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Les années d’Isco à Málaga

Par Robin Delorme, à Madrid
Les années d’Isco à Málaga

Natif d'Arroyo de la Miel, petite bourgade en périphérie de Málaga, Isco n'a défendu la liquette des Boquerones que deux saisons durant. Suffisant, néanmoins, pour marquer de son empreinte le club de la Rosaleda qu'il retrouve ce samedi au Santiago-Bernabéu.

Mata, Silva, Villa, Alcácer… Le fanion ché a toujours fait de l’explosion de jeunes pépites son dada. Une spécialité qui, comme souvent, tient son exception. En quatre mots, elle répond au nom de Francisco Román Alarcón Suárez, alias Isco. Recruté à l’âge de 14 ans en provenance du modeste club de barrio de l’Atlético Benamiel, il détonne pour sa technique léchée et son sens du détail exquis. Pour autant, les doutes qui l’accompagnent prennent le pas sur son talent rare. « Mauvais étudiant, avec une tendance à grossir et à ne pas faire les efforts » sont autant de raisons qui poussent la direction de l’époque du Valence CF à ne pas lui offrir une place dans l’équipe première. Une chance inespérée pour Málaga et ses nouveaux millions. La suite, l’intéressé la raconte dans les colonnes du magazineLibero : « On parlait d’un prêt en Segunda Division, et Málaga, qui était mon équipe depuis toujours, est venu. Le club m’a offert un très bon contrat, surtout si l’on prend en compte que j’étais un jeune de 19 ans sans aucune expérience. Je n’y ai pas réfléchi à deux fois. Je suis revenu à la maison avec ma famille et mes amis » .

« La rue, ma principale école »

De cet épisode de l’été 2011, beaucoup retiendront que l’idylle ne dure que deux ans. À l’été 2013, après des performances youtubesques en Ligue des champions et un statut d’espoir du football mondial, Isco est débauché par le Real Madrid, qui brise sa clause libératoire. Au-delà de cette relation intense mais courte avec le Málaga CF, il lui reste un lien inextinguible avec la ville andalouse. Une ville dont les dédales ont forgé son identité sur le pré. « Je jouais sur une petite place qu’il était en face de ma maison, conte-t-il dans cette même interview fleuve. Mon frère m’y emmenait souvent jouer avec ses amis qui étaient tous plus vieux que moi. Et même quand mon frère n’était pas là, ses amis venaient me chercher pour que je joue avec eux. On avait huit ans d’écart. » De cette jeunesse passée à écumer les allées et artères de son quartier d’Arroyo de la Miel, Isco conserve toujours les traces aujourd’hui : « J’ai grandi dans la rue, avec le ballon entre les pieds. Ça a été mon école principale » . Virtuose de la calle malacitana, il le doit également à un corps pas tout à fait dans la norme, pour ne pas dire difforme.

Plus que de son surnom amical de « gordo » – le gros, en VF -, Ginés Meléndez, son coach en équipe de jeunes, se souvient dans El Pais « d’une démarche un peu étrange, et cela parce qu’il semble avoir la jambe gauche qui rentre un peu à l’intérieur » . « Ce sont les jambes que m’ont données mon père et ma mère, s’amuse-t-il, pas peu fier de cette singularité. Ça n’a pas été un obstacle, bien au contraire, j’aime être un peu différent dans cet aspect. » Autre caractéristique découlant de son apprentissage dans la rue, la position de son corps une fois sur le pré. Encore une fois, il évoque, à l’instar d’un Arda Turan ou d’un Lionel Messi, sa physionomie corporelle : « Je ne suis pas très rapide, alors j’essaye de profiter des qualités de mon corps. Comme je suis petit, je place mon corps pour que je sois difficile à bouger quand j’ai le ballon entre les pieds » . Buste droit, tête levée, il rappelle par moment le lutin argentin. Son chien en porte même le nom : « On m’a offert mon labrador un jour après que Messi a inscrit quatre buts face à Arsenal. Je lui ai donné ce nom parce que Messi est le meilleur au monde, et mon chien également » .

De l’artistique au pragmatisme

Esthète à temps complet, ce n’est qu’à son 19e printemps qu’il enfile donc la liquette des Boquerones – littéralement, les Anchois. Sous la tutelle de Manuel Pellegrini, Isco s’épanouit dans un rôle très offensif, entre meneur de jeu et électron libre. Profitant de cette liberté, il offre des moments de grâce, immortalisés par son monument en Ligue des champions face au Zénith Saint-Pétersbourg. Pêle-mêle, l’Espagne du football y décèle du Zidane et du Iniesta. Le Real Madrid, lui, l’imagine en étendard de sa nouvelle politique de recrutement espagnole. Plus que ses grigris et autres fantaisies, son taux de 83 % de passes réussies sur sa période à la Rosaleda est gage de sérieux. Au Santiago-Bernabéu, il doit pourtant se contraindre à évoluer dans un rôle plus pragmatique, moins artistique. Un changement dont il tire une certaine nostalgie : « Quand j’étais petit, je mettais des buts. À Málaga, en deux saisons, j’en ai inscrit 3 en Ligue des champions et 14 en Liga. À la Playstation, je me place en meneur décalé sur le côté gauche. Sur le jeu, je suis content, ils m’ont bien noté, je suis très fort » . Dans la vraie vie aussi, Francisco.

Son récital face au Zénith Saint-Pétersbourg :

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Par Robin Delorme, à Madrid

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