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Les 10 facettes de Diego Simeone
Diego Simeone, Mes secrets de coachs : c’est le titre de l’ouvrage écrit par le coach de l'Atlético (« Creer » en version originale). Au fil des pages, l’Argentin transmet ses méthodes, ses idées et surtout la passion qui l’habite pour sa vie d’entraîneur. « Je ne sais pas raconter les histoires, je parle toujours de réalité », confesse El Cholo.
Les mots du Cholo : « Le meilleur moment pour parler aux enfants est le soir, quand ils s’apprêtent à aller se coucher. Ils vont tranquillement au lit, ils sont relaxés, ils te disent ce qu’ils ont fait dans la journée et tout ce qui leur passe par la tête. Avec les joueurs, j’agis pareil.(…)Pendant deux heures, nous parlons individuellement aux joueurs pour leur dire ce que nous attendons d’eux. C’est le moment où les membres du groupe sont les plus réceptifs et où ils assimilent le message le plus naturellement. »
Les mots du Cholo : « Quand je l’ai vu s’entraîner avec le groupe, j’ai eu envie de pleurer de joie. « Quel barbare ! Il va tous les massacrer ! Ce type est imparable ! » me suis-je dit. Ce que tout le monde a vu plus sur les terrains, moi, je le voyais aux entraînements.(…)En un sens, Diego Costa a été le reflet de l’histoire du caractère de l’Atlético de Madrid. Il s’est battu pour réussir et repousser tous les obstacles. »
Les mots du Cholo : « Je réfléchissais sur la manière dont je réagirais si je devais décider du onze de départ ou comment allait jouer l’adversaire.(…)Au fur et à mesure que la fin de ma carrière s’est rapprochée, j’ai parlé de plus en plus comme un technicien. Mes partenaires l’acceptaient. Mieux, ils admettaient mon nouveau rôle au sein du groupe. J’étais suivi. Je sentais que mon équipe m’écoutait et que je trouvais les mots justes. »
Les mots du Cholo : « Ce jour-là, j’ai dû convaincre un membre de mon groupe de quelque chose dont je n’étais pas sûr. Heureusement, tout s’est bien passé, même si les doutes d’Alayes étaient fondés. Tout ceci démontre que si un coach parvient à entrer dans la tête d’un joueur, il peut améliorer son rendement. Évidemment, le footballeur doit sentir que son entraîneur est complètement sûr de ce qu’il demande. »
Les mots du Cholo : « Un entraînement est le meilleur moyen de savoir quel joueur a vraiment envie de jouer ou non. L’entraîneur le perçoit immédiatement. Les corps parlent. Tu les regardes et ils te disent quels joueurs sont en rébellion, quels sont ceux qui sont en train de souffrir, ceux qui sont tristes, ceux qui sont passifs, ceux qui n’en ont rien à faire de l’entraînement. »
Les mots du Cholo : « J’étais tellement concentré que je suis alors parti seul. Je ne savais pas quoi faire sur le terrain. Mes partenaires vinrent cinq minutes plus tard, mais ces cinq minutes furent une éternité. Je voulais mourir et disparaître. C’était un jour pour marquer les esprits. J’aimais bien jouer entre les lignes et je sus profiter d’une belle passe en profondeur pour me retrouver seul devant le gardien. Je suis parvenu à le dribbler, avant de frapper dans le but vide avec mon pied gauche. Dans ma tête, le ballon mit cinq heures avant de rentrer… »
Les mots du Cholo : « Quand j’étais à Vélez, les dimanches étaient incroyables. Je me levais le matin pour prendre le petit-déjeuner avec mes partenaires, puis je revenais rapidement dans ma chambre pour voir Diego Maradona jouer avec Naples. Je prenais ensuite une collation, je jouais mon match avec Vélez, et le soir, je regardais un autre match à la maison avec une pizza et une bière. Que j’aimais ces dimanches. »
Les mots du Cholo : « Dans l’escalier de ma maison, j’avais mis un calendrier où j’avais marqué les 180 jours qu’il me restait pour être de nouveau en forme. J’avais le même calendrier dans le gymnase où je travaillais. Chaque jour, je cochais une croix. Un de moins qui me séparait de mon objectif… »
Les mots du Cholo : « J’ai alors pris la parole devant mon équipe :« À partir de maintenant, vous oubliez tout. Vos familles et vos amis. Vous ne pensez qu’au Racing. Vous devez sortir l’équipe de cette situation. » Les joueurs se regardaient entre eux comme s’ils ne croyaient pas ce que je leur disais. Après, nous avons fait match nul contre San Lorenzo, puis nous avons perdu le match suivant. Le malaise était alors palpable. Les femmes de joueurs m’appelaient pour que je« libère »leurs maris.(…)Et on a réussi en gagnant quatre des cinq matchs qu’il nous restait à jouer. »
Les mots du Cholo : « Je défends les footballeurs qui jouent au football, pas ceux qui jouent au ballon. C’est différent. On joue au ballon entre amis, pour rigoler et passer le temps.(…)Le supporter veut voir de beaux gestes. Apprécier un dribble, ou un geste qui satisfait l’œil, quelque chose qui l’excite. Cependant, le supporter plus intelligent est celui qui n’est pas obsédé par les beaux gestes, mais par les victoires. Même si, quand tu joues bien, tu as plus de chances de gagner, c’est évident. »
Par Florian Lefèvre
Diego Simeone, Mes secrets de coach (traduit par le journaliste François David), éditions Talent Sport, 17,90 €