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Les 5 autres règles que Balotelli ne connaît sans doute pas
Hier soir, face au Mexique, Mario Balotelli a pris un jaune pour avoir enlevé son maillot après son but. Après la rencontre, il a affirmé ne pas être au fait de cette règle de la suspension après deux cartons jaunes. A priori, ce n'est pas la seule règle qu'il puisse ne pas connaître.
L’utilisation du smartphone pendant un match
Depuis quelques semaines, Supermario s’est inscrit à Twitter. Déjà accroc à son (ses ?) téléphone(s) avant cela, il est désormais impossible de lui enlever le smartphone des mains. De fait, le joueur doit donner du biscuit à ses 875 000 abonnés, avec des tweets toujours retweetés plusieurs dizaines de milliers de fois. Sauf qu’à force, Balo va finir par amener son smartphone sur la pelouse, afin de tweeter un but en direct, ce qui, a priori, est interdit. En effet, la loi 4 du football affirme que « l’équipement ou la tenue des joueurs ne doit pas présenter un danger pour lui-même ou pour les autres » . Ceci s’applique aussi aux bijoux en tous genres, mais aussi aux appareils électroniques. Au moins, Mario est prévenu : pas de gourmette, et pas d’iPhone. Pour rappel, en 2011, déjà, l’attaquant de la Squadra, lors d’un match face aux îles Féroé, avait ramené son iPad sur le banc de touche, ce qui avait passablement énervé Cesare Prandelli, qui ne lui avait offert que 6 minutes de jeu pour lui montrer son mécontentement.
Le hors-jeu du dernier adversaire
A priori, la règle du hors-jeu, c’est bon, Mario Balotelli la maîtrise. Il faut dire qu’entre Zlatan, Milito, Eto’o, Agüero, Džeko et Tévez, il a eu le temps d’apprendre. Mais attention, Mario. Il y a une règle du hors-jeu qu’il est difficile d’assimiler. Non pas celle du hors-jeu passif, qui reste relativement floue pour tous (souvent selon l’interprétation de l’arbitre), mais celle du hors-jeu impliquant le gardien comme dernier défenseur. La règle normale du hors-jeu veut qu’un joueur soit en position de hors-jeu s’il est plus près de la ligne de but adverse qu’à la fois le ballon et l’avant-dernier adversaire, le dernier étant, a priori, le gardien. Mais il arrive que le gardien ne soit plus le dernier, par exemple sur un corner. Dans ce cas-là, le défenseur le plus proche de la ligne de but est considéré comme dernier adversaire, prenant ainsi la place du gardien de but dans la règle du hors-jeu. Facile, non ? Bon, en même temps, si Mario a eu du mal à assimiler la règle des deux cartons jaunes qui provoquent une suspension, on va peut-être attendre un peu avant de lui apprendre celle-là, hein.
Le lancé de fléchettes sur personnes vivantes
Même le chant que lui avait dédié les supporters de Manchester City en fait l’éloge : « Oh Balotelli, he’s a striker, he’s good at darts » . En vf : Balotelli, c’est un buteur, il est bon aux fléchettes. Rappel des faits : en mars 2011, l’ancien attaquant de l’Inter s’amuse à lancer des fléchettes depuis son balcon sur des jeunes de Manchester City, « parce qu’il s’ennuyait » . Une vraie bonne raison, pour le coup. Oui, sauf qu’en football, lancer des projectiles, et surtout des fléchettes, sur des adversaires (ou sur des coéquipiers) est formellement interdit. Dans la liste des incorrections cataloguées par la FIFA et pouvant donner lieu à un coup franc direct, on trouve notamment la mention « lancer quelque chose sur un adversaire ou le ballon » . « Quelque chose » pouvant donc contenir des fléchettes et autres objets tranchants. De plus, « adopter un comportement violent » est une faute passible d’expulsion. Mario sait donc à quoi s’en tenir, lancer des fléchettes sur une cible dans un bar, oui, lancer des fléchettes sur un joueur en plein match, non. Simple.
Interdiction de se garer sur la pelouse
Même s’il a récemment affirmé qu’il n’avait jamais commis autant d’infractions, la presse anglaise avait recensé toutes les amendes reçues par Balotelli en Angleterre au volant de ses différentes voitures. Ou plutôt, les amendes reçues à cause d’un stationnement illégal. De fait, Mario prenait un malin plaisir à laisser sa Maserati stationnée sur des places interdites. Une infraction qui lui a valu 27 amendes, pour un total de 13 000 euros selon la presse anglaise (ce qui fait tout de même 481 euros par amende, un peu chère la prune, non ?). Pas emmerdé par les panneaux de stationnement, Balo pourrait, à ce rythme-là, venir garer sa voiture directement sur la pelouse. Mais là encore, deux risques : soit la police va venir lui embarquer à la fourrière, soit Antoine Griezmann va monter dedans pour célébrer un but. Vivement un Milan AC/Real Sociedad en Ligue des champions, alors.
Feinte ou tricherie pendant une course d’élan
La question fait souvent débat : a-t-on le droit, oui ou non, d’arrêter sa course d’élan avant un pénalty ? Selon certains, oui. Selon d’autres, non. Un débat qui concerne directement Bali Balo, tireur de pénalty émérite, qui rate rarement sa cible, mais qui marque souvent un petit temps d’arrêt avant de crucifier le portier adverse. Dans un document daté de 2003, la FFF donnait son point de vue sur la question. « L’arbitre peut intervenir lors de l’exécution d’un coup de pied de réparation, si le tireur entre le coup de sifflet et le botté use de tricherie (feinte du geste sans toucher le ballon, arrêt de la course, etc). Il appartient alors à l’arbitre de juger s’il y a eu un comportement antisportif. » Pourtant, dans les règles du football éditées par la FIFA, aucune mention ne stipule qu’il est interdit d’interrompre sa course d’élan. La haute autorité du football a donc décidé de se prononcer pour éviter toute confusion. « Un joueur qui prend son élan, s’arrête, feinte la frappe et ensuite tire commet une infraction. Celui qui marque un temps d’arrêt dans sa course d’élan sans feinter non » , a expliqué la haute autorité du football mondial. Stopper sa course d’élan est donc autorisé, mais il ne faut pas qu’il s’agisse d’une feinte. Mario sera désormais averti si un arbitre lui demande de retirer un pénalty. Sans lui faire les gros yeux.
Par Eric Maggiori