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Les 10 bonnes questions de la semaine européenne

Par UB, GM, MB et EH
7 minutes
Les 10 bonnes questions de la semaine européenne

Comme après chaque semaine de Coupe d'Europe et plus encore lors de la distribution des derniers billets pour accèder au tour suivant, on se pose beaucoup de questions. On vous a mâché le boulot.

Encore un problème d’arbitrage avec la Juve ?

Après la défaite 2-0 à domicile, l’entraîneur de Malmö préfère mettre ça sur le compte de l’arbitrage. Facile quand on perd face à la Juve. Disons que c’est une rengaine qui revient à peu près une fois sur deux chez les défaits de la Vieille Dame. À juste titre ou pas, d’ailleurs. Cette fois-ci, l’entraîneur scandinave soulève l’action qui a mené au deuxième pion de Tévez : « Morata ne regarde même pas le ballon quand il envoie au sol Erik Johansson. Je ne peux pas croire que l’arbitre n’ait pas vu ça. » Et il a certainement raison. Morata fait faute, le but n’est pas valable. Mais est-ce que refuser ce but aurait changé le cours du match ? Pas sûr. La Juve, à défaut d’être tueuse, s’est montrée très gourmande. Les Suédois n’ont pas vu le ballon du match. Une seule véritable occasion à se mettre sous la dent. Malmöurinho ?

La Ligue des champions tue-t-elle Liverpool ?

Cinq matchs sans victoire, 12e en Premier League, pas loin de passer à la trappe en Ligue des champions. Liverpool est dans le dur. On peut toujours ressasser le passé, mais on ne le changera pas. Suárez est parti et le staff a fait des choix. Il faut les assumer. Balotelli n’a plus confiance en lui, Lambert ne fait pas le poids, Sturridge est toujours blessé, Sterling est moins tranchant, Mignolet donne des buts. Bref, c’est difficile de comprendre d’où vient le mal. Mais c’est certain, l’accumulation des matchs et des contre-performances n’arrange rien pour les Reds. En ce moment, la Ligue des champions est un vrai poison pour eux. Il va leur falloir un bon lavage d’estomac pour se remettre de ce but en carton encaissé dans les dernières minutes et de ce match nul concédé face à Ludogorets.

Nani est-il un joueur ressuscité ?

Luís Carlos Almeida da Cunha, c’est un peu le phénomène Dortmund individualisé. Plutôt fort discret en championnat au milieu d’un Sporting décevant (8e à 8 points du leader Benfica), Nani explose dès qu’il entend le Royal Philharmonic Orchestra St Martin-in-the-Fields entonner l’UEFA Champions League anthem. Mardi, avant la panne de courant du stade José Alvalade, le coco a décidé de passer toute la défense en revue, et de quelle manière : à coups de feintes de frappes, Nani va embrouiller en tout sept slovènes pour faire 2-0. Ça, c’est le vrai Nani, le mec capable de faire ça aussi. Mais bon, si lui et ses copains ne se bougent pas en championnat, ça ne sert à rien de faire des étincelles en Champions League cette année pour la regarder à la TV l’an prochain.

Agüero est-­il actuellement le meilleur attaquant d’Europe ?

Trois tirs, trois buts et un monument renversé, le « Kun » ne pouvait rêver meilleure soirée mardi soir à l’Etihad Stadium lors de la victoire de City face au Bayern (3­-2). Un triplé qui permet aux hommes de Manuel Pellegrini de s’offrir « une finale pour la deuxième place » , dans quinze jours, face à l’AS Roma au Stadio Olimpico. Encore une fois sauveur des siens, Sergio Agüero a reçu ces derniers jours une vague d’éloges de la part de ses partenaires. Frank Lampard l’a placé au rang « des meilleurs joueurs du monde, se rapprochant de Cristiano Ronaldo et Messi » . L’actuel meilleur buteur de Premier League (12 buts) a faim et a inscrit cinq des sept buts de la campagne européenne des Citizens cette saison. Un crack assumé désormais qui a planté 54% des buts de City depuis trois mois. Vous avez ­dit sauveur ?

Et justement, qui va finir deuxième du groupe E ?

