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Les 6 règles de cour de récré que Ntep pourrait appliquer
Ce week-end, pour l’ultime journée de Ligue 1, Paul-Georges Ntep s’est permis de réaliser son rêve d’enfant à l’occasion de la rencontre entre Rennes et Reims : arriver devant le but vide et se baisser pour faire rentrer le ballon avec la tête. Jugé irrespectueux, ce geste a tout de même eu le mérite de vous rappeler le football que vous pratiquiez à l'école. D’ailleurs, on aimerait bien voir de plus en plus de foot récré, sur les pelouses de Ligue 1.
Le chou-fleur pour décider de l’engagement et du terrain
Le coup de la pièce de monnaie pour décider de quel côté on commence à jouer, c’est un peu naze. Voilà pourquoi on voudrait voir les deux capitaines se lancer dans une partie de chou-fleur pour décider de cela. Le premier qui marche sur le pied de l’autre a gagné et il peut choisir le sens dans lequel il veut que son équipe commence à attaquer. C’est beaucoup plus drôle qu’un simple jet de pièce en l’air et ça aiderait les protagonistes à se détendre un peu avant le match. Et puis, on va pas se mentir, voir Thiago Silva et Mandanda se taper un petit chou-fleur au Parc des Princes, ça aurait quand même de la gueule.
On change les équipes quand c’est trop déséquilibré
On se rappelle tous de ce match, dans la cour de récré, qui était clairement à sens unique. En même temps, il y avait beaucoup trop de CM2 dans une équipe et beaucoup trop de CE2 dans l’autre. Comme ce n’était même pas marrant, bah on a mélangé les équipes, forcément. Et ça a été vachement plus agréable à jouer ensuite. Alors voilà, quand les matchs de L1 sont trop déséquilibrés, il faudrait dorénavant mettre cette règle en place. Ainsi, l’année prochaine, lorsque Caen recevra Monaco ou Paris au stade Michel-d’Ornano, les locaux auront le droit de prendre trois ou quatre joueurs de l’équipe adverse si le match est trop déséquilibré à la mi-temps. Ça permettra de voir des matchs plus serrés, et ainsi relancer le suspens de notre championnat.
La règle du derch’ au goal, dite « de la barre »
Après tout, les gardiens ont bien le droit de participer au jeu, eux aussi. Il n’y a pas de raison que ce soit toujours eux qui gardent les buts pendant que les autres s’éclatent à mettre des mines et dribbler les gars d’en face. Dorénavant, à l’entrée sur la pelouse, on instaure la règle du « derch’ aux cages » . Plusieurs façons de procéder sont acceptées pour savoir qui passe au goal : soit c’est le dernier assis ; soit le dernier qui touche la barre, soit le moins costaud, parce que généralement il ferme sa gueule et fait ce qu’on lui dit ; soit celui qui n’a pas le temps de dire « avant-avant-avant-avant-avant-avant derch’ » , ou un truc dans le genre.
Le petit pont massacreur
Le petit pont, c’est le geste ultime du footballeur de récré. Ce geste qui engendre moqueries et humiliation pour celui qui le subit, tandis que l’auteur est lui hissé au rang de star. Histoire de bien montrer la valeur de ce geste, on a d’ailleurs inventé la règle du petit pont massacreur, autrement dit, celui qui s’en prend un se fait latter par tout le monde, histoire de rajouter des coups à une violence psychologique déjà puissante. Dès la saison prochaine, si un joueur de L1 prend un petit pont, il en paiera donc le prix. L’arbitre aura ordre d’arrêter le match pendant 15 secondes, pendant que les 21 acteurs de la rencontre viendront balancer des baffes dans la gueule de la victime. La durée du lattage peut même être poussée à 45 secondes, selon la violence du petit pont.
C’est celui qui a dégagé le ballon qui va le chercher
Il y en a marre de ces footeux assistés tout le temps. On ne veut plus de ramasseurs de balle sur le bord du terrain. À partir de maintenant, c’est celui qui a dégagé le ballon qui va le chercher. Et on se met d’accord tout de suite, si la balle part sur un arrêt du gardien, c’est évidemment à lui d’y aller. Ou alors, il s’arrange avec un de ses défenseurs.
« Celui qui marque a gagné »
Il n’y a qu’à vibrer devant le mutiplex pour comprendre que le suspense est l’une des clés du football. Manque de bol, certaines équipes ressemblent plus à des Panzers qu’à une addition d’onze êtres humains. Pour que les rencontres déséquilibrées gagnent un peu de piment, on va demander aux instances dirigeantes de franchir le pas : désormais, on adopte la règle du « but vainqueur » et rien à voir avec celui de Trézégoal en 2000, hein. Peu importe le score, 6-0, 7-2 ou 4-1, dès lors que l’arbitre décide que « celui qui marque a gagné » , le but à venir mettra fin à la partie. Et interdiction d’oublier son manteau sur la pelouse, le gardien ferme le stade après.
Par Gaspard Manet, avec Swann Borsellino