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Les bas-côtés allemands

Par Charles Alf Lafon
4 minutes
Les bas-côtés allemands

Depuis la retraite internationale de Lahm, et même avant, la Nationalmannschaft n'a plus de latéraux de qualité. Pour l'instant, Löw essaye de nouvelles têtes, mais pourrait finir par tester un nouveau système.

C’est bien connu, l’Allemagne est une nation d’axe, encore plus en défense footballistiquement parlant. À la Coupe du monde, elle a d’ailleurs évolué jusqu’au quart contre la France avec une ligne de quatre centraux, Höwedes à gauche, Boateng puis Mustafi à droite. Si Lahm a ensuite délaissé son empire du milieu pour revenir travailler dans le couloir, le bon Benedikt s’est lui contenté de continuer à verrouiller. Il faut dire que malgré toute sa bonne volonté et son expérience de jeunesse, les débordements ne sont pas vraiment son fort. Un problème récurrent depuis plusieurs années. Parce qu’à part Lahm, il n’y a jamais eu que du vague. Il y a dix ans de cela, Philipp disputait sa première grande compétition, un Euro en l’occurrence, à gauche. À l’opposé, Arne Friedrich, exactement le même profil qu’Höwedes, un central pouvant dépanner. Pareil en 2006, puis en 2008, même si Jansen avait débuté les deux premiers matchs avant de se blesser, permettant d’utiliser ainsi le bon côté de Lahm. En Afrique du Sud, Arne était devenu trop lent pour faire illusion dans le couloir et s’était recentré. Boateng, pas aussi fringuant qu’aujourd’hui et trop sujet à déconcentration, reprenait le flambeau du dépanneur, gauche. Deux ans plus tard, on prend les mêmes, mais on les inverse, Lahm repassant à gauche. Et aujourd’hui, le néant.

Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé

La fin de Lahm laisse en effet sans voix ni voie, et impossible d’aller au supermarché pour en acheter un pack de huit. Pour compenser, Löw multiplie les solutions jetables. Au Brésil, il avait amené deux autres latéraux : Großkreutz et Durm. Ce dernier semble le mieux loti de tous. Il a dépassé Schmelzer dans la hiérarchie à gauche, autant avec le Borussia Dortmund qu’avec la Nationalmannschaft, avec laquelle il enchaîne les titularisations depuis le début de la saison. Néanmoins, Durm n’a que vingt-deux ans, ne joue au plus haut niveau que depuis la saison dernière. Et surtout, il est droitier, comme Lahm. Pourtant, il n’a que peu de chances de jouer de ce côté du paradis au BVB, occupé par Piszczek, et donc, par extension, avec l’Allemagne. Plus directement, le retour du Polonais met également un terme à la brillante reconversion de Großkreutz, ce qui lui vaut ne plus être appelé depuis deux rassemblements par Löw.

À droite, Jogi a donc d’abord tenté Sebastian Rudy contre l’Écosse, qui n’est jamais qu’un Lahm inversé, c’est-à-dire un milieu de terrain reconverti latéral. Et comme chacun sait, l’inversé, c’est de l’arnaque. Du coup, c’est maintenant Antonio Rüdiger qui occupe le poste. Dans son cas, on peut parler de nouveau Boateng, un défenseur central d’1,90m pas encore assez bon pour jouer dans l’axe. Sinon, il a 21 ans, évolue à Stuttgart et à chaque fois qu’il a été titulaire, l’Allemagne n’a pas gagné. Dernier appelé, Jonas Hector. Véritable latéral gauche pour le coup, 24 ans, mais n’ayant jamais joué qu’à Cologne. Un homme qui ne croyait pas lui-même à sa sélection : « C’est une véritable surprise pour moi. Je n’aurais jamais pensé avoir la chance d’être dans l’équipe si vite. » Si Löw s’est défendu de son choix ( « Nous voulons mieux connaître Jonas, il est en bonne forme avec Cologne » ), les chiffres disent autre chose. En 11 matchs de Buli, il a certes marqué une fois, mais n’a délivré aucun assist, pour une note moyenne de 3,41 selon Kicker, ce qui est bien pas mais top.

Vers une défense à trois ?

Löw, qui ne dort pas sur ses acquis, a bien pris la mesure de l’ampleur de la tâche. « Nous devons continuer à nous améliorer. Nous avons réfléchi très sérieusement. Il est tout à fait possible que nous procédions à des ajustements, si ce n’est à des modifications. Pour demeurer au même niveau, vous devez changer les choses » , a-t-il ainsi déclaré. Avant d’embrayer sur ce que cela implique pour ce soir : « Nous ne jouerons pas avec trop de joueurs défensifs. Il faut absolument les submerger. » De là à envisager le 3-5-2 ou le 3-4-3, il n’y a qu’un pas que Guardiola a déjà franchi avec le Bayern. Si Löw lui-même avait déjà tenté le système en novembre 2011 contre l’Ukraine, et s’en était sorti avec une défaite 3-1, Gibraltar semble la victime parfaite pour expérimenter. On peut ainsi imaginer une composition de la sorte : Neuer évidemment, Rüdiger-Boateng-Höwedes, Kramer et Khedira – qui a besoin de temps de jeu – protégeant Kroos, Müller à droite et Podolski à gauche, Götze – voire Kruse – en pointe. Sinon, il reste toujours la possibilité de changer le cours de l’histoire, en alignant Piszczek et Alaba.

Lyon : à Textor et à travers

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