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Les anecdotes qui racontent les Colchoneros

Par Robin Delorme, à Madrid
Les anecdotes qui racontent les Colchoneros

En vie depuis 1903, l'Atlético de Madrid a connu une histoire complexe, remplie de tristesse et de bonheur. Parmi de nombreuses anecdotes, certaines racontent à leur façon un club pas vraiment comme les autres. Petit florilège.


Le premier Oscar espagnol est rojiblanco(s)

Le cinéma était implanté à l’Atlético Madrid bien avant Enrique Cerezo, actuel président de la maison et également producteur cinématographique. Petit retour en arrière. Pour le compte de la 30e journée de la saison 1980-81, les Colchoneros se déplacent aux Asturies, pour y affronter le Sporting Gijón. Plus que dans les mémoires, cette rencontre est restée gravée sur les bobines de pellicule de José Luis Garci. Réalisateur de son état, ledit señor prépare un nouveau film, intitulé Volver a empezar. Le héros, un ancien Prix Nobel gravement malade, retrouve sa terre natale asturienne et son plaisir du ballon rond. Sorti en 1982, il enivre la critique et le jury des Oscars, qui lui octroie celui du meilleur film étranger un an plus tard. Garci, grand aficionado des Colchoneros, est par la suite invité et reçu par le Vicente-Calderón comme une star. De même, son producteur, José Esteban Alenda, jure fidélité au fanion du Manzanares. Son rejeton évolue même dans les catégories inférieures du club, aux côtés d’un certain Raúl Gonzalez Blanco.


Une « déclaration de guerre » aux arbitres

Boycott ou pas, Vincent Labrune n’égalera jamais Alfonso Cabeza, président de l’Atlético Madrid de 1980 à 1982. Les hommes en noir lui ont alors fait perdre la tête (vous l’avez ?). Semble-t-il lésé par l’arbitrage, il disjoncte complètement suite à un derby madrilène houleux, marqué par des décisions suspectes. L’arbitre en question, Urizar Azpitarte, est vivement critiqué et reçoit un communiqué officiel du club au vitriol. En cinq points, le big boss des Matelassiers demande pêle-mêle « la démission des actuels dirigeants de la Fédération espagnole » , peste contre « le manque d’éthique professionnelle de l’arbitre » , dénonce « la fâcheuse tendance de certains médias à cacher la vérité » et interdit à « monsieur Azpitarte de revenir au Calderón » . Quelques lignes qu’Alfonso Cabeza décrit le plus simplement du monde comme « une déclaration de guerre » . Face à un tel bordel, certains membres de la direction décident de prendre la porte. Diego Simeone et son embrouille de Supercoupe d’Espagne avec le corps arbitral ? De la nioniotte.


L’hymne franquiste dans les enceintes

Forts de leur Ligue Europa conquis face à l’Athletic Bilbao, les Matelassiers entament leur tournée de pré-saison en Amérique du Sud. Arrivés à Bogota, Falcao et comparses sont reçus comme des rois et découvrent la ferveur locale dès leur descente d’avion. Bref, une reprise idyllique qui se ponctue par un match amical face à l’historique équipe colombienne, celle des Millonarios. Les 90 minutes se déroulent sans encombre, les champions d’Europe l’emportant 2-1 grâce à des pions de Koke et du Tigre. Le hic, il faut le trouver dans les prémices de ce match. À l’hymne de Colombie répond celui de l’Espagne. Première intrigue pour les Colchoneros et leurs dirigeants, les enceintes crachent un hymne avec des paroles. Ces quelques paroles sont en fait issues d’un poème de José Maria Peman. Intitulé Poema de la Guerra, il répond en fait à l’hymne franquiste : l’auteur était un partisan invétéré du Caudillo qui lui avait rendu hommage en 1942, faisant de ces quelques lignes l’hymne officiel de l’Espagne. Légèrement gênés, les dirigeants colombiens présentent immédiatement leurs plus plates excuses.


La bibliothèque du Vicente-Calderón

Depuis tout temps, l’Atlético Madrid renvoie l’image d’un club à la dèche. Toujours dans le rouge financièrement, il a fait de sa dette une marque de fabrique. La décennie des années 80 n’échappe pas à la règle. Vicente-Calderón, pour la seconde fois à la tête du club, reçoit alors une proposition des plus originales de la part de la Communauté de Madrid. Son président, Joaquín Leguina, lui offre un deal gagnant-gagnant : faire du stade des Matelassiers un parking à bibliothèques, sauf les jours de match. En effet, dans les eighties, la région madrilène met en place une politique culturelle autour de bibliobus – qui roulent toujours. De fait, une partie de la dette du club envers la Communauté est réduite. Durant quelques années, l’antre des Colchoneros regorge de milliers de livres. Amoureux de la littérature, on raconte même que Vicente Calderón aurait passé de nombreuses heures à se délecter d’ouvrages présents dans les véhicules. Qui a dit que les footballeurs étaient incultes ?

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Par Robin Delorme, à Madrid

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