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Les 50 joueurs qui ont écrit l’histoire de l’OL (du 30e au 11e)

Par Nicolas Jucha, Maxime Feuillet et Gaspard Manet

De Nilmar à Rémi Garde, de Benzema à Georges Dupraz, voici les 50 joueurs qui ont vraiment marqué l'histoire de l'Olympique lyonnais. Aujourd'hui, les places de 30 à 11.

#30 - Mahamadou Diarra

« C’est le meilleur milieu que j’ai connu avec Juninho. » Il y a quelques années, Éric Carrière nous présentait son effectif de rêve, avec Mahamadou Diarra au casting. Recruté à l’été 2002 au Vitesse Arnhem pour 6 millions d’euros, le milieu malien n’a alors que 21 ans, est inconnu du grand public, mais s’apprête à devenir l’une des plus grosses trouvailles de l’OL question recrutement. Quatre saisons dans le Rhône, autant de titres de champion, et trois parcours européens jusqu’aux quarts de finale. Le tout dans le meilleur milieu qu’ait connu Lyon, un trio Essien/Juninho/Diarra qui, lors de la saison 2005-2006, a déboîté le Real Madrid ou le PSV Eindhoven sur la scène européenne. L’année de son départ, contre un chèque de 26 millions d’euros et sans la bénédiction de Jean-Michel Aulas et Gérard Houllier, l’OL a recruté lourdement pour compenser le départ de son infatigable malien : Jérémy Toulalan, Kim Källström puis Alou Diarra, ce dernier venu compenser numériquement sa vente au Real Madrid à la fin du mois d’août. En Castille, Diarra tiendra deux saisons avant de glisser progressivement dans l’oubli.

NJ

#29 - Hugo Lloris

Pas évident de succéder au monument Grégory Coupet. En 2008, c’est pourtant la prouesse que réalise Hugo Lloris sans effort apparent. À son arrivée en provenance de Nice, pourtant, l’OL insiste pour prolonger Rémy Vercoutre, au cas où l’Aiglon se ferait dessus. Au contraire, il s’installe tellement bien à Gerland qu’il finit sa première saison lyonnaise avec le titre de gardien de l’année UNFP et un statut de titulaire chez les Bleus à la place de… Coupet. Pour Lloris, l’histoire lyonnaise n’a qu’un seul hic : le timing. Il arrive en même temps que Claude Puel, soit à la fin de l’ère de domination de l’OL sur la scène française. Ce qui ne l’empêchera pas d’être énorme durant le parcours européen de 2009-2010, avec des arrêts décisifs contre Liverpool ou le Real Madrid. Discret, préférant l’ombre à la lumière, Hugo Lloris a aussi prouvé sa capacité à pousser des gueulantes, comme après une défaite à Nice où les caméras ont immortalisé sa prose – « On s’est chié dessus, y’en a ral-le-cul. RAS LE CUL ! » – devant Joël Bats et Claude Puel, préférant checker ses SMS que de croiser le regard de son gardien enragé.

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NJ

#28 - Jean Djorkaeff

Bien avant Youri, il y a eu Jean. Ou plutôt « Tchouki » , comme ses coéquipiers aimaient le surnommer. Attaquant de formation, le natif de Charvieu, en Isère, a toutefois connu sa renommée nationale au poste de latéral. Et le début de l’histoire, il l’a écrit avec son club de cœur, l’Olympique lyonnais. Au moment même où le club rhodanien débutait réellement la sienne. Djorkaeff est d’ailleurs de l’aventure de 1964, en Coupe de France, celle qui permettra à l’OL d’écrire la première ligne de son palmarès. Devenu international tricolore dans la foulée, Jean s’en ira à Marseille, soulever une nouvelle Coupe de France, avant de tenter l’aventure à Paris, pour, là encore, faire partie du début de l’histoire parisienne. Titulaire indiscutable dans les trois clubs où il est passé, capitaine la plupart du temps (il héritera même du brassard en équipe de France), Jean Djorkaeff a surtout réussi l’exploit d’être aimé partout. Par tout le monde. Aujourd’hui encore les supporters lyonnais, marseillais et parisiens le considèrent comme l’une de leurs légendes. Ce qu’il est, en même temps.

