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« Les Belges ont une relation amour-haine avec la France »

Propos recueillis par Jacques Besnard
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Comme ses compatriotes, Antoine Wielemans va tout donner pour supporter la vista d’Eden Hazard, la touffe de Marouane Fellaini et la poussée d’hormones de Kevin De Bruyne avec un objectif : le premier titre majeur de l’histoire de la Belgique. Rencontre à Bruxelles, en terrasse et au soleil avec le chanteur du groupe indie pop-rock des Girls in Hawaii pour parler des fans du Standard, du pouvoir des Diables contre les nationalistes, du chauvinisme français et bien sûr de musique.

Salut Antoine, tu es un gros fan de foot ?Je suis un footeux depuis que je suis tout petit. Je n’ai jamais joué en club, j’ai fait des sports plus individuels comme de la planche à voile, du VTT, beaucoup de skate, mais durant toute mon enfance, on jouait dans les parcs, dans la cour de récré avec mes potes. Et je joue encore aujourd’hui au foot en salle tous les mercredis. Je mate surtout beaucoup de matchs. Je me souviens avoir regardé les Diables rouges en demies contre l’Argentine de Maradona en 1986 au Mexique. J’avais sept ans et c’est la seule fois où j’ai eu le droit de dormir après 22h30. Mais je suis surtout beaucoup le foot depuis les années 2000 et la période du Standard avec Michel Preud’homme.

C’était la période dorée du titre, bien loin du classement médiocre de cette année.J’avais des potes qui étaient super fans du Standard, car ils y allaient avec leurs parents.

Je n’étais jamais allé voir un match de foot avant Sclessin.

Ils y allaient de temps en temps. Ils m’y ont emmené en 2008, et cette année-là, il y avait vraiment une super bonne équipe. Surtout, l’ambiance était hallucinante. Il y avait Fellaini, Witsel, Defour and co. J’ai finalement pris un abonnement. Je n’étais jamais allé voir un match de foot avant Sclessin. C’est tout simplement la plus belle ambiance de Belgique.

Ça jouait bien avec Michel Preud’homme, le coach brugeois ?Ouais, vraiment. Il a surtout un mental assez incroyable, dans toutes les équipes où il passe, il vit le truc. Ce titre, ce n’était pas volé, ils ont été champions plusieurs journées avant la fin, ils ont battu Anderlecht à chaque fois…


Et en concert, c’est quoi le meilleur public devant lequel vous vous êtes produits ?Le plus gros concert qu’on a fait, c’est celui des Vieilles Charrues en 2004, mais c’est difficile d’isoler un ou deux concerts, on a dû en faire 800.

C’est beaucoup plus flippant de faire un showcase dans une FNAC devant 40 personnes que devant une gosse de 40 000 personnes.

Ce que je peux dire, c’est qu’une foule immense n’est pas spécialement quelque chose qui fait peur, car c’est abstrait, c’est juste encourageant. En général, nous, ça nous rend meilleurs, ça nous motive à mort. Ce n’est pas pour rien que la première fois que je suis allé à Sclessin, j’ai autant tripé. J’étais totalement fasciné par la ferveur et notamment, cette fois-là, parce que je n’étais pas le centre d’attention du truc. Observer la puissance d’une masse de 40 000 personnes, c’est totalement dingue. C’est beaucoup plus flippant de faire un « showcase » dans une FNAC devant 40 personnes avec un néon, des gens qui sont à deux mètres de toi et avec des conditions de son qui ne sont pas dingues… C’est plus intimidant.

Au Standard, il y a souvent des crises, des hauts et des bas, de la passion. C’est un peu à l’image de Marseille, non ?Complètement. C’est un club très populaire et où il y a eu de très belles années et où c’est aussi parfois catastrophique. Les supporters sont très actifs. Ils peuvent tirer la gueule, revendiquer pas mal de choses. J’adore ce genre de clubs. Pour moi, c’est surtout un club à part et puis outsider.

Justement, si tu devais comparer Girls in Hawaii à un club ?Ce serait sûrement un peu un challenger, car on aime bien avoir ce côté-là, une équipe un peu différente, plus Marseille que le PSG, mais on n’a pas vraiment grand-chose de l’esprit du Sud. Une équipe bretonne, tiens, très collective.

