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Les Asturies retrouvent les cimes espagnoles

Par Robin Delorme
Les Asturies retrouvent les cimes espagnoles

Ça y est. Trois ans après sa descente en seconde division, le Sporting Gijón retrouve l'élite du football espagnol. Une montée qui ravit les Asturies, région qui connaît également le retour au premier plan de son autre locomotive footballistique : le Real Oviedo.

Les rues de Gijón affichent complet, mais restent muettes. Pour sûr, la victoire du Sporting sur la pelouse du leader sévillan ne suffit pas au bonheur de ses supporters. Une demi-heure après le coup de sifflet final, l’attente étouffante prend fin. Le Girona CF, potentiel promu en Liga, se prend les pieds dans le tapis face à Lugo dans le temps additionnel et délaisse sa place dans l’élite au club asturien. De suite, ses aficionados s’émeuvent et déclarent, s’il le fallait encore, leur amour inconditionnel envers Manolo Preciado, mythique coach des Sportinguistas décédé il y a tout juste trois ans. Trois ans, c’est également le temps qu’aura passé cette région du Nord-Ouest de la péninsule ibérique sans connaître la joie d’un match de Liga. Une éternité, pour ces Asturies qui respirent et transpirent l’amour du ballon rond. Comme un bonheur ne vient jamais seul, le Sporting de Gijón transmet sa place en Segunda Division à l’autre mastodonte oublié de la région, le Real Oviedo. Sauvés par leur aficion et pris en main par Carlos Slim, les Carbayones retrouvent eux aussi la lumière et le droit de rêver.

Le Real Oviedo et ses supporters hasta la muerte

L’histoire récente et chaotique des Asturies révèlent de nombreux parallèles avec ses clubs de football. Région martyrisée lors de la guerre civile, elle avait été le lieu de l’un des tournants de la victoire des forces franquistes. Ses mineurs, artificiers dévoués des forces vives républicaines, y avaient ainsi payé un lourd tribut. Idem, une fois l’ère belliqueuse terminée et la transition démocratique ouverte, les Asturies connaissent de graves crises économiques dans les années 90. Ses deux grands secteurs d’activité, la sidérurgie et les mines de charbon, sont en chute libre, et de nombreux emplois tombent aux oubliettes. Un constat des plus négatifs qui s’applique également au football asturien. Le Sporting de Gijón et le Real Oviedo, les deux locomotives régionales et antagonistes, enchaînent péripéties administratives et aléas sportifs. Le Sporting, mieux dans ses comptes, ne doit sa relégation au printemps 2012 qu’au rectangle vert. Une descente qui passe presque inaperçu, puisque Manuel Preciado, entraîneur à la moustache durant cinq saisons, décède quelques jours plus tard d’une crise cardiaque.

Du côté de la capitale de la Principauté, la donne diffère d’un iota. Fauchée comme pas deux, l’entité ovatense est tout proche de déposer le bilan au début du nouveau millénaire. Sa présidence de l’époque s’octroie alors quelques libertés : dette abyssale, falsification des comptes… Tant et si bien qu’en 2003, le Real d’Asturies est relégué au quatrième échelon national. Et ce, malgré un nombre incroyable de 13 000 socios et des affluences à plus de 30 000 spectateurs. À l’automne 2012, alors en Segunda B, soit le National espagnol, il encaisse un nouveau coup de bambou. Avec sa dette de 20 millions d’euros, il doit trouver fissa deux millions pour combler les pouvoirs publics, sous peine de disparaître des radars. Dans un élan de solidarité un peu fou, anonymes du monde entier, anciennes gloires de sa cantera et mastodontes nationaux comme le Real Madrid mettent la main à la poche et s’offrent des actions du club. Une levée de fonds qui revient aux oreilles de Carlos Slim, troisième fortune mondiale, qui décide de devenir actionnaire principale des Carbayones. De chimère, le rêve devient réalité.

De Villa à Luis Enrique, les Asturies sur le toit du monde

L’héritage du football asturien ne se limite pas à ces deux étendards. La profusion des talents qui sortent de cette région lègue également de grands et illustres joueurs. Premier grand artificier de la région, le Sportinguista Quini reste toujours aujourd’hui l’un des meilleurs buteurs de l’histoire de la Liga avec ses 219 pions inscrits sous les liquettes du Sporting, puis du FC Barcelone. Aujourd’hui encore, il reste le délégué de terrain de son club de toujours. De cette même cantera sont sortis Luis Enrique et David Villa qui, chacun en son temps, ont scruté l’Europe, puis le monde de tout là-haut. Du côté de la capitale régionale d’Oviedo, les talents sont également légion. Juan Mata, Santi Cazorla, Adrian ou encore Michu portent la marque azul. Une terre de talents et de ferveur qui retrouve avec joie les cimes du football espagnol pour le Sporting et le football professionnel pour le Real. Désormais, il n’est plus question de faire appel à des supporters bénévoles pour déneiger les terrains durant l’hiver ou de passer la balayette dans un stade inondé. Les Asturiens sont prêts à profiter.

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