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Les 10 pépites à suivre lors de la Coupe du monde U20

Par Jérémie Baron
7 minutes
Les 10 pépites à suivre lors de la Coupe du monde U20

Le Mondial des moins de 20 ans débute ce jeudi 23 mai en Pologne et, comme d'habitude, va permettre de mettre le doigt sur les talents de demain. Avant l'entrée en lice des Bleuets samedi contre l'Arabie saoudite, zoom sur quelques-uns de ces espoirs.

Radoslaw Majecki (Pologne)

À 19 piges, il est déjà titulaire dans les bois du grand Legia Varsovie, qui a terminé deuxième d’Ekstraklasa. Avec des statistiques très propres : 14 matchs de championnat disputés, 12 buts encaissés seulement et 7 parties bouclées sans voir ses filets trembler. À tel point que l’on parlait l’hiver dernier d’un transfert vers Arsenal pour lui. Si une blessure au niveau des côtes l’a écarté des terrains pendant près de deux mois en 2019, Majecki et son mètre 93 vont essayer de continuer d’aligner les clean sheets pour ce tournoi disputé à domicile.


Kangin Lee (Corée du Sud)

Comme le crack Jeong Woo-Yeong (Bayern Munich) a été empêché de venir, la lumière sera braquée sur le milieu offensif de Valence dans cette sélection sud-coréenne. Arrivé en 2011 au sein du club à la chauve-souris à 10 ans seulement, celui qui a fêté ses 18 ans il y a trois mois a fait ses premiers pas avec l’équipe première en 2018-2019, avec des entrées en Liga et Ligue Europa et même plusieurs titularisations en Copa del Rey. De quoi avoir déjà quelques admirateurs, qui voudraient voir l’insaisissable gaucher, dribbleur fou, plus souvent.


Moussa Ndiaye (Sénégal)

Alors qu’il n’a que 16 ans et évolue en défense centrale, Ndiaye a été élu MVP de la dernière CAN U20 (disputée en février au Niger) durant laquelle les Lionceaux de la Téranga se sont hissés en finale et n’ont encaissé que deux pions en cinq matchs. S’il n’a pas du tout fait parler de lui du côté de l’Europe pour le moment, celui qui évolue encore au pays (au CNEPS Excellence de Thiès) a du talent à revendre : impérial dans les duels, il fait aussi preuve d’une grosse aisance dans la relance, ce qui en fait une pièce maîtresse de la sélection de Youssouph Dabo.


Koki Saito (Japon)

Le « Messi japonais » Takefusa Kubo, que l’on connaît déjà un peu, ne sera pas de la partie. Pas de souci : Koki Saito, autre talent du pays du Soleil-Levant, va prendre la relève. L’attaquant de 17 ans au gabarit modeste (1 mètre 70) et au toucher de balle léché n’est encore qu’en deuxième division nippone (Yokohama FC), mais fait déjà parler de lui en portant le Japon depuis quelques années en équipes de jeunes et en inscrivant à l’occasion des buts venus d’ailleurs. Dans un style « Modriesque » , mais avec un extérieur du pied moins mis à contribution.


Raoul Bellanova (Italie)

Notre homme n’est peut-être pas la plus grosse pépite figurant dans les rangs des Azzurrini pour ce Mondial, mais il faudra zieuter ses performances pour une raison simple : l’hiver dernier, le latéral formé au Milan (jamais sorti du banc avec les A) a signé par avance aux Girondins de Bordeaux, pour un million d’euro (plus bonus). L’enfant de Lombardie (né à Rho), à qui l’on promet quand même un avenir sympa, vient de faire ses adieux aux Rossoneri et s’apprête à découvrir le Haillan. Mais avant ça, il peut commencer à se montrer en Pologne.


Thomas Basila (France)

Même s’il essaie souvent de démontrer le contraire, Vahid Halilhodžić n’est pas le plus grand rigolo de ce monde. Récemment, le Bosnien a dû une nouvelle fois tirer la tronche lorsque l’une de ses requêtes a été refusée par le staff français. L’objet de sa demande ? Conserver son défenseur Thomas Basila, convoqué pour l’aventure en Pologne, au chaud à Nantes pour la fin du championnat. Chose étonnante puisque, alors que beaucoup de ses petits camarades français ont déjà un pied dans un grand championnat européen (à commencer par Evan N’Dicka ou Dan-Axel Zagadou, respectivement à Francfort et à Dortmund) et ne sont plus à présenter, le Canari se fait encore très rare chez les professionnels. Pion important du groupe de Bernard Diomède, il n’a eu droit qu’à une seule vraie apparition en Ligue 1. C’était à la Beaujoire face à Lyon, le 12 avril dernier, et Moussa Dembélé et consorts avaient mordu la poussière face au nouveau venu (2-1). Il faut dire que le natif d’Orléans, qui transpire la sérénité et la solidité, a des arguments à faire valoir en charnière centrale. À lui de jouer, maintenant qu’il est libéré de Vahid le papa poule.