En parlant de la Canebière, t’as connu Michy Batshuayi au Standard, il était déjà fort ?Ouais, il a fait un saison à 21 buts. Il était super bon, assez hallucinant. C’est une machine à buts. Je ne sais pas s’il doit être titulaire avec les Diables, en tout cas, s’il n’est pas sélectionné, ce serait quand même étonnant (l’interview a eu lieu un jour avant l’annonce de la sélection de Marc Wilmots qui a pris le joueur marseillais, ndlr). Il a un défaut, c’est qu’il est quand même un peu trop personnel parfois. Du coup, je sais que Wilmots n’aime pas trop la personnalité du joueur, mais il est quand même devenu incontournable, là. Je pense que Lukaku, avec la saison qu’il fait, est clairement numéro 1, il va utiliser Michy comme il l’avait fait avec Origi à la Coupe du monde : en joker.

La Jupiler League, c’est quand même le système le plus complexe du monde avec des play-offs 1, des play-offs 2, les points des équipes divisés par deux à la fin de la saison régulière… Avec les années, je vois très bien comment ça marche, mais j’avoue que pour quelqu’un qui débarque, ça doit être assez étrange. Après, il y a certaines années où ça entraîne un suspense de dingue, alors que le championnat serait plié depuis un mois ou deux. C’est parfois un peu injuste pour une équipe qui a dominé toute la compétition, mais qui craque un peu psychologiquement à la fin. L’idée, c’est de rehausser le niveau avec des matchs du top. Ça dépend des années, mais c’est souvent devenu un calcul pour arriver en forme même avec des points de retard et du coup, toute la saison régulière est un peu chiante à suivre. Je suis pas très fan. Le problème de la Jupiler League, c’est qu’il y a quelques clubs un peu du top et énormément de clubs moins bons avec des petits stades et peu de supporters. Il y a beaucoup de matchs assez ennuyeux.

Il y a peu de clubs wallons en Jupiler League (trois cette saison avec Mouscron, Liège et Charleroi) et donc énormément de clubs flamands. C’est encore une histoire de moyens financiers ?Ouais, comme pour beaucoup de choses. Comme pour la culture, c’est pareil pour le sport… En fait, la puissance économique, elle se trouve en Flandre et à Bruxelles, et forcément les financiers sont derrière les clubs de foot. Anderlecht est le grand club bruxellois, le Standard le grand club wallon. Sinon il y a Bruges, La Gantoise, Genk… Chaque grosse ville flamande a son club en D1.

Comme en foot, en musique, c’est plus dur de percer en tant que groupe wallon ? Le gros moteur des groupes belges pendant très longtemps, ça a été un groupe flamand : dEUS.Ouais, dEUS a donné à n’importe quel groupe belge l’envie de jouer de la musique. Surtout, il a montré que c’était plus ou moins possible. De passer sur MTV et d’être dans un grand festival, ça a été le fantasme d’un groupe comme nous complètement. On était hyper fans. Je sais pas si c’est plus facile ou pas pour les Flamands de percer, mais les Flamands ont une défense de leur propre culture et de ce qui vient de Flandre qui est hyper forte en fait. C’est du protectionnisme par moment, mais c’est aussi de la valorisation. Dans le pays et à l’étranger, il y a des mécanismes pour faire briller la Flandre, car ils sont très supporters de leurs artistes. Plus que les Wallons. Ils ont un gros besoin identitaire.


Avec votre premier album From Here To There, vous avez connu un succès hyper rapide, un peu comme des footeux qui commencent la saison en CFA et qui sont titulaires en Ligue des champions en un clin d’œil ? On n’y croyait pas spécialement. Notre rêve, c’était un jour de faire une date dans une salle un peu mythique à Bruxelles qui s’appelle La Rotonde au Botanique, c’était notre objectif absolu.

Le rêve, c’était de faire une date dans une salle mythique.

