignan après un service de Kai Havertz (2-0, 87e) et Griezmann transformant un penalty obtenu par Eduardo Camavinga (2-1, 89e), crocheté par l’inévitable Rüdiger. Rassurons-nous : il y aura des matchs plus importants à gagner en Allemagne dans quelques mois.
Allemagne (4-2-3-1) : Ter Stegen – Henrichs (Gosens, 78e), Süle, Rüdiger, Tah – Can, Gündoğan (Gross, 25e) – Gnabry (Brandt, 64e), Wirtz (Hofmann, 78e), Sané – Müller (Havertz, 64e). Sélectionner : Rudi Völler.
France (4-4-2) : Maignan – Pavard (Koundé, 64e), Todibo, Saliba, T. Hernandez – Coman (Dembélé, 64e), Tchouaméni, Camavinga, Rabiot (Fofana, 78e) – Griezmann, Kolo Muani (Thuram, 64e). Sélectionneur : Didier Deschamps.
Par Clément Gavard