- Amical
- France-Bulgarie (3-0)
Les Bleus enchaînent face à la Bulgarie grâce à Griezmann… et Giroud
En signant un deuxième 3-0 en deux matchs de préparation, les Français ont réaffirmé une certaine force collective face à de faiblards Bulgares. La preuve : ils n'ont pas eu besoin de Karim Benzema, sorti blessé, pour creuser le score et c'est l'inévitable Olivier Giroud qui s'est chargé du SAV.
France 3-0 Bulgarie
Buts : Griezmann (29e) et Giroud (83e et 90e)
Ce mardi soir à Saint-Denis, les Bleus ont réussi la prouesse de faire un premier et dernier coucou à leurs supporters (5000 personnes), de montrer des séquences alléchantes en vue de l’Euro qui débute pour eux dans une semaine à Munich, mais aussi d’alimenter ce que le pays préfère : un bonne petite histoire dans la grande. Car si Karim Benzema faisait ses retrouvailles avec le Stade de France avec un maillot blanc qui lui sied si bien, le Madrilène a dû quitter ses nouveaux amis avant la pause sur blessure pour laisser à place à son vrai-faux concurrent Olivier Giroud. Un homme qu’on pensait au bord du précipice, mais qui a encore repoussé un peu plus l’âge légal de départ à la retraite avec un doublé parfait pour se rassurer… et alimenter ces prochains jours de nouveaux débats sur ce couple finalement inséparable Benzema-Giroud.
Griezmann, marque repère
Qu’attend-on de ce genre de rencontres préparatoires face à des joueurs qui n’ont plus qu’un gala à honorer avant de partir en vacances ? « Des repères, collectifs et individuels », répondait lundi le capitaine Lloris. Dès les premières minutes, le curseur était déjà posé. Si Didier Deschamps a aligné semblablement la même équipe que face aux Gallois, à la différence près de N’Golo Kanté à la place de Rabiot, une équipe type se dessine. Et Dieu que ça joue ! C’est Kylian Mbappé qui chaloupe, fixe, les bras flottants, même si on l’a vu servir ses partenaires dans les chaussettes ou buter sur Daniel Naumov (12e et 27e). C’est une charnière Varane-Kimpembe qui contrôle la moitié du terrain sans forcer. C’est Paul Pogba qui envoie des caramels aux quatre coins du terrain et pose des sombreros sur les têtes bulgares. C’est Kanté qui va presser jusqu’au poteau de corner. C’est Griezmann qui aimante le ballon et joue des éléments, comme lorsqu’il récupère une frappe contrée de Mbappé pour envoyer un ciseau dans les filets avec l’aide du crâne d’Antov (1-0, 29e). C’est Benzema qui accélère les particules et se régale entre les lignes, quitte à voir sa tête (4e) ou sa frappe du droit (11e) manquer de précision.
Benzema, la crise de la 40e
Avec en plus une tribune d’Irrésistibles brisant le ronron de l’A86, voilà un tableau parfait… Jusqu’à cette 40e minute, moment où Karim Benzema s’arrête, relève sa chaussette et masse une cuisse douloureuse. A priori, ce n’est qu’une bête béquille. Mais cela suffit pour prouver que rien n’est acquis, malgré tous les bons repères entraperçus.
Et qui dit Benzema out, dit Giroud in. Comme si le feuilleton voulait gratter une nouvelle page. Deschamps trouvait le faible temps de jeu du Londonien « problématique », et rien ne garantit qu’il soit plus rassuré après cette seconde période. Dans un rôle bien plus statique que son prédécesseur à la pointe de l’attaque, Giroud a vu son entrée coïncider avec une période où le jeu de l’équipe de France semblait moins animé. De là à en tirer un lien de cause à effet ? Ce n’est peut-être pas le sujet. Car si Kanté s’est payé une belle ovation à sa sortie, que Lemar et Dembélé se sont montrés en jambes, le Savoyard a lui encore trouvé la force pour signer un 45e et un 46e buts sous la liquette des Bleus. Avec sa déviation de l’exter au premier poteau d’un centre de Benjamin Pavard (2-0, 83e) et un plat du pied assuré après un débordement de Ben Yedder (3-0, 90e), le voilà qui rappelle qu’il ne faut jamais l’enterrer. Parce que des repères, c’est aussi et surtout fait pour être bousculés.
France (4-3-1-2) : Lloris – Pavard, Varane, Kimpembe, Hernandez (Digne, 46e) – Pogba, Kanté (Lemar, 65e), Tolisso (Sissoko, 84e) – Griezmann (Dembélé, 65e) – Benzema (Giroud, 40e), Mbappé (Ben Yedder, 84e). Sélectionneur : Didier Deschamps.
Bulgarie (4-4-2) : Naumov – Turitsov (Karagaren, 70e), P. Hristov, Antov, Bozhikov – I. Iliev, Chochev (Vitanov, 52e), Kraev (Tsvetanov, 58e), Yankov (A. Hristov, 70e) – A. Iliev (Minchev, 58e), Despodov (D. Iliev, 58e). Sélectionneur : Yasen Petrov.
Par Mathieu Rollinger, au Stade de France