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Les Bleus assurent l’essentiel au Kazakhstan
Quatre jours après l'accroc face à l'Ukraine, l'équipe de France s'est imposée sur la pelouse synthétique du Kazakhstan (0-2), grâce au premier but d'Ousmane Dembélé en sélection depuis juin 2018 et un coup de tête du malheureux Maliy. Le service minimum pour les Bleus, qui peuvent maintenant se tourner vers la Bosnie.
Kazakhstan 0-2 France
Buts : Dembélé (20e) et Maliy CSC (44e) pour les Bleus
Dans la bulle de l’Astana Arena, cet endroit idéal pour gagner une petite vingtaine de degrés au sud d’une ville de Norsoultan enneigée, les Bleus avait pris rendez-vous avec le Kazakhstan pour un drôle de match. Une rencontre au bout du monde, ou presque, à plus de 5000 kilomètres de Paris, sur une pelouse synthétique et contre une sélection que l’équipe de France n’avait jamais croisée au cours de sa longue histoire. Peu importe le contexte et les obstacles, les champions du monde avaient un match à gagner, quatre jours après avoir grillé un premier joker face à l’Ukraine. Au Kazakhstan, il n’y aura pas eu de festival de buts, mais juste l’essentiel : une victoire 2-0 des Bleus, et trois points pour véritablement prendre la route vers la Coupe du monde 2022.
Dembélé buteur, 1031 jours après
Didier Deschamps avait annoncé du changement pour cette partie intercalée entre les deux autres de ce rassemblement, il y en a eu neuf dans le onze de départ, Griezmann et Lloris étant les seuls rescapés de la soirée de mercredi. Les trois grands revenants se nomment Dembélé, Lemar et Ndombele, et ils savent qu’ils ont des choses à prouver. C’est d’ailleurs le premier qui a lancé les hostilités après un premier quart d’heure timide des Bleus. Une superbe passe de Pogba, un bon décalage de Martial, et voilà le moustachu Dembélé pour claquer une belle frappe croisée pour marquer son premier but en sélection depuis le 1er juin 2018 (0-1, 20e). Une première fissure dans le bloc bas du Kazakhstan, trop maladroit techniquement pour faire frissonner des Bleus tout aussi brouillons. Ce qui n’a pas empêché la bande de Deschamps de monopoliser la chique dans le camp adverse, et d’essayer de faire vivre le 4-2-3-1 du sélectionneur. Sans grandes folies, malheureusement.
L’infranchissable Mokin
Alors que l’ennui commençait à s’installer à l’approche de l’entracte, un homme a décidé de réveiller tout le monde en empruntant les montagnes russes, ou kazakhs. Le malheureux s’appelle Maliy, auteur d’un sauvetage impeccable devant la tronche de Martial après un piqué de Lemar, puis coupable d’une maladresse en envoyant un coup de casque dans les filets de Mokin pour offrir le break aux Français (0-2, 44e). Pas de quoi obliger les Tricolores à appuyer sur le champignon après les citrons : les visiteurs se sont mis à ronronner, puis ont eu le droit à une frayeur avec la grimace de Martial, touché au genou avant de laisser sa place à Mbappé à l’heure de jeu. Le Parisien a pu combiner avec son copain Dembélé, qui aura amusé la galerie avec quelques friandises et un corner complètement foiré. Les Kazakhstanais, eux, ont surtout défendu, sans jamais être dangereux, et pourront féliciter leur gardien Mokin, qui aura tenu bon face aux assauts de Martial, Dembélé, Mbappé et Rabiot. Jusqu’à la cerise sur le gâteau, celle de sortir le penalty du génie français (75e), qui n’aura pas réussir à se faire justice lui-même après avoir subi la faute d’Alip. Jusqu’au bout du bout, dans le temps additionnel, l’étonnant Mokin aura réussi à empêcher Mbappé de planter un 17e pion en sélection, et surtout à préserver son équipe d’un score fleuve. Au Kazakhstan, les Bleus n’ont pas souvent brillé, mais ils ont gagné. Et dans le monde de Didier Deschamps, c’est bien là l’essentiel.
Kazakhstan (5-4-1) : Mokin – Bystrov, Erlanov, Maliy, Alip, Valiullin (Samorodov, 84e) – Muzhikov (Vorogovskiy, 65e), Tagybergen, Vasiljev (Astanov, 89e), Nurgaliev (Karimov, 84e) – Fedin (Tungyshbayev, 65e). Sélectionneur : Talgat Baysufinov.
France (4-2-3-1) : Lloris – Dubois, Zouma, Lenglet, Digne – Ndombele (Sissoko, 82e), Pogba (Rabiot, 59e) – Dembélé (Coman, 90e), Griezmann (Ben Yedder, 59e), Lemar – Martial (Mbappé, 59e). Sélectionneur : Didier Deschamps.
Par Clément Gavard