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ACTU MERCATO

Les 10 dates de Deschamps à l’OM

Par Mario Durante
Les 10 dates de Deschamps à l’OM

Comme prévu, Didier Deschamps n’entraînera pas l’OM une quatrième saison. La trace de son passage est tout de même énorme. Avec des trophées et des cicatrices.

Le 3 mai 2009, le jour où Diouf vient au « Canal Football Club » et que, du coup, Deschamps n’est pas sur le plateauConsultant habituel du tout nouveau rendez-vous de Canal, Deschamps n’est pas là quand Pape Diouf débarque pour parler de la succession de Gerets. Et pour cause, tout est déjà ficelé. Il sera son successeur avec Guy Stéphan en adjoint. Il n’ignore rien de la situation de l’OM, du mode de fonctionnement, mais il a faim. Rigoler avec Hervé Mathoux, ça va un temps, hein…

Le 31 juillet 2009, le jour où il présente Gaby HeinzeOn peut dire qu’il a eu le nez creux. En désaccord avec Vincent Labrune, Pape Diouf se fait débarquer. Dassier le remplace, Anigo, qui jure ses grands dieux qu’il se met dans les valises du Pape, ne moufte pas quand on l’augmente le lendemain. Deschamps joue alors à celui qui peut se casser devant tant de remue-ménage. Il est retenu et obtient le droit de dépenser un magot de 40 millions d’euros que Diouf avait mis de côté. Bernès prend ses quartiers dans le bureau présidentiel et ça envoie. Le point faible c’est la charnière ? Ok, il prend le stoppeur du champion de France et Gaby Heinze du Real Madrid. Pour sa présentation, l’Argentin est clair : s’il est venu, « c’est pour Deschamps, pour la gagne » .

Le 23 décembre 2009, le jour où le Vélodrome clame le nom de GeretsLe dernier match de l’année civile, ce n’est jamais vraiment génial du côté de Marseille. Ce match là n’échappe pas à la règle. Sous une pluie battante, Auxerre vient s’imposer 2-0. L’OM, à l’image de Stéphane MBia au milieu de terrain, apparait totalement désorganisé. Les virages du Vélodrome se mettent à chanter le nom de Gerets. Tout sauf un hasard. Le Belge laisse très vite entendre à ses amis marseillais qu’il serait prêt à revenir. Deschamps est ravi.

Le 5 mai 2010, le jour où l’OM gagne le titreIl y avait déjà la coupe de la Ligue, mais ça n’a pas la même saveur. 17 ans après, Deschamps célèbre à nouveau un titre de champion avec l’OM, cette fois-ci en tant qu’entraîneur. Au coup de sifflet, anniversaire oblige, il a une pensée pour Furiani, ne comprenant pas pourquoi la Ligue a fait jouer un match à cette date-là. Classe et tellement moins arriviste que ceux qui se sont rendus compte du problème deux ans plus tard. Puis, il file en conférence de presse et lâche : « Ce ne sont pas des couleuvres que j’ai du avaler, ce sont des boas » . Dans l’assistance, certains rigolent. Ceux qui savent, par contre, comprennent que derrière ça va être beaucoup plus compliqué.

Le 10 août 2010, le jour où il annonce l’arrivée de Luis FabianoS’il peut parler pour ne rien dire, impératifs médiatiques obligent, Deschamps ne s’exprime jamais sur un sujet qu’il ne connaît pas. Alors quand il dit qu’il a un accord pour faire signer un gros attaquant international, il sait qu’il va mettre le feu dans les rédactions. C’est donc qu’il est plutôt sûr de son coup. Dassier et Veyrat, qui s’envolent pour Séville, n’arrivent pourtant pas à faire signer Luis Fabiano, l’attaquant de la Seleçao, puisque c’est de lui qu’il s’agit. Dans le même temps, deux hommes clés du titre, Mamadou Niang et Hatem Ben Arfa, quittent le club. Ils sont remplacés par Loïc Rémy et André-Pierre Gignac, qui coûtent 20 millions d’euros de plus, rien qu’en indemnités de transfert.

