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  • CAN 2010

Les absents ont toujours tort

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Les absents ont toujours tort

Comme le Maroc, le Sénégal, la Guinée ou la République Démocratique du Congo, l'Afrique du Sud est absente de cette CAN angolaise. C'était pourtant l'occasion de promouvoir le pays et pour les Bafana, Bafana de se tester. Too bad !!!

Entre la CAN angolaise et le Mondial sud-Africain, le football du continent noir bénéficiera en cette année 2010 d’un coup de projecteur unique dans son histoire. Aussi, donner la Coupe d’Afrique des Nations à un pays (l’Angola) qui a terminé sa guerre civile il y a sept ans, après trois décennies de combats fratricides, n’était pas la plus géniale des idées. Un grand nombre de médias africains, et pas seulement ceux spécialisés dans le football, ne pourront se rendre dans un des pays où le coût de la vie est un des plus élevés au monde et où la plupart des infrastructures sont défectueuses. Les transports d’une ville à l’autre sont, par exemple, des plus compliqués. D’autre part, de nombreux fans africains ne verront pas leur équipe, ni le moindre match de l’épreuve. De nombreuses chaînes de télévision du continent ont en effet renoncé à retransmettre le tournoi devant le montant prohibitif des droits réclamé par les organisateurs angolais.

Dans cette vingt-septième édition de la CAN qui sert, en quelque sorte, de hors d’œuvre à la première coupe du monde africaine de l’histoire, l’absence de l’Afrique du Sud fait désordre. Les Bafana, Bafana auraient pu profiter de l’exposition de la Coupe d’Afrique pour promouvoir leur épreuve, leur pays, leur équipe… Hélas comme la Guinée, le Maroc, le Sénégal et la RDC, l’Afrique du Sud n’est pas en Angola. Il n’y a plus de strapontins offerts désormais. Il faut gagner (à la dure) sa place en phase finale.

L’ interminable attente (cinq mois encore), née en 2004 quand le pays de Madiba Mandela a obtenu l’organisation de la coupe du monde, n’en est que plus longue. Pour une fois, les quarante-cinq millions d’habitants ont (presque) tous hâte de quitter l’été austral pour s’engouffrer dans l’hiver –somme toute clément– de l’hémisphère sud et de recueillir l’attention de toute la planète. « C’est notre tour, notre année, fanfaronne Danny Jordaan, l’un des pontes du comité local d’organisation. En 2010, nous ouvrirons nos portes, nos cœurs, nos esprits sportifs au monde » .

L’histoire repasse les plats. Après le Mondial de rugby en 1995, la CAN de 1996, les fans sud-africains de football verront les meilleurs joueurs de la planète chez eux, à défaut d’une équipe des Bafana, Bafana fringante. A défaut de s’enthousiasmer sur l’équipe locale, l’enjeu est ailleurs. L’élan né de l’élection de Mandela et de l’émergence de l’ANC s’est brisé il y a bien longtemps, le mythe de la “rainbow nation” a volé en éclats. La crise économique mondiale a précipité le pays dans une récession sans précédent depuis 1992. L’enjeu de la coupe du monde se situe bien au-delà des considérations sportives. Il s’agira de convaincre à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. La coupe du monde constitue le tremplin idéal pour ça. Son impact global surtout. L’Af’Sud a beaucoup investi en termes d’infrastructures (aéroports, routes, transports en commun, hôtellerie, etc.) et il importera de ne pas se rater. Au-delà des jobs créés par le Mondial, les Sud-Africains espèrent que la compétition changera les mentalités et la perception du pays. Pas évident avec un score de cinquante meurtres par jour.

L’industrie du tourisme aura un rôle déterminant à jouer. Les nombreuses attractions locales, la diversité du pays (la beauté des sites, la spectaculaire vie sauvage ou les parcs nationaux pour les moins aventureux), les plages, les montagnes, les vignes, la cuisine (trop méconnue) devraient faciliter l’engouement. Le pays possède une chance unique de se réinventer de nouveau. « Avec toutes les choses horribles qui se sont déroulées en Afrique, la coupe du monde est un moment providentiel pour notre histoire » , a lâché, pour sa part, le mythique archevêque Desmond Tutu. Le prix Nobel de la paix considère même que la phase finale de juin pourrait avoir un impact sur les Noirs aussi grand que l’élection d’Obama et l’arrivée au pouvoir de Mandela. Le pouvoir de la coupe du monde « peut écrire une histoire différente du continent africain, une histoire de paix, de démocratie et d’investissement » affirme-t-il encore. On savait que la coupe du monde en Afrique ne serait pas comme les autres mais de là à produire de tels changements radicaux, on en resterait cois. En attendant, toute l’Afrique du Sud veut croire au miracle…

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