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GM

#27 - Philippe Violeau

Il a surgi à toute vitesse dans la douceur d’une soirée printanière de 2002, au second poteau, devant le Virage Nord du stade de Gerland. Parfaitement servi par Pierre Laigle, Philippe Violeau s’arrache en bout de course pour devancer les défenseurs lensois et claquer une merveille de reprise de volée extérieure dans le petit filet de Guillaume Warmuz, trop court sur cette action. Nous sommes le 4 mai 2002, à la 13e minute de la « finale » du championnat de France entre l’OL de Jacques Santini et le Racing Club de Lens de Joël Muller. Philippe Violeau vient de faire chavirer la place Bellecour de bonheur en doublant la mise, cinq minutes seulement après l’ouverture du score signée Sidney Govou. Artisan majeur de ce premier titre de champion de France de l’histoire du club, l’ancien Auxerrois ira chercher deux nouvelles couronnes hexagonales en 2003 et 2004 avant de retourner dans l’Yonne à l’Abbé-Deschamps terminer sa carrière. Celui qui est aujourd’hui conseiller en gestion de patrimoine au sein de sa société « Battiston, Violeau & associés » garde cependant en mémoire le terrible échec lors du tour préliminaire de la Ligue des champions en 1999 contre les Slovènes de Maribor (0-1, 2-0).

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MF

#26 - Florian Maurice

« Le crack du centre de formation. » Voici le qualificatif utilisé par Ludovic Giuly pour évoquer le potentiel de son ami Florian Maurice, « attaquant le plus doué de sa génération » selon les dires de Michel Platini. Après des débuts remarqués avec l’équipe première de l’Olympique lyonnais à seulement 18 ans, Florian Maurice devient rapidement le nouveau chouchou du public de Gerland. Très complice avec Franck Gava sur le front de l’attaque rhodanienne, Maurice a notamment participé à l’exploit réalisé en Coupe de l’UEFA en 1995/1996, en tapant à deux reprises la Lazio, considérée alors comme l’une des meilleures écuries d’Europe. Convoité par de grands clubs européens, le néo-Bleu prolonge son aventure entre Rhône et Saône, mais se blesse gravement au tendon d’Achille dès les premières journées de la saison 1996/1997. Il revient sur les terrains en fin de saison et participe notamment à la claque historique donnée à l’OM à Gerland (8-0) en inscrivant un doublé. Maurice quittera Gerland sous la standing ovation du public lyonnais et rejoindra le PSG en 1997 puis l’OM en 1998. Il reviendra à Lyon à la fin de sa carrière pour commenter quelques matchs sur OLTV ( « Oh oui Greg, il la sort » ) avant de s’occuper de la cellule de recrutement du club.

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MF

#25 - Edmilson

Lyon et les grands défenseurs brésiliens, c’est une tradition que l’on doit à l’ancien joueur et recruteur Marcelo. Sa plus belle prise s’appelle peut-être Edmilson. À l’été 2000, auréolé d’un excellent CV sous les couleurs de São Paulo, il débarque à l’OL et entre de suite dans le vif du sujet pour un derby contre Saint-Étienne. Test d’entrée réussi, et début d’une idylle avec les supporters qui apprécient son profil technique et son élégance. Une affection renforcée par l’apport du défenseur central dans les succès de Lyon : une victoire en Coupe de la Ligue 2001, un premier titre de champion en 2002, et un quart de finale européen en 2004 contre le FC Porto. Quatre ans après son arrivée, il quitte l’OL pour le FC Barcelone, par la grande porte.

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NJ

#24 - Ludovic Giuly

Né à Lyon, Giuly a toujours eu un profond attachement pour sa ville natale. Après avoir débuté à Chasselay, en banlieue lyonnaise, il a logiquement intégré l’Olympique lyonnais dés l’âge de onze ans. Là-bas, ses qualités de vitesse, de dribbles et d’explosivité n’ont pas tardé à mettre tout le monde d’accord. Très vite, les portes de l’équipe première s’ouvrent à lui. Pour ne plus jamais se refermer. Titulaire à vingt ans, le « lutin magique » comme on l’appelle à l’OL, enchaîne les bonnes performances. Au point, forcément, d’intéresser d’autres clubs. Et notamment l’AS Monaco où il file remporter ses premiers trophées. Avant d’en soulever à la pelle quelques années plus tard lors de sa signature au FC Barcelone. Après des petits tours à Rome, Paris, de nouveau Monaco, puis Lorient, Giuly décide de ranger les crampons à trente-sept ans. Avant de venir boucler la boucle dans son club d’enfance, à Chasselay, comme il l’avait promis quelques années plus tôt au président de l’époque, Gérard Leroy. Et voilà comment un homme qui a tout gagné en club se retrouve à jouer dans un stade qui porte son nom, au sein d’une équipe dont il est le principal financeur. Une belle fin. À l’image du personnage.