Le 22 avril 2011, le jour où il va faire sauter DassierToujours en course pour être champion de France, l’OM doit faire face aux rumeurs de transfert annonçant un départ de Didier Deschamps. L’entraîneur joue l’homme mystérieux. Avant sa deuxième finale de coupe de la Ligue, il se rend en Suisse, pour rencontrer directement Margarita et Vincent Labrune. L’idée commence alors à germer dans les têtes qu’il y a peut-être un intermédiaire de trop et que, sans lui, et avec les pleins pouvoirs pour Deschamps, tout se passerait mieux. Banco, ça se réalise en fin de saison. « On respire mieux » lâchera même DD après coup. Ca ne va pas durer.

Le 31 août 2011, le jour où il veut faire venir AmauriAprès la rencontre contre Lille, l’OM en est à 3 nuls et 1 défaite. Deschamps veut plus de poids devant, même s’il reste trois jours de mercato. Il va donc trouver Gignac et lui demande de se trouver une porte de sortie. Il faut faire de la place à « Grantatakan » . Le 31 août, l’OM doit faire signer Amauri, qui moisit en réserve à la Juventus. Sauf que le matin, le prêt de Gignac est ébruité dans la presse. L’agent de l’italo-brésilien se sait donc en position de force et tente la surenchère. Labrune, au nom de l’éthique, refuse tout net (peut-être en mémoire de RLD qui avait refusé un Jardel « pas vraiment motivé » , qui ira mettre 40 buts en une saison au Sporting alors que l’OM n’avait pas résolu ses problèmes d’attaque). Deschamps devra faire sans Amauri, et sans Gignac, marqué par l’humiliation qu’il vient de subir.

Le 22 octobre 2011, le jour où Anigo le traite de « Caliméro »
On est à la fin d’un match contre Ajaccio. La veille, Deschamps avait dit qu’il savait que tout le monde au club ne tirait pas dans le même sens. Anigo passe en zone mixte, s’arrête et lâche son sac : « S’il lui faut encore plus de place, ça va… Jusqu’à preuve du contraire, ce n’est pas moi qui fait les compos d’équipe. Donc voilà, c’est idiot de distiller des phrases qui laissent planer le doute sur plein de gens. Ça suffit de se prendre pour Calimero… » . Le lundi suivant, Deschamps assure ne jamais avoir été insulté de la sorte dans toute sa carrière et que l’autre, bah il n’a pas le monopole de l’OM. Au club, on décoince en disant que de toute façon, ils ne se sont jamais aimés. Sauf que maintenant, c’est public et que ça change tout. Au moindre problème, tout va être fait pour que la fissure s’agrandisse.

Le 14 avril 2012, le jour où il dit que même ses meilleurs ennemis ne pourront pas lui enlever son bilanSur la pelouse du stade de France, Didier Deschamps réalise à peine. Une nouvelle fois, c’est Brandao qui lui offre la délivrance, son deuxième plus beau moment de la saison. A la caméra de France 2 qui lui colle au train, Deschamps régale d’une belle pique : « Ca fait six trophées en trois ans, même mes pires ennemis ne pourront pas me l’enlever » . Pour être bien sûr que ça passe en boucle, il s’en va répéter sa punchline en conférence de presse puis en zone mixte. Quelques jours avant, il avait assuré savoir d’où venaient les attaques déployées à son encontre par les South Winners.

Le 29 juin, le jour où il annonce que ça fait un mois que le club est au courant de sa décisionEn fin de saison, Deschamps n’est pas hostile à l’idée de rester. Il veut juste que son président tranche et se sépare enfin de José Anigo. La requête est refusée. Deschamps prend acte et joue à celui qui réfléchit, histoire de se trouver une belle porte de sortie. Tous les sièges étant pris, Labrune joue la montre et se dit qu’il va réussir à garder le Basque à ses conditions, c’est-à-dire avec Anigo. Au moment où l’intention de départ de Deschamps est divulguée dans la presse, le club essaie de laisser filtrer que c’est à cause des nouvelles limites financières de l’OM, d’un challenge peu attractif. Contacté par lephoceen.fr, Dédé met tout le monde à l’aise : « Cette décision, je l’ai prise, car il était impossible de travailler dans ces conditions, cela aurait été préjudiciable au club et aux joueurs… » . Reste à savoir comment va se débrouiller l’OM maintenant.

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