Leonardo Campana (Équateur)

Du côté de l’Amérique latine, c’est Leonardo Campana qui est attendu. Auteur d’un Sudamericano des moins de 20 ans fracassant cet hiver lors du sacre de la Tricolor (six buts, le meilleur bilan du tournoi), l’attaquant du Barcelona SC (championnat équatorien) avait notamment marqué les esprits avec un enchaînement venu d’ailleurs face au Venezuela. À l’affût de la moindre brèche dans la zone de vérité, Léonard Cloche est un finisseur, un vrai. Reste à voir s’il sera autant à l’aise face au gratin mondial.


Erling Håland (Norvège)

Le plus gros talent du Nord pour ce Mondial U20 est un avant-centre né à Leeds. L’explication : il s’agit ni plus ni moins de la descendance d’Alf-Inge Håland, défenseur norvégien qui a roulé sa bosse outre-Manche entre 1993 et 2003 et est connu pour avoir découpé Roy Keane lors d’un derby de Manchester. Son fils, qui culmine à 1 mètre 91, est plutôt du genre à faire trembler les ficelles et fait baver l’Europe : le Red Bull Salzbourg s’est récemment offert les services du blondinet pour cinq millions en provenance du Molde FK, où il avait cassé la baraque dans l’élite locale sous les ordres de Solskjær et même raflé le prix de révélation de la saison. En Autriche, il attend encore d’avoir véritablement sa chance (une titularisation en championnat… pour un but). Vitesse, puissance, chirurgical dans les 16 mètres : celui que certains n’ont pas peur de qualifier de « next Ibrahimović » est du genre brut de décoffrage, qui fait le ménage dans son périmètre et ne se pose pas 36 questions avant de faire parler son pied gauche. Ça commence à faire un petit bout de temps que John Carew attend son successeur…


Ezequiel Barco (Argentine)

Le meneur de jeu du futur, selon les plus fidèles suiveurs du football argentin. Après avoir explosé à l’Independiente (une victoire en Copa Sudamericana), il a filé en MLS du côté d’Atlanta et est aujourd’hui coaché par Frank de Boer. Doté d’un centre de gravité bas, facile dans les duels grâce à ses crochets terribles, Barco se faufile comme bon lui semble et est très difficile à cadrer : quelque part entre Isco et Valbuena (car il fait lui aussi 1,67m), c’est un régal pour les yeux. L’un des possibles joueurs frisson de l’évènement.


Turki Al-Ammar (Arabie saoudite)

L’automne dernier en Indonésie, l’Arabie saoudite s’est adjugé le championnat d’Asie des moins de 19 ans en tapant la Corée du Sud en finale (2-1). Buteur lors de ce dernier match (4 caramels au total) et élu meilleur joueur de la compétition, Turki Al-Ammar s’est fait un nom. Le milieu de terrain ou attaquant de soutien d’Al-Shabab (première division saoudienne), joueur d’axe qui percute balle au pied, impressionne l’Asie du football par la classe qu’il dégage sur le pré (même avec une fine moustache). Râteaux, buste droit, vision du jeu, insolence face à ses adversaires dans les petits espaces : le Dele Alli de la Péninsule arabique n’attend plus que d’exploser.


Mais aussi : Gonzalo Maroni, Juan Manuel Sanabria et Adolfo Gaich (Argentine), Moises Ramirez (Équateur), Amadou Ndiaye, Youssouph Badji et Alpha Diounkou (Sénégal), Andrea Pinamonti (Italie), Andriy Lunin (Ukraine), Ronald Araujo (Uruguay), Trincão (Portugal), Abdulrasheed Umaru (Qatar), Tom Dele-Bashiru (Nigeria), Yacine Adli (France)…

Eux, on les connaît déjà : Diego Lainez (Mexique), Timothy Weah (États-Unis), Rafael Leão, Jota, Florentino Luis (Portugal), Alban Lafont, Boubacar Kamara, Moussa Diaby, Boubakary Soumaré, Moussa Sylla, et Amine Gouiri (France), Ibrahima Niane (Sénégal), « Cucho » Hernández (Colombie)

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