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GM

#23 - Alexandre Lacazette

Partira ? Partira pas ? Comme chaque été, Alexandre Lacazette sera l’objet d’un feuilleton estival qui se conclura sur une grosse vente pour l’OL ou une saison de bonheur en plus pour ses supporters. Car depuis trois ans, Lacazette dépasse les 20 buts en Ligue 1, et depuis quatre, il est au-dessus de quinze. Pas mal pour un joueur de 25 ans qui approche tranquillement des 100 buts en championnat. Fer de lance avec Maxime Gonalons, Corentin Tolisso ou Nabil Fekir de la formation lyonnaise, Lacazette se serait régalé dans le Grand Lyon des années 2000. Son destin a voulu qu’il vive la difficile période d’après, marquée par les restrictions financières, la baisse d’ambition, l’arrivée de l’intouchable PSG, mais aussi la sortie de terre du Stade des Lumières. Une seule Coupe de France dans la besace et quelques « titres » de vice-champion… Le buteur prolifique aimerait quitter son club sur une victoire en Ligue Europa, mais celle-ci est aujourd’hui bien compromise.

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NJ

#22 - Alain Caveglia

Né à Vénissieux, formé à l’OL, Caveglia commence pourtant sa carrière du côté de Gueugnon. Très vite ses qualités de buteur ne passent pas inaperçues tant celui qu’on ne surnomme pas encore Cavégol enchaîne les buts entre Gueugnon, Sochaux puis Le Havre. Au point de faire regretter à son club formateur de l’avoir laissé partir si jeune. Peu importe, les deux parties, qui ne se sont jamais oubliées, font table rase du passé et s’engage pour une nouvelle union. Qui sera merveilleuse. Pour sa première saison, Cavégol plante 19 pions, devient le chouchou du public et finira même par attraper le brassard. Bref, une relation idyllique. Qui aura malheureusement sa fin. À l’été 1999, désireux d’aller enfin chercher son premier titre de champion, l’OL se renforce dans le secteur offensif avec les arrivées d’Anderson et de Vairelles. Caveglia en fait les frais et devient vite un habitué du banc. Pas vraiment son poste de prédilection, alors le buteur file à Nantes au mercato hivernal. Et dire qu’à deux ans près, il aurait pu vivre ce premier sacre lyonnais. Celui qu’il aurait tant mérité. Mais même sans ça, encore aujourd’hui, Caveglia est sans équivoque sur sa période lyonnaise : « C’est la plus heureuse, la plus épanouie. Vraiment, C’est la plus belle période de ma vie de footballeur, avec des matchs de Coupe d’Europe, des chocs de haut de tableau, le brassard de capitaine. »

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GM

#21 - Lisandro López

« Ohé, ohé, ohé, ohé, Lichaaaa, Lichaaaa » Pendant quatre saisons, les supporters de l’Olympique lyonnais ont chanté leur amour pour leur « taureau » argentin. Arrivé à l’été 2009, en provenance du FC Porto contre 24 millions d’euros (record historique du club), pour remplacer Karim Benzema parti au Real, l’Argentin a rapidement mis tout le monde d’accord à Lyon. Pour ses premiers pas européens avec l’OL, lors du tour préliminaire de C1 contre Anderlecht, il marque et offre une passe décisive à Gomis à l’aller, puis inscrit un triplé au retour pour sceller définitivement le sort de cette double confrontation. La suite de son aventure rhodanienne n’est qu’une longue histoire d’amour entre lui, sa grinta légendaire et le public de Gerland. Une romance, longue de quatre saisons, marquée par les mythiques célébrations « cojones » ou doigt sur la tempe du natif de Rafael Obligado, par un titre de meilleur joueur du championnat en 2010, par une qualification en demi-finale de C1 en 2010, par une Coupe de France en 2012. Mais Lisandro López à Lyon, c’est aussi cette grande timidité auprès des journalistes, cette voix fluette qui ne correspond pas véritablement au physique du bonhomme et surtout ces larmes au moment d’annoncer son départ au public de Gerland à l’été 2013 : « C’est trop d’émotions. À la fin de la saison dernière, j’ai demandé mon départ. J’ai eu une saison très difficile, je sentais que les supporters méritaient que je donne le meilleur de moi-même, ce que je n’ai pas pu faire. Et j’ai pris la décision d’arrêter là. J’ai senti que c’était la fin de l’aventure. Je n’ai jamais eu autant d’amour de la part d’un club qu’à Lyon. Ces quatre ans sont les plus beaux de ma carrière, je serai supporter à vie. » Licha la classe.

