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  • JO 2012
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  • 1/2 finale
  • Japon/France (1-2)

Les Bleues malheureuses

Alexandre Pauwels
Les Bleues malheureuses

Face aux Japonaises, championnes du monde en titre, les Bleues ont été punies. Elles pourront regretter leur maladresse, et admirer l’opportunisme nippon (1-2). Dommage, il y avait la place.

France – Japon : 1-2

Buts : Ogimi (31e), Sakaguchi (48e) pour le Japon ; Le Sommer (75e) pour la France

Il y avait de quoi être impressionné. Pour une demi-finale de Jeux Olympiques, avec la possibilité d’obtenir un passeport pour une médaille d’or ou d’argent, les Bleues affrontent le Japon à Wembley devant un public nombreux. Des Nippones que les Françaises avaient battues récemment en préparation (2-0), et dont elles n’ont pas à avoir peur, reboostées notamment par leur victoire face à la Suède en quarts de finale (la première en compétition officielle contre une nation du Top 5 mondial). La France a donc des atouts à faire valoir. Encore faut-il confirmer cette montée en puissance au bon moment. Eh bien, ce fut presque le cas en fin d’après-midi. Mais entre malchance et imprécisions, la France est sortie (1-2). Presque un hold-up.

Gants glissants

Comme on dit dans le jargon, le début de match est très équilibré. C’est-à-dire, en fait, que le spectacle offensif est très pauvre, et que les deux équipes donnent l’impression de ne pas vouloir prendre le moindre risque. Cette volonté de ne pas prendre de but fonctionne plutôt bien des deux côtés. Les défenses sont solides, les replis défensifs efficaces. Côté occasions, pas d’alerte, pas de percussion. Les Japonaises ne frappent tout simplement pas, tandis que les Bleues testent surtout les gants de la gardienne adverse, en balançant quelques petites frappes de loin, mais inoffensives. Au bout d’une demi-heure, outre le fait qu’on s’emmerde vraiment, le scénario est clair.

Dans ce désert, il y a tout de même un sentiment qui émerge : les Françaises sont au-dessus. Certes timidement, mais elles sont davantage dans leur match, au moins. Enfin, c’est ce qu’on se dit jusqu’à la 31e minute. Soit, le moment où on se rend compte que la gardienne Sarah Bouhaddi n’est pas dans son match. Cette dernière offre un but à Ogimi, après avoir foiré sa sortie en relâchant un ballon aérien (0-1). Pour les Japonaises, qui n’avaient pas frappé avant, et qui ne le feront pas plus jusqu’à la pause, le cadeau est trop beau. Voilà que la France passe d’une gestion tranquille à la pression de l’élimination. Obligées de marquer, les Bleues tentent bien, mais les Nippones sont bien organisées derrière. A la pause, on se dit que le match est peut-être terminé. Déjà. Eh ouais…

Putain de péno

A la reprise pourtant, les Japonaises sont plus entreprenantes. Au regard de leur prestation, rien ne laissait présager qu’elles iraient chercher le but du K.O. Un but qui tombe sur un nouveau coup-franc lointain de Miyama. Cette fois-ci, la meneuse de jeu nippone dépose un ballon sur la tronche de sa coéquipière Sakaguchi, qui trompe Bouhaddi d’une balle flottante (0-2, 48e). Les Japonaises ont peut-être tué le match. De leur côté, les Françaises, bien que sonnées, n’ont plus le choix. Mais il est déjà trop tard, pense-t-on, puisque les adversaires sont déjà regroupées en bloc, ne concédant que très peu d’espaces. Malgré 70% de possession de balle, les Bleues ne trouvent pas la faille. Necib semble être la seule à pouvoir débloquer la situation, avec des initiatives personnelles (63e, 70e). Devant, ça ne combine pas, la dernière passe est constamment foirée. Les Japonaises, là encore, n’en demandent pas tant. A ce moment-là, seul un coup de poker peut débloquer la situation : Bruno Bini le comprend bien, et fait entrer Abily, puis Le Sommer. Bingo. 10 minutes après son entrée en jeu, la Lyonnaise vient relancer le match, en coupant un centre de Thomis d’une belle praline (1-2, 75e).

Instantanément, le doute s’installe dans l’autre camp. Si les Nippones restent fidèles à leur tactique, elles sont plus maladroites, ne parviennent plus à sortir de leur surface. Le Sommer, en mode feu follet, continue de provoquer, et obtient finalement un pénalty (79e). Bussaglia a l’occasion inespérée d’égaliser. Le contre-pied est parfait, mais ça passe juste à côté. Franchement, rien n’y fait. C’est cruel, mais c’est comme ça. De cette triste manière, avec un but donné et une erreur d’inattention, les Bleues laissent filer une finale, et la certitude de médaille qui va avec. Il y a certes eu du déchet, mais les deux buts concédés auraient pu être évités. La déception sera d’autant plus forte au regard des statistiques, quand on sait que les Bleues ont monopolisé le ballon, ont foiré un péno, et tiré au but une vingtaine de fois… contre seulement quatre à cinq tentatives pour les Japonaises. La réussite était de l’autre côté, voilà tout. Ne reste plus qu’à se remobiliser pour décrocher le bronze, jeudi prochain, contre le perdant de Canada – États-Unis.

Targhalline : « Je n’avais pas d’autre choix que de réfléchir plus vite »

Alexandre Pauwels

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