- Ligue des champions
- 1/4 de finale retour
- PSG/Barça
Les 5 bonnes raisons d’y croire pour le PSG
Battu 3-1 à domicile, le PSG ne nourrit plus grand espoir de rallier le prochain tour de la Ligue des champions. Pourtant, point de défaitisme. Car les raisons d'imaginer un retournement de situation sont nombreuses. Enfin presque.
Parce qu’un club français l’a déjà fait
Les moins de 30 ans ne peuvent s’en souvenir. Pourtant, un soir de 1984, le Barça est déjà tombé à domicile sous les balles françaises alors qu’il comptait deux buts d’avance. Le bourreau d’alors s’appelle le FC Metz. Battus 2-4 à Saint-Symphorien, les Grenats avaient pourtant souffert en début de partie, comptant sur un grand gardien, Michel Ettorre, pour ne pas rompre plus d’une fois. Et puisque que les exploits se nourrissent nécessairement de situations désespérées, mais aussi, de grands joueurs, c’est de Tony Kurbos et sa moustache pornographique que viendront la légende. Un triplé pour la postérité et le FC Metz faisait plier Bernd Schuster, l’arrogant qui avait promis un jambon pour remercier les Français du déplacement. Dès lors, le PSG peut y croire. Parce qu’il possède des joueurs capables de briller au-delà du réel, comme Tony, mais aussi parce que le retour face à Chelsea a démontré que le retournement de situation était dans les cordes de cet effectif. Metz 1984-Paris 2015 ? Aux hommes de Laurent Blanc de bouter les Grenats hors du podium de l’exploit hexagonal.
Parce que les absents sont de retour
Bouhh Rabiot ! Bouhhh Cabaye ! Bouhhhhhhhhh Cavani ! Non, les coiffeurs parisiens n’ont pas eu la cote à l’applaudimètre du Parc des Princes. Le premier trop tendre, le second pas au niveau espéré, le troisième d’une incroyable maladresse, pour ne pas dire incompétence : le PSG a terriblement payé les absences de ses cadres habituels. Du moins, le résultat de l’aller a semblé conforter cette idée. Pour cette seconde manche, le PSG retrouvera pourtant certaines couleurs. Toujours privé des deux Thiago, Silva et Motta, le club de la capitale récupérera son piston génial, Verratti, mais aussi son fantasque buteur, Zlatan Ibrahimović. Et s’il est bien deux domaines où Paris a pêché au Parc, c’est bien à la relance et à la finition. Qu’aurait donné cette manche si l’Italien avait dégainé deux-trois dribbles pour lancer les contre-attaques et si Zlatan avait réussi les contrôles manqués par l’Uruguayen ? Nul ne le sait. Mais ces 90 minutes retour seront là pour démontrer qu’avec ces deux hommes, la vie parisienne n’est que plus belle.
Le Barça s’y croit déjà
Et comment ne pas les comprendre ? Titulaire de deux buts d’avance avant de recevoir dans son antre, l’ogre blaugrana ne peut pas laisser échapper son billet pour le prochain tour. Mieux, il fait la fine bouche par l’intermédiaire de Luis Enrique : « Notre objectif est de nous qualifier pour les demi-finales, mais je ne serai pas satisfait par un autre résultat qu’une victoire. » Sûr de sa force, décidé à imprimer son rythme, le Barça pourrait pourtant vaciller s’il se repose sur ses acquis. Car être assis sur le trône, c’est aussi risquer de s’en faire déloger par la révolution qui gronde. Un but chanceux, une folie qui s’empare de onze hommes en colère et le train-train catalan pourrait bien trouver de quoi le secouer lorsque Paris aura l’infime espoir d’un retournement. Personne ne s’attendait à ce qu’on fasse rouler la tête de Ned Stark ? Regardez celle du Barça tomber.
Parce que Ter Stegen
Et si le portier allemand détenait la clé de cette rencontre ? Au match aller, le gardien blaugrana a déjà fait état de sa fébrilité manuelle et de ses sorties hasardeuses. Une simple étape avant la réalisation de son plan. Car Ter Stegen sert un dessein plus grand que celui de sa simple carrière footballistique. Originaire de Mönchengladbach, le petit Marc-André est en réalité un enfant de l’Europe, celle de l’union et des alliances. Alors, au gré d’une rencontre avec la jeune Angela Merkel, à l’époque présidente de la CDU, mission est donnée au jeune attrapeur de ballons d’œuvrer pour la bonne tenue de l’UE à travers son sport. Et aussi surprenante qu’ait été son arrivée à Barcelone l’année passée, celle-ci ne doit rien au hasard. Piloté par les lobbyistes de Berlin, le transfert de Ter Stegen répond à une mission d’infiltration de la plus puissante des institutions catalanes. Détruire le nationalisme, les idées indépendantistes de l’intérieur : voici l’ordre de bataille du sous-ersatz de Neuer, attaché à la domination allemande sur une Europe ne souffrant aucune revendication d’émancipation. Dès lors, une mise à exécution pourrait avoir lieu ce mardi soir. Éliminant l’ogre catalan grâce à ses trois boulettes dans le dernier quart d’heure, Ter Stegen met à terre Barcelone et affaiblit la confiance de la région, tandis dans le Camp Nou résonne le Saïan Supa Crew. Des messages codés au service d’une Europe plus forte et qui profite au PSG, heureux qualifié par la communauté.
Parce que Sergio Busquets n’est pas celui qu’il croit
« Serge, je suis ton père. » C’est par ces mots que commence la lettre reçue par Sergio Busquets à son domicile. Une phrase choc, qui laisse d’abord le milieu de terrain du Barça sans voix. Puis à la suite de la lecture, les choses se font plus claires : « J’ai préféré te cacher la vérité toutes ces années, pour t’offrir un avenir brillant. Mais je ne peux plus garder ce secret devenu trop lourd à porter. Je m’appelle Ruddy, et tu es mon fils » . Signée de la plume de Mr Buquet, la confession se poursuit. S’il a tant menti, c’était pour que son fils prenne confiance en imaginant son géniteur comme un grand footballeur. Mais Carles Busquets, gardien remplaçant de la Dream Team de Cruijff, n’est qu’un lointain cousin, ayant rendu service à Ruddy, l’Amiénois. Footballeur contrarié et obligé de passer en jaune pour fouler les prés, Ruddy a préféré se séparer de son fils pour ne pas l’exposer à l’échec et lui promettre des jours meilleurs. Mais alors que cette révélation intervient, Sergio Busquets, ou plutôt Serge Buquet, perd ses répères. Sur la pelouse du Camp Nou, le milieu décide de rendre un hommage vibrant à son père biologique, dont le sacrifice n’a pas été vain. Au lieu de harceler les milieux parisiens, Sergio reste à distance, suivant le ballon, évaluant les contacts, avant de siffler pour arrêter le jeu. Un comportement qui fascine le public, mais atteint son paroxysme lorsque le Catalan d’adoption s’écroule, effectue trois roulades, et s’auto-attribue un carton jaune pour simulation. Devant sa télé, Ruddy pleure. Sur le terrain, le PSG rit et s’en va battre le Barça 4-0 grâce à la défection de l’aboyeur blaugrana. Qui à défaut de qualification, a retrouvé un père.
Par Raphael Gaftarnik