On a bossé avec mon meilleur ami sur cet album qu’on écrivait vraiment à deux. On n’avait même pas vraiment de nom de groupe à l’époque du premier disque, mais on l’a envoyé à quelques labels. Il y a un label bruxellois qui a répondu positivement, ils adoraient le disque et par des connexions, ils l’ont sorti chez Naïve en France et là ça a un peu explosé. En France, c’est l’histoire d’un ou deux titres qui sont devenus des singles et toute une machine s’embraye. On a eu des excellentes critiques en presse écrite et en radio, ce qui fait qu’on s’est retrouvés dans tous les gros festivals européens. À l’époque, on hallucinait totalement parce que ça faisait un an et demi qu’on avait ce projet, on n’avait jamais pensé pouvoir vivre de ça… Tu passes du statut où la musique te coûte de l’argent car tu dois acheter un ampli, une guitare, t’es toujours fauché, à un moment où tu gagnes ta vie en faisant ça et où tu fais 150 dates par an. Il y a plein de groupes qui font des bons albums et qui restent underground. Nous, ce qui est étonnant, c’est qu’on pensait faire une musique totalement alternative, un son qui collait à nos goûts d’ado, et on pensait être un groupe de niche. Au final, c’est hallucinant le nombre de gens différents de tous âges qui ont adoré cet album.


C’est compliqué quand le succès te tombe sur la tronche de garder la tête froide et de ne pas trop t’emballer ? Tu comprends certains footeux qui craquent leur slip.Lio a un côté très profil bas et timide donc, lui, il n’a jamais trop joué ça. Moi, j’ai un peu plus vécu les années un peu bêtes de la célébrité, mais toujours dans une certaine mesure, car on est dans un groupe, donc il y a des barrières naturelles, et Girls in Hawaii, ce n’est pas un groupe de frimeurs. Après, c’est sûr que ça te donne une dose de confiance en toi énorme d’un coup, alors qu’on avait 22-23 ans. Tu plais aux filles, c’est hyper facile de connaître et d’être à l’aise avec tout le monde. En même temps, c’est un peu superficiel. Après, je suis très content de l’avoir vécu et je souhaite à tout le monde de vivre un truc pareil. On n’a pas vraiment flambé non plus, on n’avait pas les moyens financiers. Un joueur de foot évidemment, c’est un autre niveau et c’est ça qui doit être irréaliste à gérer pour eux et qui leur monte à la tête. Nous, on nous connaît seulement dans un certain milieu, mais quand tu vas faire tes courses, personne ne t’accoste.

Les Diables, ça va donner quoi à l’Euro sans Kompany alias « Vince the Prince » ? À la Coupe du monde, ils étaient peut-être trop sous pression, trop attendus. À part un bon match face aux USA en huitièmes, ils n’ont pas fait de matchs incroyables. On n’a jamais été capables de réagir face à l’Argentine en ayant encaissé un but à la 8e minute.

Kompany titulaire, ce n’était pas un bon calcul.

Depuis, je pense que l’équipe a pris de la bouteille, même si c’était des matchs amicaux contre l’Italie, contre la France, notamment. Il y a des matchs où il y avait un niveau assez intéressant, donc pour l’Euro, je suis plutôt positif. On ne va peut-être pas viser la finale, car on a un gros groupe et un tableau vraiment dur… En ce qui concerne Kompany, c’est le seul grand absent. D’un côté, c’est un gros problème, mais de l’autre pas trop, dans la mesure où il n’est vraiment pas à 100% depuis des mois. Il est tout le temps blessé. Compter trop sur lui en tant que titulaire indiscutable, ce n’était pas un bon calcul. Là, à un mois du truc, on a le temps de repenser la défense autrement. Sinon, Hazard revient en forme et il va vouloir prouver pas mal de choses à l’Euro. À côté, on a De Bruyne qui est incroyable et en pleine confiance. Notre force, je crois que c’est que le danger peut venir de partout. On a des bons tireurs de coups francs, des mecs forts de la tête… C’est une équipe compliquée à arrêter pour ça.

Wilmots est critiqué pour ses lacunes tactiques, le manque d’un fonds de jeu malgré toutes les pépites qu’il a sa disposition. T’en penses quoi, toi, de Willie ?En Belgique, on est très vite critique. Je pense qu’effectivement, la tactique n’est pas forcément sa force, ce n’est pas un grand tacticien, mais il a de bons adjoints. C’est une team. Après, les résultats parlent pour lui. Il n’y a aucune comparaison avec ce qui a été fait avant en Belgique. Il a perdu très peu de matchs. Je crois qu’il fallait surtout du mental, un mec avec une certaine exigence qui amène de la discipline, une grosse motivation, un leader d’homme plutôt qu’un fin tacticien, parce que ce sont des joueurs qui jouent dans plein de championnats différents et tu joues très peu en équipe nationale, donc c’est compliqué selon moi de mettre en place une tactique. Ils ont tous un talent individuel pour retourner un match. Wilmots, c’est quelqu’un que j’apprécie beaucoup.

