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Les 50 joueurs qui ont écrit l’histoire de l’AC Milan (du 6e au 4e)

Par Adrien Candau et Valentin Pauluzzi

#6 - Nils Liedholm

Fin, élancé, remarquablement endurant et doté d’une classe évidente balle au pied, Nils Liedholm sera au choix « Il Conte » ou « Il Barone » pour les tifosi du Milan. Playmaker polyvalent, aussi efficace sur l’aile que dans l’axe, sa qualité de passe est telle que, lors d’un match face à la Juventus, la foule offre une ovation de cinq minutes au Suédois alors qu’il vient de rater une transmission, un événement suffisamment rare pour être salué. Professionnel exemplaire, il est aussi doté d’un caractère bien trempé, qui le pousse à défier à l’occasion ses entraîneurs. Quand le Mister du Milan Giuseppe Viani lui suggère en plein match de changer de position sur le pré, Liedholm lui rétorque dans la foulée : « Toi, tu diriges en dehors du terrain. Mais moi, je suis le capitaine et celui qui commande sur le terrain. » Joueur iconique et indéboulonnable du onze milanais tout au long de ses douze saisons au club, le Suédois glane quatre Scudetti en Lombardie, jusqu’à sa retraite de joueur en 1961.

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Son histoire avec les Rossoneri est pourtant loin d’être finie. Reconverti entraîneur, Liedholm prendra la tête du Diavolo de 1964 à 1966, puis de 1977 à 1979 et enfin de 1984 à 1987. Il impressionne alors de par sa science tactique, mais aussi la qualité de sa gestion humaine, facilitée par son sens de l’humour pince sans rire : « C’est l’entraîneur qui m’a le plus appris sur le plan humain » , soutient Carlo Ancelotti, que Liedholm a eu plusieurs années sous ses ordres quand il entraînait la Roma, avant de retourner prendre les rênes du Milan. « C’était vraiment un type marrant. Si vous lui demandiez de nommer les trois meilleurs joueurs de tous les temps, il vous répondait malicieusement : « Moi, Pelé et Di Stéfano. » C’est ce que j’aimais chez lui. Et je crois que je ne l’ai jamais entendu élever la voix sur un seul joueur. » Sur le banc du Milan, les méthodes d’ « Il Barone » porteront sans surprise leurs fruits, et le Suédois empoche un Scudetto en 1979. Son héritage tactique sera, lui, encore plus marquant, puisque c’est Liedholm qui introduit la pratique de la défense en zone en Italie, dont s’inspirera avec le succès qu’on connaît son héritier au Milan, Arrigo Sacchi. AC

#5 - Andrei Shevchenko

Le Tsar débarque à l’été 1999 à une période où la Serie A n’a d’yeux, et à juste titre, que pour un certain Ronaldo. Mais Andriy inscrit son premier but dès son premier match, le 28 août face à Lecce. Il marque son second pion la journée suivante. Et son premier triplé trois matchs plus tard. Lancée comme un train en marche, la machine Shevchenko ne s’arrêtera plus. En quelques semaines, la Curva Sud lui dédie ce chant : « Il n’est pas brésilien, mais quels buts il marque ! Il Fenomeno laissez-le là, nous on a Sheva. » Le coup de foudre est immédiat, l’Ukrainien venu de la Dynamo Kiev empile les pions de toutes les manières possibles. 80 lors des trois premières saisons où il est l’un des seuls à sortir la tête de l’eau.

Une légère impression de gâchis avant que le cycle Ancelotti ne démarre. Les titres collectifs pleuvent enfin et lui s’offre le Ballon d’or 2004 pour intégrer le panthéon. Chouchou du public, au sommet de sa carrière sportive, Sheva parfait aussi son intégration au Milan en devenant un proche de Silvio Berlusconi, qui devient même le parrain de son fils, Jordan. Rien ne prépare alors les tifosi au coup de théâtre qui intervient deux ans plus tard : le Tsar se sert de sa femme pour rejoindre Chelsea et goûter au salaire mirobolant que lui offre Roman Abramovitch, après avoir planté 173 buts en 296 rencontres en Lombardie. Mais le plus important ne figure pas dans les comptes, puisqu’il s’agit du penalty décisif inscrit par Andrei lors de la séance de tirs au but en finale de Ligue des champions 2003 face à la Juve. Son triste retour en prêt en 2008-2009 ? Il n’a jamais existé, voyons. VP

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#4 - Marco van Basten

Alliage d’une efficacité clinique face aux cages et d’une technique raffinée et sophistiquée, Marco van Basten incarne une certaine idée de la perfection au poste de numéro neuf. Quand le grand Marco débarque à Milan en 1987, les Rossoneri se rendent rapidement compte qu’ils n’ont alors sans doute jamais vu d’avant-centre aussi virtuose dans leurs rangs. Dès sa seconde saison en rouge et noir, le Hollandais plane sur le football continental. Le Cygne d’Utrecht plante notamment dix pions en neuf matchs lors de la C1 1988-1989. Certaines de ses réalisations marquent alors l’histoire de la compétition, comme sa tête surréaliste inscrite face au Real Madrid en demi-finale. Ou encore ses deux buts en finale face au Steaua Bucarest, où la doublette qu’il forme avec son compatriote Ruud Gullit survole les débats.

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Le Hollandais sera un peu plus discret lors de la seconde C1 consécutive glanée par le Milan de Sacchi, mais reste un joueur fondamental. En atteste sa déviation en première intention qui met sur orbite Frank Rijkaard en finale face au Benfica, et permet à ce dernier d’inscrire le seul et unique but du match. L’apogée de Van Basten interviendra néanmoins quand Capello prend la tête du Milan en 1991. Cette saison-là, le Hollandais volant est parfaitement insaisissable : contre l’Atalanta, il inscrit un triplé en six minutes. Face à l’Inter, il se fend d’un ahurissant enchaînement contrôle poitrine, crochet extérieur, frappe croisée qui mystifie la défense des Nerazzurri. Et plante 25 pions en 31 matchs, glanant le Scudetto et le titre de Capocannoniere. Ainsi qu’un troisième Ballon d’or, après ceux qui lui avaient été décernés en 1988 et 1989.

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Comme un sublime chant du cygne pour conclure son épopée en Lombardie. Car la fin de l’histoire de Van Basten au Milan est aussi celle d’une immense frustration et d’un départ anticipé. Les problèmes à la cheville qui n’ont jamais cessé d’embêter le joueur empirent radicalement lors de la saison 1992-1993, où le Hollandais ne dispute que 20 matchs de Serie A et de C1 (mais frappe 19 fois !). C’est même très diminué que Marco dispute la finale de la Ligue des champions la même année face à l’OM, qui restera sa dernière apparition en match officiel. Après de multiples opérations infructueuses, l’avant-centre lombard jette l’éponge et prend sa retraite de joueur en 1995. Il n’a alors que 31 ans. Fabio Capello lui rendra hommage en déclarant : « Van Basten est le plus grand attaquant qu’il m’a été donné d’entraîner. Sa retraite précoce constitue un immense malheur pour lui, le football et pour le Milan. » Un jour après que le Hollandais a annoncé la fin de sa carrière, la Gazzetta dello Sport titrera , elle, : « Mais où pourrons-nous donc trouver un autre joueur comme lui ? » Vingt-deux ans plus tard, Milan attend toujours. AC

Par Adrien Candau et Valentin Pauluzzi

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