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MF

#20 - Ernest Schultz

Créé en 1950, l’Olympique lyonnais n’a que deux années d’existence lorsque Ernest Schultz, jeune attaquant de 21 ans, débarque au club en provenance de son Alsace natale. Au milieu de joueurs cadres comme Camille Ninel, Aimé Mignot, André Lerond ou l’Algérien Abdelhamid Kermali, Schultz empile les buts et permet aux Gones de monter en première division en 1954. En cinq saisons passées à l’OL, le natif de Dalhunden aura inscrit la bagatelle de 92 réalisations et pointe encore aujourd’hui au neuvième rang des meilleurs buteurs de l’histoire du club devant Lisandro López. En 1957, Ernest Schultz quitte Lyon pour Toulouse où il connaîtra sa seule et unique sélection avec l’équipe de France en 1961.

MF

#19 - Patrick Müller

Six titres de champion, une Coupe de France, une Coupe de la Ligue. Il suffit de lire le palmarès de Patrick Müller pour comprendre l’importance du Suisse à Lyon. Arrivé en 2000 alors que le club est sur la pente ascendante, mais pas encore une machine de guerre, il contribue à « dépuceler » l’institution en marquant le but décisif en finale de la Coupe de la Ligue 2001. Quatre ans de bonheur pour Müller, même s’il n’est pas le joueur le plus visible dans un effectif haut de gamme. En 2004, en fin de contrat, il s’engage à Majorque puis à Bâle, où il échoue faute de temps de jeu ou à cause des blessures. Avant de revenir dans sa vraie maison, l’OL, qui a besoin de lui à l’hiver 2006. Un coup de main qui lui permet d’enrichir son curriculum vitae de trois nouveaux titres en Ligue 1 et d’une Coupe de France, après la moisson de 2002 à 2004.

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NJ

#18 - Michael Essien

Arrivé sur le Vieux Continent à l’âge de 18 ans, Michael Essien s’impose rapidement dans le onze du Sporting Club de Bastia alors dirigé par Frédéric Antonetti. Après trois saisons pleines, il débarque à l’Olympique lyonnais, club déjà double champion de France en titre. Joueur clé du 4-3-3 de Paul Le Guen, il compose alors avec Juninho et Mahamadou Diarra l’un des meilleurs milieux de terrain d’Europe. Le Ghanéen participe aux deux premiers quarts de finale de C1 de l’histoire du club contre Porto (2004), puis le PSV (2005) après avoir sorti un match mémorable contre le Werder Brême, alors champion d’Allemagne en titre, défait sept buts à deux à Gerland (doublé d’Essien). Sacré meilleur joueur du championnat de France à l’issue de cette saison 2004-2005, Essien fait le forcing pour rejoindre Chelsea et Roman Abramovitch qui lui fait les yeux doux. Le président Aulas réclame alors 50 millions d’euros pour laisser filer sa pépite ghanéenne. Il en obtiendra finalement 38, en plus de l’arrivée à Lyon du Portugais Tiago en provenance de Stamford Bridge. French flair.