Le meilleur joueur belge actuellement pour toi, c’est qui ?Kevin De Bruyne. Ce qui est marrant, c’est qu’avec quelques potes, on regarde ensemble le lundi ou le mardi Match Of Ze Day. On ne matte pas trop les résultats du week-end et du coup on se fait les résumés de City, United, Chelsea, Leicester cette année… Dans les Diables, on s’est tous donnés un nom en fonction de la ressemblance physique ou certains traits. J’étais surnommé De Bruyne il y a trois-quatre ans déjà quand il cirait le banc à Chelsea. J’ai vécu toute sa révélation et sa progression. C’est un joueur incroyable à regarder jouer.

L’engouement autour de la sélection se calme un peu, mais avant la Coupe du monde, c’était quand même un truc de fou… C’était dû aussi à la période où vous avez vraiment galéré après 2002 ?Clairement. Il y a un peu une « surexplosion » , c’était juste un peu exagéré à un moment. T’as un an de marketing en amont pour un truc qui va durer 10-15 jours.

Avec les Diables, les Belges recommencent à s’aimer.

Après, c’est sûr que c’est un truc qui ne peut être que positif pour la Belgique. Il y a pas mal de joueurs dont la famille a immigré ici et c’est un symbole très fort de ce qu’est la Belgique aujourd’hui. C’est un beau signal d’intégration. Il n’y en a pas beaucoup mais il y a le sport. Après, en ce qui concerne les tensions nationalistes en Belgique entre Flamands/Wallons, c’est un truc qui leur met un peu des bâtons dans les roues. Les Belges recommencent à s’aimer, à être fiers de leur pays grâce au foot, c’est pour ça que tout le monde surfe aussi là-dessus.

Comment tu expliques ces petits conflits entre la Flandre et la Wallonie ?C’est très politisé. Il y a une région, la Flandre, qui est clairement plus riche que l’autre. Ça date d’il y a un siècle où les Flamands étaient très mal considérés par la bourgeoisie wallonne. C’était vraiment les Boers et ils étaient mal traités économiquement, ils n’avaient aucun poste de pouvoir, ils étaient mal payés. Parler français c’était beau, parler flamand c’était un patois vulgaire. Forcément, il faudra longtemps avant que ceci soit oublié, il y a un petit côté revanchard, et quand la Flandre a pris son essor et un avantage économique sur la Wallonie, une part des Flamands se dit : « Vu comment ils nous ont traités, je ne vous pas en quoi on devrait les aider. » Tout vient un peu de là. Ça s’est envenimé avec le jeu de partis politiques extrêmes qui poussent cette rivalité.

C’est quoi le ou les point(s) commun(s) entre la musique et le foot pour toi ?Je dirais plus entre la culture et le sport en général. Ce sont tout simplement des valeurs auxquelles je crois profondément depuis que je suis petit. Deux valeurs qui embellissent l’être humain par rapport à d’autres aspects de la vie.

Girls in Hawaii a perdu l’un de ses membres, Denis ton frère et batteur du groupe est décédé dans un accident de voitures en 2010. En quoi la musique t’a-t-elle aidé à faire ton deuil et à repartir de l’avant ?J’ai eu d’abord une réaction de rejet et j’ai tout arrêté pendant un an. Je n’étais pas sûr qu’on referait de la musique.

Le sport et la musique embellissent l’être humain.

Il a fallu qu’une certaine forme d’envie revienne. Après, c’est très dur de relancer le truc. Les premiers mois, la première année, se voir en groupe, répéter, recomposer des morceaux, c’était hyper difficile. Je ne voulais surtout pas que le décès de mon petit frère symbolise la fin d’une passion, de cette vie artistique que j’ai vraiment adorée. J’avais vraiment besoin d’essayer et de m’y remettre, pour tourner la page s’il fallait après. J’ai bossé dans une petite maison pendant un an en solitaire dans les Ardennes. Petit à petit, j’ai repris et ça a été sans doute ma plus belle expérience musicale en matière d’écriture, car il y avait un besoin, il y a tellement de trucs qui avaient été enfouis. J’ai du mal à en parler, à avoir des émotions par rapport à ça, même à pleurer. C’est pour ça que je fais de la musique depuis que je suis adolescent, j’ai toujours eu cette difficulté à libérer certaines émotions, et le son m’a permis cela, d’exprimer ma colère, mon désespoir…


