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Les belles histoires de Père Maillot, épisode 2

Par Florian Cadu
Les belles histoires de Père Maillot, épisode 2

Chaque mardi, le Père Maillot vous racontera trois anecdotes sur des maillots de foot. Cette semaine, les manches ajoutées du Cameroun de 2002, les quatre étoiles interdites de l'Uruguay en 2010 et les rayures historiques de la Juventus. Asseyez-vous au coin du feu, même si vous n'avez pas de cheminée.

Les quatre étoiles de l’Uruguay

De la Coupe du monde 2010 disputée par l’Uruguay, on se souvient avant tout de la main salvatrice de Luis Suárez lors du quart de finale contre le Ghana et d’un parcours sacrément costaud, magnifié par un Diego Forlán au sommet de son art. Mais les plus observateurs auront aperçu un détail peu évoqué, présent sur l’habillement de la Celeste : habituellement placées au-dessus du logo de la sélection, les quatre étoiles – représentant les victoires lors des Mondiaux 1930 et 1950, ainsi que les médailles d’or aux Jeux olympiques 1924 et 1928 – se retrouvent directement incorporées à l’emblème. Simple question de design ? Pas seulement. En réalité, il s’agit d’une astucieuse combine pour ne pas se faire taper sur les doigts par la FIFA.

Vidéo

Car si la Fédération accepte qu’un succès aux éditions des JO disputées entre 1924 et 1930 (avant, il n’y avait quasiment que des équipes européennes ; après, la Coupe du monde a été créée) soit récompensé d’une étoile selon ses textes, elle procède à une petite modification de règlement au début du mois d’avril 2010 : d’après l’article 16 du chapitre IV relatif au code vestimentaire, une étoile à cinq branches par Mondial glané doit figurer « sur la tenue de l’équipe première, à hauteur de poitrine, à proximité de l’emblème officiel ». Dès lors, l’instance ne considère-t-elle plus les JO de l’Uruguay aussi légitimes que les Coupes du monde concernant les étoiles ? Le pays sud-américain ne s’interroge pas longtemps et préfère enfermer ses quatre précieuses à l’intérieur même de son logo afin d’être sûr de pouvoir les afficher au regard du monde entier. Depuis, ces étoiles sont bizarrement ressorties du blason… mais pas du tissu. Sans aucune sanction de la part de la FIFA, qui a sans doute compris que le combat était vain.


Les manches du Cameroun

Connue de tous, la tunique est devenue légendaire. En janvier-février 2002, le Cameroun se déplace au Mali pour défendre son titre lors de la 23e Coupe d’Afrique des nations de l’histoire. Lancée, la bande de Samuel Eto’o et Rigobert Song s’impose… en courant les aisselles à l’air. Les Lions indomptables sont en effet affublés d’un maillot sans manche, improbable pour l’époque et inacceptable pour beaucoup. « Cet uniforme n’est pas un maillot de football, mais plutôt un tricot ! » s’excite sans raison apparente le porte-parole de la FIFA, Keith Cooper. « Nous avons lu les règlements en long et en large, et aucune règle ne précise si les maillots doivent porter des manches ou non », répond Puma, sponsor du champion.

Malgré tout, la FIFA refuse que l’invention de la marque soit portée durant la Coupe du monde au motif de « non-conformité ». En vérité, l’affaire est une question de gros sous et de publicité. Voyez-vous, l’instance ne l’indique pas formellement, mais veut continuer à apposer son indispensable logo sur les manches de chaque sélection. Réaction de la sélection camerounaise, qui est l’une des seules de l’histoire à participer à deux compétitions aussi importantes programmées la même année dans des vêtements différents : OK pour l’ajout de manches… noires. Défiée à son propre jeu, la Fédération prendra sa revanche quelques années plus tard en sanctionnant plus que de raison la combinaison une pièce des Camerounais. Une tenue restée, elle aussi, mythique.


Les rayures de la Juventus

Le saviez-vous ? Au départ de son immense histoire démarrée en novembre 1897, la Juventus – ou plutôt le Sport Club Juventus – tape le ballon dans un équipement bien particulier. À savoir : un combiné pantalon de golf/cravate noire/chemise. Surtout, cette dernière est de coloris rose et prend des allures blanchâtres à force d’être portée en raison de sa mauvaise qualité. Normalement, rien ne prédestinait donc la Vieille Dame à passer aux rayures noires et blanches.

Mais voilà : au début des années 1900, le club se tourne vers l’Angleterre pour modifier ses maillots, et John Savage – premier footballeur étranger de l’histoire de la Juve – est chargé de commander les nouvelles tenues. Négociant en gros de produits textiles, le fameux John contacte donc une fabrique de Nottingham – ville où il est né – pour commander des maillots rouges semblables à ceux de Nottingham Forest. Sauf que dans le colis reçu, les Italiens découvrent… des maillots aux couleurs de Notts County, c’est-à-dire rayés de bandes blanches et noires. Tant pis, la Vieille Dame fera avec. Jusqu’à la saison 2019-2020, exercice durant lequel les Bianconeri oublient leurs maillots striés pour un nouvel esthétisme.

Dans cet article :
Les entraîneurs peuvent-ils faire l’année de trop ?
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Par Florian Cadu

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