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MF

#17 - Tiago

Été 2005, Chelsea arrache Michael Essien à l’OL. Une catastrophe ? Pas vraiment, car le Portugais Tiago fait le chemin inverse pour 12 millions d’euros, un joueur qui a claqué sa cinquantaine de matchs la saison précédente sous les ordres de José Mourinho. Infatigable, propre techniquement, le milieu relayeur devient rapidement un rouage essentiel dans le onze de Gérard Houllier. Car Tiago ne se contente pas d’huiler la circulation de balle lyonnaise, il marque aussi des buts importants, comme lors d’une victoire à Geoffroy-Guichard en championnat ou contre le PSV Eindhoven en Ligue des champions. Deux ans après son arrivée, le Portugais totalise deux titres de champions et une pré-sélection au Ballon d’or 2006. Avant de partir pour la Juventus à l’été 2017, contre une belle compensation de 15 millions d’euros.

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NJ

#16 - Florent Malouda

Gerland l’a découvert un soir de mai 2003. L’OL, déjà assuré de remporter un deuxième titre de champion de France consécutif, accueille alors l’En Avant de Guingamp dans le cadre de la 38e et dernière journée de championnat. Et la bande de Coupet, Edmilson, Juninho, Carrière et Anderson se fait humilier par deux jeunes attaquants armoricains de 25 et 22 ans : Didier Drogba et Florent Malouda. Les deux joueurs s’offrent un doublé, Guingamp l’emporte 4 buts à 1 et le gaucher guyanais vient de taper dans l’œil des recruteurs lyonnais. Il débarque entre Rhône et Saône lors du mercato estival suivant, s’acclimatant très rapidement au système mis en place par Paul Le Guen. Toujours très remuant sur son aile gauche dans le 4-3-3 du coach breton ou de celui de son successeur Gérard Houllier, « Flo » Malouda s’appuyait très régulièrement sur Éric Abidal, son compère dans le couloir gauche lyonnais. Une complémentarité évidente entre les deux joueurs qui occupaient par ailleurs le même couloir gauche avec l’équipe de France. Sacré champion de France à quatre reprises lors de ses quatre années lyonnaises, Malouda a par ailleurs été désigné meilleur joueur du championnat de France en 2007 avant de s’envoler rejoindre Didier Drogba à Chelsea l’été suivant contre 20 millions d’euros.

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MF

#15 - Karim Benzema

Le diamant brut. Le bijou. L’enfant prodige. Débarqué à l’institution lyonnais dés l’âge de dix piges, Karim a toujours su qu’un brillant avenir l’attendait. Ses formateurs aussi. Dans l’ombre de Ben Arfa, qui devait alors devenir la nouvelle pépite du football français, Benzema met plus de temps à intégrer l’équipe professionnelle. Mais le fera de façon plus durable. S’il fait quelques apparitions de janvier 2005 à mai 2007, glanant ainsi trois championnats au passage, c’est véritablement à l’intersaison 2007 que le changement se produit. Et il est radical. Devenu titulaire indiscutable, celui qui n’a pas encore vingt ans enchaîne les pions et les bonnes performances. Il finira d’ailleurs meilleur buteur (20) et meilleur joueur de la saison. Malheureusement, ce titre de champion de 2008 est un virage pour l’OL qui perdra sa couronne l’année suivante. Et quelques joueurs au passage. Dont Karim Benzema. Incapable de résister au club qui l’a toujours fait rêver, le natif de Bron s’envole pour Madrid à l’été 2009. Parti à seulement 21 ans, Benzema n’aura pas eu le temps de marquer le club de façon aussi forte que son talent le lui aurait permis. Dommage. Dommage surtout qu’il ne soit pas né quelques années plus tôt pour ainsi éclore en 2005, ou en 2006, à une époque où seule un véritable attaquant de pointe faisait défaut à l’OL pour aller chercher quelque chose sur la scène européenne. Dommage.

