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Les Bleues enfoncent l'Allemagne et s'envolent pour la finale
L'équipe de France affrontait sa bête noire ce vendredi au Groupama Stadium : l'Allemagne. Mais comme ce n'est pas la petite bête qui va manger la grosse, les Bleues se sont payé les Allemandes (victoire 2-1) et grattent leur ticket pour la finale de la Ligue des nations le 28 février prochain, contre l'Espagne, championne du monde en titre.
France 2-1 Allemagne
Buts : Diani (41e) et Karchaoui (45e+3) pour les Bleues // Gwinn (82e) pour la Frauenschaft
L’ogre allemand, vous disiez ? En quête du premier trophée de son histoire, l’équipe de France a posé une première pierre ce vendredi, en s’imposant 2-1 face à l’Allemagne en demi-finales de Ligue des nations. Une victoire importantissime pour Hervé Renard, dans l’œil du cyclone depuis son vrai faux prêt en Côte d’Ivoire, et surtout pour Eugénie Le Sommer et sa bande, qui ont rendez-vous avec l’Espagne championne du monde mercredi pour la finale. Et qui surtout tapent l’Allemagne pour la première fois dans un match à enjeux.
Une capitaine en mission
La capitaine tricolore, qui supplée Wendie Renard toujours forfait, va d’ailleurs être la première à s’illustrer, débordant pour trouver Marie-Antoinette Katoto au premier poteau (8e). Toujours en électron libre, elle sert continuellement Diani (11e) ou Katoto (14e). Côté allemand, on s’essaie aux centres tirs pour profiter des lacunes de Pauline Peyraud-Magnin, avec Sarai Linder pour lancer la mode (15e) puis Klara Bühl (18e) en suiveuse. Entre-temps, Alexandra Popp est venue claquer sa première tête sur corner (15e). Heureusement sans danger. Après deux trois incursions de Le Sommer, le Groupama Stadium donne de la voix pour une autre Lyonnaise, Griedge Mbock, qui après avoir secoué Linder (31e), signe un tacle salvateur juste devant Lea Schüller qui partait en contre (38e).
Galvanisées, les Bleues passent la seconde et libèrent enfin les 30 267 spectateurs. Sur un coup franc excentré tiré par Bacha, Kadidiatou Diani jaillit sur le ballon repoussé et vient fusiller la gardienne avec une reprise de volée magnifique à l’entrée de la surface (1-0, 41e). Selma Bacha ne laisse pas les Allemandes et vient à son tour tenter une demi-volée, contrée par le dos de Kathrin Hendrich (45e). Ça aurait pu s’arrêter là, mais Lena Oberdorf vient faucher Grace Geyoro dans la surface et permet aux Bleues de rentrer aux vestiaires avec une belle avance, grâce au premier but (sur pénalty donc) de Sakina Karchaoui sous le maillot tricolore (2-0, 45e+3). Et heureusement, parce qu’au retour des vestiaires, les Allemandes sortent avec les crocs et du sang neuf. Les trois changements font du bien, et Jule Brand devient l’ennemi public numéro 1 de PPM : un long centre pour Popp qui la bouscule devant sa ligne (53e) puis une tentative à l’entrée de la surface (66e).
Une statue pour PPM
La France commence à se faire peur, mais Selma Bacha réveille les siennes sur une frappe flottante qui force Merle Frohms à un miracle (69e). La barre transversale va sauver un temps les filles d’Hervé Renard, sur un missile fracassant de Popp (72e). La charnière Maëlle Lakrar-Griedge Mbock continue de tenir la baraque, mais se fait planter par Amandine Henry, coupable d’une main dans la surface. Au point de penalty, Giulia Gwinn envoie une patate sous la transversale de Peyraud-Magnin (2-1, 82e). La gardienne tricolore va sauver plusieurs fois les siennes en toute fin de rencontre, avec une parade sur un bon coup franc d’Alexandra Popp (86e) puis face à l’inévitable Jule Brand (91e). La mésentente avec Elisa De Almeida en fin de rencontre qui aurait pu coûter très cher est vite oubliée quand, quelques secondes plus tard, Madame Staubli siffle les trois coups qui envoient les Bleues disputer la première finale de la Ligue des nations féminine de l’histoire. Cocorico !
France (4-3-3) : Peyraud-Magnin – De Almeida, Lakrar, Mbock, Karchaoui – Henry, Geyoro, Bacha (Cascarino, 77e) – Le Sommer (Toletti, 77e), Katoto, Diani. Sélectionneur : Hervé Renard.
Allemagne (4-4-2) : Frohms – Gwinn, Hendrich, Hegering (Däbritz, 46e), Linder – Huth (Brand, 46e), Nüsken, Oberdorf, Bühl – Schüller (Lohmann, 46e), Popp. Sélectionneur : Horst Hrubesch.
par Anna Carreau, au Groupama Stadium