Les 5 joueurs à suivre en finale de l’Euro Espoirs

Dany Mota Privé de Pedro Gonçalves, parti avec les A, et de Francisco Trincão, touché par la Covid, le Portugal est amoindri sur le plan offensif. Heureusement, Rui Jorge possède encore du Rafael Leão, Tiago Tomás, Francisco Conceição ou du Jota – meilleur buteur de l’Euro U19 en 2018 – en stock. Sauf que lors du quart de finale face à l’Italie (5-3), tout ce beau monde était sur le banc, alors que Dany Mota était, lui, titulaire sur le front de l’attaque au côté de la pépite du Benfica Gonçalo Ramos. Une surprise ? Non, si l’on se réfère aux qualifications où l’un des 3 joueurs les plus âgés de la Selecção a planté 4 pions, avant d’en inscrire un autre en poules face à l’Angleterre (2-0). Oui, au regard de la carrière de celui qui évoluait encore en Serie C il y a deux ans. C’est peu dire que Dany Mota n’a pas eu la même vie que ses coéquipiers, tous sans exception passés par le centre de formation de Porto, Benfica ou Sporting. Des clubs et un pays qui ne l’ont connu qu’en 2019 lorsqu’il porte pour la première fois le maillot portugais chez les Espoirs. Il faut dire que c’est au Luxembourg – où la communauté portugaise est très présente – que le « CR7 de Chiavari » est né avant de faire ses débuts au CS Pétange, puis de déménager en Italie où il se fait un nom dans les divisions inférieures avec Virtus Entella. Repéré par la Juventus, où il a joué avec les U23, avant de s’engager à Monza, Dany Mota a remercié l’Italie pour son accueil en lui plantant un doublé en quarts de finale dont un superbe retourné. Autant dire qu’il ne restera pas en Serie B bien longtemps.

? BICYCLE-KICK GOAL ? Dany Mota gets it done for Portugal ?? pic.twitter.com/zNa5rHmISF

— ESPN FC (@ESPNFC) May 31, 2021

Vitinha Si la génération 1999 du Portugal a prouvé qu’elle était dorée en remportant l’Euro U17, puis l’Euro U19, la génération 2000 – finaliste malheureuse de l’Euro U19 – n’est pas en reste non plus. Preuve en est avec celui qui était le capitaine durant cette compétition : Vitinha. Un homme qui rayonne au milieu de terrain depuis le début de cet Euro espoirs. Que ce soit dans l’engagement physique, dans les kilomètres parcourus et surtout dans la technique. Celle qui lui permet de crocheter les milieux adverses et d’envoyer des caviars à ses attaquants avec son compère Fabio Vieira, lui aussi adepte des passes téléguidées. Bref, un joueur complet qui a fait le bonheur de Porto, avec qui il a remporté la Youth League, et de Wolverhampton où il a rejoint l’été dernier la colonie portugaise de Jorge Mendes. Et s’il n’a pas planté encore dans ce Championnat d’Europe espoirs, les joueurs de Chorley, pensionnaire de National League North, peuvent témoigner de sa bonne frappe de balle, eux qui ont encaissé en FA Cup un pion de 35 mètres du jeune prodige.

Diogo Leite En 2020, le prénom masculin le plus donné au Portugal était Francisco. Si les statistiques ne sont pas disponibles pour l’année 1999, un bref regard à la sélection portugaise espoirs suffit à penser que le prénom Diogo était à la mode cette année-là. Et parmi les 4 Diogo présents sur la pelouse face à l’Espagne en demi-finales – le gardien Costa, le latéral droit Dalot et les deux centraux Leite et Queirós -, un sort du lot : Diogo Leite. C’est bien simple, celui qui apprend à défendre avec son aîné Pepe du côté de Porto a été tout simplement infranchissable face aux Espagnols, comme le prouvent ses 100% de duels gagnés, ses 2 interceptions et ses 2 tirs bloqués. Si le Portugal a réalisé 4 clean sheets en 5 rencontres dans cet Euro, c’est en grande partie grâce à lui. Il faut dire que Leite connaît sur le bout des doigts son compère de la charnière centrale et capitaine Queirós, avec qui il a été formé au FC Porto avant de remporter l’Euro U17 et U19 et de disputer 41 matchs en sélection. Avant d’en disputer autant avec les A dans quelques années ?

Florian Wirtz Ne peuvent participer à cet Euro que les joueurs nés après le 1^er janvier 1998. En revanche, cela ne veut pas dire que seuls ceux nés cette année-là sont disponibles. Et ça, l’Allemagne l’a très bien compris en sélectionnant durant la phase de groupes au mois de mars dernier le jeune Youssoufa Moukoko né en 2004. Blessée au pied, la pépite de Dortmund est absente de la phase finale où il est remplacé par Florian Wirtz (2003) qui avait une bonne raison d’avoir manqué le tour préliminaire : il était convoqué chez les A par Joachim Löw. Car oui, celui qui a claqué un doublé en 8 minutes lors de la demi-finale face aux Pays-Bas (2-1) s’est déjà fait un nom en Bundesliga avec le Bayer Leverkusen. Et s’il avait la lourde tâche de remplacer Kai Havertz, parti à Chelsea l’été dernier, Florian Wirtz n’a pas tremblé face à la pression, terminant l’exercice avec 8 buts et 8 passes décisives toutes compétitions confondues. Un an après avoir planté un pion face au Bayern Munich (2-4) pour devenir à 17 ans et 34 jours le plus jeune buteur de l’histoire de la Bundesliga. Un record de précocité battu quelques mois plus tard par… Youssoufa Moukoko.

Florian Wirtz’s first goal in the first minute pic.twitter.com/SbZqrbqOLQ

— Bayern & Die Mannschaft (@eMiaSanMia) June 3, 2021

Lukas Nmecha Finalement, dans ce but exceptionnel d’un point de vue collectif, Florian Wirtz n’est que le finisseur. Mais les esthètes et les fans de Ricardo Quaresma – les deux allant de pair – savent que le plus beau geste de l’action est ce centre de l’extérieur du pied. Et ce bijou est signé Lukas Nmecha. Pourtant, l’attaquant allemand – qui a remporté l’Euro U19 avec l’Angleterre dont il a porté le maillot des U16 aux espoirs – est surtout connu pour ses qualités de buteur. Celles qui lui ont permis de planter 7 pions en qualifications à l’Euro Espoirs, 3 autres durant la compétition et de terminer meilleur buteur d’Anderlecht – et 5^e meilleur buteur de Jupiler Pro League – cette saison avec 18 tremblements de filet. Soit 14 de plus que lors de ses 3 prêts précédents à Preston North End, Wolfsbourg et Middlesbrough. Avec cette jolie ligne de stats, Lukas Nmecha compte bien se servir de cet Euro Espoirs pour taper dans l’œil de Pep Guardiola et ainsi arrêter d’être trimbaler partout en Europe par Manchester City qu’il a rejoint à 9 ans, avant de disputer 2 matchs de Premier League en 2018. Il faudra d’abord convaincre le technicien espagnol de jouer avec un numéro 9.

En déplacement, l’Allemagne et les Pays-Bas déçoivent