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Les Bleus héritent du gros lot
En tirant l'Allemagne et le Portugal, les Bleus se sont fait salement lâcher par la chatte à Deschamps. Reste encore à découvrir le troisième larron de ce groupe F, qui sera connu en mars prochain. L'Islande, la Roumanie, la Hongrie et la Bulgarie tremblent déjà.
Allemagne
Le joueur clé : Joshua Kimmich
Si Serge Gnabry a été l’atout offensif numéro un des Allemands tout au long de leurs éliminatoires avec huit buts inscrits, c’est pourtant un de ses coéquipiers en club qui est le véritable homme fort de l’équipe de Joachim Löw. Ultra complet, capable de jouer au milieu comme latéral et surtout titulaire au Bayern Munich depuis presque trois ans maintenant, Joshua Kimmich collectionne déjà 48 sélections à seulement 24 ans. Et même si la Nationalmannschaft est quelque peu dans le dur, elle peut compter sur la doublette qu’il forme avec son ancien coéquipier au Bayern, le Madrilène Toni Kroos. Deux joueurs capables de relancer sous pression, de jouer court et long avec précision et de dicter le tempo de leur équipe. Ça en dit long…
Le parcours en éliminatoires
Une drôle de défaite contre les Pays-Bas, dans un match complètement fou (2-4). Et à côté de ça ? Sept victoires sans coup férir, trente buts marqués (soit dix de plus que les Oranje) et seulement sept encaissés. Suffisant pour que Joachim Löw sauve sa tête sur le banc d’une sélection qu’il dirige depuis maintenant treize ans. Et qu’importe si la Nationalmannschaft manque de véritables leaders, cette campagne de qualification a redonné de l’allant à une nation qui voudra enfin faire totalement confiance à sa nouvelle génération.
L’historique contre les Bleus
Après leur élimination de l’Euro 2016 à la faveur d’une malchance inouïe face aux Bleus, les Allemands ne font presque plus peur. Et pour cause : en deux rencontres de Ligue des nations, ils n’ont pas réussi à battre une seule fois la France. Au match aller, à l’Allianz Arena ? Un triste match nul. Au retour ? Grâce à un doublé d’Antoine Griezmann en seconde mi-temps, les Allemands étaient rentrés chez eux avec une défaite amère (2-1) et du pain sur la planche. Sans oublier le match nul de novembre 2017 (2-2), où Alexandre Lacazette et Anthony Martial avaient été monstrueux. De quoi donner des idées à DD.
Portugal
Le joueur clé : Cristiano Ronaldo
Pas d’Éder en prévision quatre ans après la douloureuse finale perdue en 2016 au stade de France, mais encore et toujours l’éternel Cristiano Ronaldo. À 34 ans, l’attaquant de la Juventus pourrait bien participer à sa dernière grande compétition internationale. Nul doute qu’il aura pour objectif de retourner l’EDF. Surtout après une campagne de qualification où il a planté onze pions, en huit rencontres jouées. Il aura également pour ambition de remporter un deuxième Euro consécutif, et ainsi ouvrir la voie à une génération dorée composée de Bernardo Silva, Rúben Dias, João Félix, Rúben Neves, João Cancelo ou Bruno Fernandes. Rien que ça.
Le parcours en éliminatoires
Comme les Allemands, les Portugais n’ont perdu qu’un petit match lors de ces éliminatoires de l’Euro. C’était le 14 novembre dernier, au stade olympique de Kiev contre l’Ukraine (2-1). Et malgré un début de campagne délicat avec deux matchs nuls moribonds, les joueurs de Fernando Santos ont ensuite fait respecter leur supériorité en éclatant la Serbie (2-4) ou la Lituanie (6-0). Pas suffisant pour terminer premiers de leur groupe puisque les Ukrainiens ont, eux, réussi à faire un quasi sans-faute, devançant les Portugais de trois unités. Rien de bien dramatique, pour les vainqueurs de la toute première Ligue des nations. Notamment au vu de leur effectif, plus talentueux que jamais.
L’historique contre les Bleus
Soyez-en sûrs, la main d’Abel Xavier ou le but de Zinédine Zidane en 2006 n’effaceront jamais la douleur du but d’Éder et cette finale de l’Euro 2016 perdue. Messieurs, par pitié, réécrivez l’histoire.
L’inconnue
Il faudra donc attendre le mois de mars et les barrages, pour connaître l’inconnue de ce groupe. Ce sera l’Islande, la Roumanie, la Hongrie ou la Bulgarie. Pour les superstitieux de 1993, cette dernière équipe sera à éviter. Et si on suit l’histoire, l’Islande et la Roumanie sont des équipes qui viendraient joliment garnir un groupe sacrément relevé. D’abord, parce que la hype islandaise a fait son temps. Ensuite, car l’histoire moderne nous rappelle que les Roumains n’ont absolument aucune raison de se mettre sur notre chemin. Coucou Yohann et Dimitri.
Le point logistique
Euro dans douze pays oblige, la France jouera dans deux villes différentes. Munich, où elle affrontera le 16 juin l’Allemagne en ouverture de ce groupe. Puis Budapest, pour les deux derniers matchs de cette poule déjà ô combien relevée. Deux villes pas si éloignées que ça, ce qui constitue un atout non négligeable quand on sait que le groupe A – celui de l’Italie – sera partagée entre Rome et Bakou. Surtout, deux villes où le prix de la pinte est très bas.
Par Maxime Renaudet