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- France-Italie (2-1)
Les Bleuets lancent leur Euro dans la douleur
Victorieux (2-1) d'une équipe italienne lésée par l'arbitrage, les Bleuets ont pu compter sur Arnaud Kalimuendo et Bradley Barcola pour bien démarrer leur Euro.
France U21 2-1 Italie U21
Buts : Kalimuendo (22e), Barcola (62e) pour les Bleuets // Pellegri (36e) pour les Azzurrini Exclusion : Badé (83e)
Nul ne sait encore si ce France-Italie restera dans les mémoires à la fin de cet Euro U21, mais ce qui est certain, c’est que ce succès – acquis dans la douleur par les Bleuets – rappelle deux choses. Ce que l’on savait déjà, à savoir que cet effectif est certainement le mieux fourni de la compétition, mais aussi que ce collectif a encore beaucoup, beaucoup de boulot pour définitivement s’imposer comme le grand favori du tournoi. Car sans un cadeau italien et un autre du corps arbitral au bout du temps additionnel, la France ne se serait pas imposée, ce jeudi soir à Cluj, face à l’Italie.
Kalimuendo appelle, Pellegri répond
C’est avec Lucas Chevalier dans les buts et Rayan Cherki, Enzo Le Fée ou encore Elye Wahi sur le banc – preuve de l’abondance de talents côté Bleuets – que les gaillards de Sylvain Ripoll se présentent à la Cluj Arena. En face, les U21 italiens sont eux aussi expérimentés et mettent la pression d’entrée. Grâce au pied soyeux de Sandro Tonali, le métronome de l’AC Milan, l’Italie se procure une première grosse occasion sur corner, mais la tête de Giorgio Scalvini est parée par Chevalier.
La punition française arrive sur la première véritable occasion, sur un geste génial d’Arnaud Kalimuendo qui talonne un centre de Pierre Kalulu dans les filets de Marco Carnesecchi (1-0, 22e). De quoi réveiller, un peu, les Français dans ce match au rythme assez lent de part et d’autre, où Maxence Caqueret surnage : Amine Gouiri voit sa flèche manquer la cible dans la surface azur, tandis que le portier de la Cremonese sort bien dans les pieds de Khephren Thuram qui peut s’en vouloir d’avoir mal contrôlé le cuir. Alors, puisque les Bleuets ne punissent pas, les Azzurrini vont revenir : coup franc parfait de Tonali, coup de tête parfait de Pietro Pellegri, égalisation de l’Italie (1-1, 36e). Une frappe détournée en corner signée Manu Koné sonne la fin de ce premier acte équilibré.
Barcola et la goal-line au secours des Bleuets
Le début de la seconde période voit les Azzurrini prendre le contrôle du jeu, et regretter l’absence de la VAR sur une main évidente de Pierre Kalulu sur un nouveau corner et une tête de Lorenzi Pirola. Dans la foulée, les Bleuets réclament à leur tour un péno lorsque Gouiri s’effondre dans la surface, mais ils seront bien plus heureux autour de l’heure de jeu. Au moment où Gouiri récupère pied haut le cuir sur Caleb Okoli au milieu de terrain, avant de décaler Bradley Barcola sur la droite. Le Lyonnais est d’abord repris par Destiny Udogie, qui s’enflamme et redonne le cuir à Barcola qui fusille Carnesecchi (2-1, 62e).
L’un des derniers éclairs des Bleuets, qui vont petit à petit s’éteindre et laisser aux Italiens des espoirs concrets de come-back. Chevalier réalise une belle double parade devant Fabio Miretti puis Matteo Cancellieri, avant de voir Loïc Badé laisser les siens à dix pour un tacle à retardement en tant que dernier défenseur sur Wilfried Gnonto. Cancellieri manquera la balle d’égalisation dans les dernières minutes, tandis que Raoul Bellanova aurait dû égaliser d’un coup de tête qui avait franchi la ligne et sorti (de la main ?) par Castello Lukeba, qui profite de l’absence de la goal-line technology sur ce coup. Précieux succès quand même pour les Bleuets, qui démarrent leur Euro de la meilleure des manières sur un plan comptable.
France U21 (4-3-3) : Chevalier – Kalulu, Badé, Lukeba, Nkounkou – Koné (Simakan, 84e), Thuram (Cherki, 64e) – Barcola (Olise, 64e), Caqueret, Gouiri (Adli, 79e) – Kalimuendo (Wahi, 79e). Entraîneur : Sylvain Ripoll.
Italie U21 (3-5-2) : Carnesecchi – Scalvini, Pirola (Cancellieri, 75e), Okoli – Udogie (Parisi, 88e), Ricci (Colombo, 88e), Rovella (Miretti, 75e), Tonali, Bellanova – Cambiaghi (Gnonto, 46e), Pellegri. Entraîneur : Paolo Nicolato.
Par Andrea Chazy