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Les 10 moments frissons de l’OM en C3 cette saison
L'OM a échoué sur la dernière marche face à une impitoyable équipe de l'Atlético de Madrid. Mais l'OM nous a quand même fait du bien cette année en Ligue Europa. Retour sur les dix moments forts de l'épopée marseillaise.
OM 4-2 Ostende
3e tour préliminaire aller, 27 juillet 2017
« Valère ? Il est chirurgical, comme on dit. » Fin juillet, la campagne européenne de l’OM débute tout doucement. Sauf pour Valère Germain, transfuge de l’AS Monaco, qui claque un triplé contre les Belges d’Ostende. Une performance que Rudi Garcia savoure alors que son équipe est dans une forme poussive. La précision du fils de Bruno et les parades bienvenues de Steve Mandanda permettent d’écarter un adversaire modeste. Difficile alors d’imaginer Marseille atteindre les sommets européens. Ou d’imaginer Germain rater un face-à-face en finale dix mois plus tard.
NK Domžale 1-1 OM
Barrager aller, 17 août 2017
Le chemin de croix se poursuit en Slovénie face à une équipe de Domžale qui bouscule les Phocéens. Rapidement menés sur un but de Vetrih avant la fin du premier quart d’heure, les Marseillais restent sur la corde raide quasiment toute une mi-temps. Ce n’est finalement qu’à l’heure de jeu, dans un temps fort, que Morgan Sanson trouve la faille et égalise. Marseille ressort du piège avec un résultat positif, mais n’est pas passé loin de la correctionnelle.
OM 1-0 Konyaspor
Première journée phase de poules, 14 septembre 2017
Pour ce qui est censé être le match le plus facile du groupe, dans un Vélodrome vide, Marseille se fait peur. Face à une équipe de Konyaspor en difficulté dans le championnat turc, Dimitri Payet et ses coéquipiers offrent une première période insipide. Avant de se libérer sur coup de pied arrêté avec une tête d’Adil Rami. C’est laborieux et peu glamour, pas forcément engageant pour la suite. Mais au vu de l’évolution du jeu marseillais au fil de la compétition, il s’agit peut-être d’un match fondateur dans l’état d’esprit de l’OM 2017-2018, capable de gagner même quand il joue mal.
Vitória Guimarães 1-0 OM
Quatrième journée phase de poules, 2 novembre 2017
L’OM vit une phase de poules assez terne, avec des prestations poussives contre des adversaires a priori abordables. C’est dans cette ambiance morne que Patrice Évra décide de faire le show en avant-match. Un high-kick qui visait la tête d’un supporter phocéen plus tard, Tonton Pat est exclu et enclenche le mécanisme qui va mener à son licenciement. Avec cet hommage involontaire à Éric Cantona, le natif des Ulis fait passer au second plan la défaite, qui pourtant place l’OM dans une situation étriquée. Depuis que le leader de vestiaire auto-proclamé n’est plus là, « paradoxalement » , l’équipe de Rudi Garcia a démontré des valeurs collectives remarquables. En hommage à son soldat tombé au combat ?
Konyaspor 1-1 OM
Cinquième journée phase de poules, 23 novembre 2017
Lorsque Skubic transforme son penalty à dix minutes de la fin, on se dit que l’OM ne verra pas le printemps européen. Que son parcours européen sera un fiasco au vu du plateau de son groupe, à sa portée, et que le manque d’efficacité, au niveau continental, cela coûte cher. Sauf que c’est au moment où l’OM semble sur le point de succomber que se révèle son super-sub de l’année. Entré 20 minutes plus tôt, Njie transforme un long ballon de Rami et une foirade du gardien adverse en but salvateur contre son camp de Wode. Une fois de plus c’est très moche, il n’y a aucune raison d’être enthousiaste pour le futur, mais cela passe. L’OM finit d’ailleurs le travail quelques semaines plus tard avec le minimum syndical : un 0-0 à la maison contre le RB Salzbourg.
OM 3-0 Sporting Braga
Seizièmes de finale aller, 15 février 2018
Il y a eu le Marseille poussif de la phase de poules, il y aura le Marseille flamboyant de la phase à élimination directe. Ce sont les finalistes de la C3 2011 qui trinquent au match aller au Vélodrome. Un but rapide de Germain, deux buts dans les 20 dernières minutes du match, et l’OM se met dans la position idéale en vue du retour. Au retour, Braga sauve son honneur avec une victoire 1-0, mais il est désormais évident que la saison européenne des Phocéens est lancée.
OM 3-1 Athletic Bilbao
Huitièmes de finale aller, 8 mars 2018
L’Athletic Bilbao est un premier vrai test pour l’OM. Devant un peu moins de 40 000 personnes, les hommes de Rudi Garcia offre un match d’intensité digne de l’événement avec le but de Payet comme point d’orgue. Malgré un penalty d’Aduriz juste avant la pause, les Marseillais finissent le match sans regret avec une victoire significative 3-1 qui sera confirmée avec brio à San Mamès et fait de l’OM le dernier club français en lice sur la scène européenne. Coucou Paris, coucou Lyon.
OM 5-2 RB Leipzig
Quart de finale retour, 12 avril 2018
Si un seul match doit illustrer l’épopée marseillaise, c’est bien le quart de finale retour contre les Allemands de Leipzig. À l’aller, Rudi Garcia a su limiter la casse avec un effectif décimé. Au retour, Bruma calme rapidement son monde. Mais face à des tribunes pleines – près de 62 000 spectateurs –, les Marseillais réagissent en quelques minutes, avec entre autres un Sarr en feu, jusqu’à sa sortie sur blessure. À la pause, les Olympiens ont déjà réussi à renverser la vapeur. Et quand bien même Augustin croit assommer le Vélodrome à l’heure de jeu, Payet lui répond par l’un des plus beaux buts de la saison. Avant que Sakai n’achève la talentueuse équipe allemande dans les arrêts de jeu. Un beau vaincu qui saluera la « leçon européenne » le lendemain sur Twitter. Le match d’anthologie.
RB Salzbourg 2-1 OM
Demi-finale retour, 3 mai 2018
Vainqueur propre à l’aller 2-0, on aurait pu penser Marseille à l’abri pour son match retour à Salzbourg. Mais dans cette demi-finale retour, ce n’est pas l’OM des quarts de finale, mais celui de la phase de poules, hésitant et crispé. La pression autrichienne pousse Rudi Garcia et ses hommes en prolongation, avec l’atmosphère étouffante qui l’accompagne. Jusqu’à la libération par Rolando sur corner au bout de la prolongation. Une qualification forte en émotions, qui souligne la solidité mentale du groupe phocéen.
OM 0-3 Atlético de Madrid
Finale, 16 mai 2018
La magie aurait pu prendre en début de match, avec une remontée de balle rapide, une passe lumineuse de Payet pour Germain. Malheureusement pour l’OM, l’image forte de la finale, c’est la sortie prématurée, en larmes, de Payet blessé. Une fin triste pour l’épopée marseillaise, face à d’impitoyables Matelassiers, emmenés par un Griezmann d’une précision clinique face à Mandanda, coupable sur le premier but madrilène. On ressassera cette tête de Mitroglou sur le poteau, et qui aurait pu tout relancer à dix minutes du terme. Cinq finales, seulement une victoire… Le dernier frisson fait un peu mal au crâne.
Par Nicolas Jucha