Les 26 pour l’Euro : Koundé et Thuram, les autres invités surprises

Statu quo chez les gardiensUne seule interrogation persistait depuis l’officialisation de l’autorisation d’élargir les listes à 26 joueurs : Didier Deschamps allait-il choisir trois ou quatre gardiens ? La première option, mon capitaine. Ce qui coûte probablement la place à Alphonse Areola, présent en Russie en 2018, mais pas au top de sa forme avec Fulham cette saison. Pour le reste, pas de chamboulement. Hugo Lloris et Steve Mandanda, les deux tauliers à ce poste depuis plus d’une décennie, seront une nouvelle fois au rendez-vous. Avec peut-être en parallèle la mission d’intégrer Mike Maignan, le Lillois de 25 ans ayant fêté sa première cape en octobre dernier contre l’Ukraine. L’important, c’est le présent. Mais le futur se prépare aussi maintenant.

En défense, l’invité Jules KoundéChez les défenseurs, un petit nouveau pointe le bout de son nez : Jules Koundé. À 22 ans, l’ancien Bordelais va connaître son premier rassemblement avec les grands à Clairefontaine. Et quel rassemblement ! Un choix assumé de Deschamps, qui a rappelé que les A « devenaient prioritaires » au printemps avec l’Euro, alors qu’il avait laissé le défenseur prometteur à la disposition de Sylvain Ripoll et des Espoirs en mars. Une convocation méritée pour le droitier, très performant avec le FC Séville de Julen Lopetegui (48 apparitions, 4 buts). Pour le reste, pas de grandes manœuvres de la part du patron des Bleus. Presnel Kimpembe, Raphaël Varane, Clément Lenglet et Kurt Zouma postuleront une place dans la charnière centrale tandis que les duos Lucas Digne-Lucas Hernandez et Benjamin Pavard-Léo Dubois complètent l’arrière-garde en tant que latéraux. Pour la réunion des Hernandez en sélection, il faudra patienter.

Au milieu, du grand classiqueC’est un secteur dans lequel on aimait imaginer une ou deux (très) grosses surprises (Benjamin André, Aurélien Tchouaméni, Jordan Veretout, etc.) de la part du chef des Bleus. Que nenni, rien ne bouge ou presque dans l’entrejeu des champions du monde avec deux « nouvelles » têtes depuis la Russie : Adrien Rabiot et Moussa Sissoko. Le premier est revenu en grâce auprès du sélectionneur à l’automne, plus de deux ans après son refus d’intégrer les réservistes pour le Mondial 2018, alors que le second est l’un des plus fidèles soldats du patron des Bleus (64 de ses 67 capes sous l’ère Deschamps). Autre chose : ces deux profils pourraient être les successeurs de Blaise Matuidi dans un rôle hybride au sein du possible 4-2-3-1 établi en 2018. À l’instar d’ailleurs de Corentin Tolisso, une vingtaine de minutes au compteur depuis février et revenu sur les terrains le week-end dernier, ou de Thomas Lemar. Une chose est sûre : la doublette Paul Pogba-N’Golo Kanté ne devrait pas être inquiétée durant la compétition.

Marcus Thuram, l’autre surprise parmi les attaquantsAprès avoir prononcé le nom de Karim Benzema, Didier Deschamps aurait bien pu appeler un joueur de Rumilly que cela serait passé inaperçu. Et si le boss du Real Madrid est LA grande surprise parmi les attaquants, Marcus Thuram n’était pas non plus attendu. Convoqué pour la première fois en novembre dernier (avec un but contre la Suède à la clé), l’attaquant de Mönchengladbach n’avait pas été retenu lors du dernier rassemblement, moins de trois mois après s’être distingué en crachant à la face d’un adversaire. Un moment qualifié de « désagréable » par le sélectionneur, précisant au passage que lui aussi avait « le droit à l’erreur ». Reste que dans le domaine offensif, c’est la foire aux talents aux côtés de Benzema : Wissam Ben Yedder, Kingsley Coman, Antoine Griezmann, Kylian Mbappé, Ousmane Dembélé et bien sûr Olivier Giroud. De quoi donner quelques maux de têtes à DD au moment de poser onze noms sur le tableau noir. Philippe Diallo, le nouvel homme fort du foot français