Vous avez reçu énormément de messages de soutien de gens sur internet. Vos fans ont vraiment été touchés par la disparition de Denis.Oui… Je pense qu’il y a beaucoup de gens qui ont une relation particulière à Girls in Hawaii qui parle d’intimité, de délicatesse, d’émotion, ce que tu n’as pas forcément avec un groupe ultra-rock. Beaucoup de gens nous ont dit que le premier album avait été la B.O de leur adolescence, de leurs vacances. Du coup, voir un membre du groupe, Denis, qui avait une chouette tête, 27 ans, c’est vraiment très cruel et je pense qu’il y a énormément de gens qui ont été affectés et qui ont tenu à nous soutenir.

Vous avez un projet de nouvel album du coup ?D’ici un an, on espère revenir avec un album. On travaille sur une quinzaine de morceaux en parallèle, on est dans un mode laboratoire, là. On était la semaine dernière à La Frette à Paris dans le studio où on avait fait le dernier album. C’est un studio incroyable. Une grosse maison bourgeoise, un peu manoir, avec un petit parc autour. Il y a un très beau piano, un beau vibraphone, des moulures, des planchers en chêne, t’enregistres dans des beaux salons, c’est cossu. C’est un studio qui n’est pas très connu et qui a un matos incroyable. Il y a l’ancienne table de mixage unique des studios Barclay sur laquelle Jacques Brel et tous les artistes Barclay ont enregistré leurs chansons… Un matos mythique et une qualité de dingue.

J’ai subi quelques matchs à Bruxelles et notamment le traumatisant France-Mexique (0-2) lors du Mondial 2010 au milieu de supporters belges hilares. Est-ce que toi aussi t’aimes bien quand la France perd ?(Rires) En Belgique francophone effectivement, c’est le cas, on a subi les blagues sur les Belges pendant des années, quand on allait en vacances en France. La vision qu’ont les Français des Belges a pas mal évolué.

On est devenus totalement chauvins.

C’est fini, je pense, le Belge un peu marrant, un peu con… Ça tient aussi au fait que quand la France a gagné la Coupe du monde, on l’a bien entendu. Après, j’aime quand même bien les Bleus. Il y avait Zidane et on ne peut qu’aimer ce joueur. Mais il y a un côté supporters français qui peut être infernal. Les Belges ont une relation « amour-haine » avec la France. D’un côté, on a envie qu’elle gagne, ce sont des matchs qu’on aime bien suivre. En même temps, si vous vous prenez une petite tôle et que ça affecte un peu votre fierté… Je me aussi rends compte qu’avec la Belgique qui gagne depuis trois ou quatre ans, on est devenus totalement chauvins.

Quand De Bruyne a marqué contre le PSG en Ligue des champions, j’imagine que t’as gueulé…Bah ouais. Je regardais ça avec un de mes meilleurs potes qui est de la région parisienne et à fond PSG forcément, ça a chambré. C’est Manou de « Bruxelles ma Belle » qui a créé le site et qui fait des lives de groupes qu’il fait jouer dans des bâtiments du patrimoine belge.


Battre la France comme ce fut le cas l’an passé, ça fait plus plaisir que si tu gagnes contre l’Italie ou contre l’Angleterre ?J’ai plein de potes français, donc c’est plutôt un truc marrant. Il y a de l’humour là-dedans. J’ai vu ça dans un bar pas très loin et je pense qu’il y avait une cinquantaine de Français bien chauds au début. C’était drôle après. Malgré tout, je pense que cette année, la France a une belle équipe et que c’est une des favorites du tournoi. Je vous vois bien en finale, avec un tableau clément et une grosse équipe qui arrive en forme au bon moment.

La finale rêvée pour toi ?Belgique-France, le choix du cœur, même si je ne sais pas si on peut s’affronter en finale. Allez un 3-2 pour nous avec De Bruyne qui nous donne la victoire. Je vois un grand match…

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« La Belgique vit dans un monde de déception »
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Propos recueillis par Jacques Besnard

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