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GM

#14 - Yves Chauveau

Natif de Bourg-en-Bresse, à 80 kilomètres au nord de Lyon, Yves Chauveau s’essaie d’abord au rugby au poste de demi d’ouverture dans sa jeunesse avant de se tourner vers le ballon rond. Il devient gardien de but au FC Bourg-Péronnas, puis intègre le vestiaire de l’Olympique lyonnais en 1963 en tant que doublure de l’intouchable portier de l’époque Marcel Aubour. Prêté à Grenoble pour gagner en expérience, Chauveau revient dans le Rhône et s’impose définitivement comme le gardien numéro 1 du club après sa formidable prestation à White Hart Lane contre Tottenham en quart de finale retour de la Coupe des vainqueurs de coupe. L’OL s’incline 4 buts à 3, mais se qualifie pour le dernier carré de la compétition et réalise alors le plus grand exploit de son histoire. « J’en ai pourtant pris quatre ce jour-là, se rappelait l’ancien gardien lyonnais, âgé à l’époque de 22 ans, dans les colonnes de 20 minutes. Mais si je n’avais pas été dans un bon jour, j’en aurais encaissé dix ou douze et il n’y aurait pas eu à crier au scandale. J’avais à peine le temps de me relever que ça revenait de tous les côtés. » Yves « Tonton » Chauveau, surnommé « le gardien volant » ou « le diable » par les journaux britanniques au lendemain de ce match épique, restera à l’OL jusqu’en 1975, avant de revenir entre 1978 et 1982, disputant au total 490 parties sous le maillot lyonnais. Un total qui lui permet d’être installé sur la quatrième marche des joueurs les plus capés avec l’OL derrière Serge Chiesa, Grégory Coupet et Fleury Di Nallo.

MF

#13 - Rémi Garde

Les plus jeunes se souviennent de l’entraîneur. Pourtant, dans une précédente vie, Rémi Garde a été joueur. Formé et révélé à l’Olympique lyonnais, alors en Division 2 et entraîné par Raymond Domenech. Dans la progression de l’OL, locomotive du football français au milieu des années 2000, Rémi Garde fait partie de ce que l’on pourrait appeler les pères fondateurs. Pilier de l’équipe qui monte en Ligue 1 en 1989, il est toujours capitaine pour la campagne européenne de 1991-1992, où il plante un but crucial lors du premier tour contre les Suédois de Östers IF Växjö. Le reste de la montée en puissance lyonnaise se fera sans lui, puisqu’il décide de tenter sa chance à Strasbourg en 1993, ce qui ne l’empêchera pas de vivre d’autres grands moments sous les couleurs d’Arsenal à partir de 1996. Avant de revenir comme cadre technique dans son club formateur, dix ans après l’avoir quitté.

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NJ

#12 - Raymond Domenech

Difficile de faire plus lyonnais que ce bon Raymond. Né à Lyon, il signe sa première licence à l’âge de huit ans à l’OL, où il restera pendant dix-sept piges. D’abord attaquant, Domenech ne tarde pas à redescendre sur le terrain pour exploiter au mieux ses qualités : agressivité, endurance, engagement. Bref, celles d’un défenseur des années 70. Parti ensuite parcourir la France pour terminer sa carrière, Domenech finira par revenir du côté de la cité des Gones. Mais avec le costume d’entraîneur cette fois. Nommé sur le banc en 1988 par Jean-Michel Aulas alors que le club est en Ligue 2, Raymond parvient à faire remonter l’équipe lors de sa première saison en terminant même champion de deuxième division. L’histoire durera cinq ans, et sera ponctuée de belles expériences, comme le retour de l’OL sur la scène européenne à l’issue de la saison 1991. Une réussite en tant que joueur et entraîneur qui permet à Raymond de jouir d’une certaine popularité du côté de Lyon. Car malgré son expérience calamiteuse à la tête de l’équipe de France, comment ne pas se faire adouber par les supporters lyonnais lorsque l’on déclare : « J’ai commencé à être supporter lyonnais en juniors, et à détester Saint-Étienne, l’un ne va pas sans l’autre. Le maillot de l’ASSE ? On me l’a offert… Il me sert de paillasson. »

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GM

#11 - Cláudio Caçapa

Capitaine sans jamais être vraiment titulaire, ou tout du moins pas sur la durée des six années passées sur les bords du Rhône. Cláudio Caçapa est un cas à part à Lyon. Recruté à l’hiver 2001 en prêt, il est définitivement transféré dans la foulée et s’installe comme l’un des tauliers du vestiaire lyonnais. Un mec qui aime tout le monde et que tout le monde aime. Conciliant, fédérateur, il est surtout de tous les succès lyonnais : Coupe de la Ligue 2001 – il marque en finale –, titres de champion 2002 à 2007, année de son départ pour Newcastle à la suite d’une saison minée par les blessures. Pas le plus grand défenseur que l’Olympique lyonnais ait connu, mais assurément l’un des plus regrettés après son départ.

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