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Les 5 pépites à suivre à l’Euro U19

Par Steven Oliveira
Les 5 pépites à suivre à l’Euro U19

Un an après la victoire du Portugal face à l'Italie, l'Euro U19 reprend ses droits ce dimanche en Arménie. Et comme chaque année, les pépites se font nombreuses. En voici 5 qui vont faire parler d'elles dans les années à venir. Et que vous allez recruter dans Football Manager dès maintenant.

Ferrán Torres (Espagne) Alors oui, Ferrán Torres n’a rien d’un inconnu pour les amoureux du football espagnol. Il n’empêche que l’ailier de Valence – qui cumule déjà 53 matchs en pro – n’est encore qu’un gamin de 19 ans. Un gamin surdoué certes, mais un gamin quand même. À l’image de la génération 2000 (et de beaucoup d’autres) de l’Espagne. Une génération qui a remporté l’Euro U17 il y a deux ans en s’imposant en finale face à l’Angleterre de Jadon Sancho, Callum Hudson-Odoi ou encore Phil Foden. Avant de s’incliner face à ces mêmes Anglais quelques mois plus tard en finale du Mondial U17 (5-2). S’il n’a marqué dans aucune de ces deux finales, Ferrán Torres est finalement celui qui a éclos le plus vite en devenant notamment le premier joueur né dans les années 2000 à être titularisé en Liga, avant de devenir le second joueur né au XXIe siècle à marquer en Liga après Vinicius Júnior. Suffisant pour devenir la nouvelle coqueluche de Mestalla qui vibre à chaque accélération de celui qui est arrivé au centre de formation de Valence à l’âge de six ans avant de refuser le Real Madrid et le Barça pour signer pro chez les Chés. Une bonne chose pour Ferrán Torres qui peut alors avoir un peu de temps de jeu, mais aussi pour Valence qui peut profiter de ses provocations sur son couloir droit et de ses centres millimétrés. Et pour ceux qui ne sont pas convaincus par l’homonyme de Fernando, ils pourront toujours admirer le talent d’Abel Ruiz (Barcelone) ou de celui de Sergio Gómez (Dortmund).

Félix Correia (Portugal) Top. Je suis un joueur portugais formé au Sporting Portugal et qui porte le numéro 7. Je joue ailier gauche, un poste où je peux faire parler mon accélération et mon sens du dribble pour écœurer les défenseurs adverses. Mon talent, qui n’est pas passé inaperçu, m’a permis de quitter le Sporting pour rejoindre Manchester, alors que je n’ai que 18 ans. Je suis ? Je suis ? Cristiano Ronaldo ? Perdu : Félix Correia qui marche donc dans les pas de son idole, à la différence près que lui a préféré le bleu de City plutôt que le rouge de United, à en croire les médias anglais et portugais qui parlent d’un transfert avoisinant les 3,5 millions d’euros. Pas mal pour un jeune homme qui n’a toujours pas le moindre match pro dans les pattes. Et si Félix Correia permet de prouver que le Sporting Portugal sait encore former des joueurs (comme il l’a fait pendant des années avant de se faire dépasser par Benfica ces deux dernières années), il va surtout devoir batailler pour permettre au Portugal de garder sa couronne acquise l’an dernier. Une mission périlleuse tant la génération 2000 des Lusitaniens n’est pas aussi sexy que le grand cru de 1999. Pas étonnant donc de voir que les deux plus grands prodiges de la Selecção de Esperanças sont nés en 2001 : Umaro Embaló (Benfica) et donc Félix Correia.


Charles Abi (France) En jetant un coup d’œil à la liste de Lionel Rouxel, Charles Abi n’est clairement pas le joueur le plus connu du groupe. Il n’a pas une saison titulaire en Ligue 1 comme le Monégasque Benoît Badiashile. Il n’a pas quitté le Paris Saint-Germain pour signer à Manchester City comme Claudio Gomes. Il n’a pas non plus la visibilité des jeunes de l’OL comme Oumar Solet ou Maxence Caqueret. Ni le blase absolu de Wilson Isidor (Monaco). Il n’empêche qu’un coup d’œil à un match des Bleuets suffit à remarquer que Charles Abi n’est pas loin d’être le joueur le plus frisson de cette équipe. Et surtout l’un des plus efficaces face au but. Une capacité à claquer des pions à la pelle qui s’était déjà fait voir avec les jeunes de l’ASSE avec qui il a notamment remporté la finale de la Coupe Gambardella en avril dernier face à Toulouse (2-0). Un match lors duquel Charles Abi a provoqué une expulsion, marqué le but du K-O et remporté le trophée d’homme du match. Comme un certain Kylian Mbappé avant lui. Ne reste plus qu’à imiter l’attaquant du PSG en amenant la France sur le toit de l’Europe. Avec Wilson Isidor dans le rôle de Jean-Kévin Augustin.


Hans Nicolussi (Italie) Un prénom allemand, un nom de famille corse, mais une classe à l’italienne. Ça, c’est Hans Nicolussi. Un jeune homme de 19 ans qui compte bien marcher sur cet Euro U19. Comment ? En délivrant plus de caviars qu’un esturgeon. Il faut dire que le milieu de la Juventus est un amoureux du beau jeu et donc de la passe parfaite. Pas étonnant que ses idoles se nomment Kevin De Bruyne et surtout Johan Cruyff comme il l’a confié à Tuttosport : « J’aime sa façon de jouer, ses équipes et l’empreinte qu’il a laissée dans le football. » Pas étonnant non plus de voir la Juventus l’envoyer en équipe réserve – qui joue en Serie C – et lui faire une petite place au sein de l’effectif pro, comme c’était le cas lors du match de Ligue des champions face à l’Atlético (3-0) où Hans Nicolussi était assis sur le banc. Ou encore le match de championnat du 8 mars dernier face à l’Udinese (4-1) où il est devenu le deuxième joueur né dans les années 2000 de la Juventus à disputer un match de Serie A, après un certain Moise Kean, qui ne fait pas partie de la délégation italienne en Arménie. Tant pis pour lui, il devra attendre la saison prochaine lorsque son compatriote écartera la concurrence de Miralem Pjanić, Adrien Rabiot et Aaron Ramsey.


Colin Rösler (Norvège) Alors que l’Italie, l’Espagne et le Portugal vont se battre pour deux places dans le groupe A, la France, elle, est plus tranquille dans le groupe B. Une chance pour les Bleuets, mais aussi pour la Norvège qui a une vraie chance de sortir de cette poule. Et pour l’aider, la patrie d’Ole Gunnar Solskjær va pouvoir compter sur Colin Rösler. Un pur produit du centre de formation de Manchester City qui s’éclate et qui régale en Premier League 2 et en Youth League. Dans son style à lui : en défendant la tête haute et en s’appliquant à relancer proprement. Et si c’est la Norvège qui profite actuellement du talent du jeune défenseur, le pays nordique pourrait bien perdre son joyau rapidement puisque le fils d’Uwe Rösler (ancien international allemand passé par Manchester City) peut aussi jouer avec l’Allemagne et l’Angleterre, avec qui il a évolué en U16. Sauf que ces deux nations ne sont pas qualifiées pour l’Euro U19.

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