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Les 10 dates d’Olivier Giroud en équipe de France
Le grand gaillard l’assure, il n’a jamais fondu en larmes lors de son histoire avec les Bleus. Pourtant, son parcours avec l’équipe de France est, sûrement plus que tout autre, de ceux qui peuvent arracher une larme aux plus émotifs et aux amoureux de belles histoires, entre résilience, doutes et renaissances. Pour sa centième sélection en équipe de France, voici les 10 dates qui ont fait le destin de Giroud en équipe de France.
11 novembre 2011 : une première sélection à l’américaine
Le 11 novembre 2011, Laurent Blanc lance dans le grand bain un attaquant montpelliérain de 24 ans du nom d’Olivier Giroud. Le gaillard fête là sa première sélection en remplaçant Gameiro à la 59e minute contre les États-Unis. Peu après, Gonalons signe aussi sa première, et Loïc Rémy inscrit le but de la victoire. Car près d’une décennie en équipe de France, c’est aussi ça : ce bon vieux Olive en a vu des têtes faire un petit tour par Clairefontaine avant de passer leur tour.
29 février 2012, première titularisation…. et premier but
Quelques mois plus tard, dans la brume d’une soirée d’hiver allemande, Blanc offre à Giroud sa première titularisation en Bleu. Il ne faudra que 21 minutes à celui qui sera champion de France quelques mois plus tard pour pousser le ballon entre les jambes de Tim Wiese, « sur une passe de Debuch’ » se souvient-il. On se dit alors que ça pourrait être le premier d’une longue série. Autant que Platini ? Non, quand même pas.
16 octobre 2012, un sauveur à Vicente-Calderón
À l’heure d’évoquer ses souvenirs avec l’équipe de France, Olivier Giroud n’oublie pas de le citer : « Il y avait aussi le but en Espagne à Vicente-Calderón. » Un souvenir comme la première esquisse de ce que Giroud a toujours été condamné à faire. Répondre sur le terrain, par le jeu. À la 88e minute d’un match dominé par les Espagnols, Deschamps fait entrer le nouvel attaquant d’Arsenal. Et pour la première fois, il surprend son monde et égalise dans le money time.
19 novembre 2013, la reconquête collective d’un cœur blessé
Olivier Giroud le sait, porter la tunique bleue, c’est revêtir les valeurs d’un peuple. Un peuple bafoué qui semble déjà convaincu de son déshonneur après la défaite 2-0 en Ukraine. S’il n’est pas le sauveur du soir, Olivier Giroud s’en rappelle comme l’une de ses plus belles soirées : « Une communion entre les joueurs et le public. On était comme des gamins. On a réalisé quelque chose de grand et reconquis le cœur des Français. » Vrai.
20 juin 2014, le but du centenaire
Qui d’autre que lui aurait pu mettre le 100e but de l’équipe de France en Coupe du monde ? Comme un symbole de son empreinte indélébile dans l’histoire des Bleus, c’est lui qui inscrit ce pion symbolique, lors du carton contre la Suisse (5-2) en phase de groupes.
3 juillet 2016, faire oublier Benzema
La polémique enfle lorsque Deschamps annonce que Benzema ne sera pas du voyage pour cet Euro 2016 à la maison. Et c’est Giroud qui a le devoir de le remplacer. Au centre d’une polémique à laquelle il ne peut rien, l’attaquant des Gunners réussit un match superbe ponctué par un doublé et des actions de grande classe avec son compère Griezmann en quarts de finale contre l’Islande. Suffisant pour qu’on cesse de l’accabler ? Pas encore.
9 juin 2017, l’éclair dans la nuit
Olivier Giroud n’est pas l’attaquant le plus fin de l’histoire. Mais en plus de ses nombreuses autres qualités, il est parfois frappé par une grâce divine, en témoigne son prix Puskás reçu en 2017. Mais s’il ne devait lui rester qu’un but en équipe de France, ce serait celui qu’il a inscrit le 9 juin 2017 contre la Suède. Une demi-volée extérieure sublime qui termine dans la lucarne d’Olsen, qui s’écroule. Cela n’empêchera pas la défaite française ce soir-là, mais lui tient son chef-d’œuvre.
2 juin 2017, triplement bon
Contre le Paraguay, Olivier Giroud fait rugir le Roazhon Park de plaisir. Ses inlassables détracteurs diront que ce n’était que le Paraguay, dans un match amical sans enjeu. Mais il n’en a que faire et continue de tracer sa route, inscrivant le premier triplé d’un Bleu depuis David Trezeguet, 17 ans auparavant.
15 juillet 2018, le graal russe
Bien évidemment, c’est cette victoire contre la Croatie (4-2) qui lui donne le sourire aux lèvres et lui rappelle des souvenirs plus distincts. Sans marquer au cours de cette Coupe du monde, Olivier Giroud devient champion du monde. Et ses coéquipiers ne cessent de l’encenser, pour le joueur, mais aussi pour l’homme qu’il est.
9 septembre 2018, la fin de la disette
Si Giroud pense que le plus dur est derrière lui, il est de nouveau remis à l’épreuve. Sous le feu des critiques, il les fait taire une fois de plus en marquant le but de la victoire face aux Pays-Bas en Ligue des nations. On se dit que la jeune génération dorée va avoir raison de lui. Et encore une fois, on se trompe. À désormais 34 ans, il est loin d’avoir dit son dernier mot.
Par Tom Dépériers