Grâce à Agüero, Manchester City l’a fait : le club anglais s’est donné le droit de rêver à une possible qualification pour les 8es de finale, malgré une phase de poules très mal négociée. En gagnant à Munich, les Anglais se sont en tout cas offert la possibilité d’être maître de leur destin : une victoire à Rome, et les voilà dans le train des 16 meilleures équipes européennes. Une option inespérée il y a de ça deux semaines. Et c’est bien là le problème, l’enjeu est trop fort. Tétanisés par l’issue de la rencontre, les Mancuniens n’arrivent pas à jouer. Face à eux, les Romains ne sont guère plus productifs. Les deux équipes se testent, essaient fébrilement de faire la différence, mais rien à faire, aucun but n’est inscrit, c’est le 0-0. À quelques centaines de bornes de Rome, le CSKA Moscou affronte un Bayern à l’effectif largement remanié, sans aucune star, toutes laissées au repos. Face aux jeunes Munichois, les Moscovites ne se font pas prier pour claquer trois pions, sans en encaisser un seul. Une large victoire qui offre aux Russes un billet pour les 8es de finale. La beauté du sport.

Chelsea fait-il vraiment partie des favoris ?

Impressionnants dans le jeu face à Schalke, les hommes de Mourinho ont confirmé l’excellente première moitié de saison qu’ils réalisent en Premier League. Solides défensivement et costauds devant, les Blues ont des armes à faire valoir. Suffisant pour jouer les premiers rôles en Ligue des champions ? Oui, assurément. Car sur le banc, José sait ce qu’il a à faire. Le gaillard a plus d’un tour dans son sac, à n’en pas douter. S’ils jouent gros bras face à de petites écuries comme Schalke 04, nul doute qu’avec le Special One, les Londoniens sauront s’adapter face à des machines comme le Bayern ou le Real et déjouer ainsi les pronostics. Et puis pour son retour au club, Drogba a bien envie de claquer un penalty décisif en finale. En souvenir du bon vieux temps.

Monaco est­-il une équipe taillée pour la C1 ?

C’est ce qu’on appelle un braquage en règle. Comme on en a pris l’habitude depuis le début de la saison, une rencontre européenne de l’AS Monaco revient avant tout à lutter contre l’ennui. Un match pourri, une pauvreté technique rare, mais à la fin, c’est l’ASM qui gagne (­0-1) grâce à Ocampos. La Ligue des champions était l’objectif affichée de l’armada russe à son arrivée sur le Rocher en 2011. Aujourd’hui, avec un onze limité qualitativement suite aux départs des étoiles James et Falcao, Monaco pointe à la deuxième place du groupe C et n’aura besoin que d’un point face au Zénith à Louis-II pour atteindre les huitièmes. Une performance inattendue pour une équipe qui pointe à la huitième place du championnat, larguée à dix points du PSG. Financièrement et pour le fair­-play financier, ça se prend. Pour le spectacle, faudra attendre.

Hoarau va-t-il terminer meilleur buteur de la Ligue Europa ?

Oui ! Muet au retour contre Naples, Guillaume Hoarau s’est remis ce jeudi soir dans ses habitudes d’un but par match en Ligue Europa. Contre le Slovan Bratislava, c’est lui qui lance les Young Boys sur la voie du succès. Avec cette réalisation, le Français est 9e ex æquo au classement des buteurs, deux buts derrière le goleador Alan (Salzburg). Mais à ce rythme-là, qui dit que Guillaume le Grand ne va pas retrouver ses sensations de février 2012 où il avait planté quatre fois en trois rencontres pour le PSG ? En tout cas, outre Ba, Kane (Tottenham) et donc Alan, ses concurrents jouent notamment à Rijeka, au PAOK et à Asteras, donc il est permis de rêver. Enfin, pour ça, faudra que les Young Boys passe la phase de poules quand même…

Carton plein pour le Dynamo Moscou ?

C’est le moment le plus palpitant du Bingo (certainement le seul d’ailleurs). Ce laps de temps où la ligne est presque pleine, mais pas tout à fait. Il manque encore un numéro à tomber. Le Dynamo est sur le point de hurler sa joie à toute la salle, mais pas encore. Le Panathinaïkos est tombé deux fois, Estoril aussi. Reste plus qu’à sortir Eindhoven une deuxième fois et la quine sera là pour Valbuena et ses nouveaux copains. Une mission qui semble tout à fait à leur portée. Les Russes ont gagné leurs cinq matchs par un but d’écart. C’est ce qu’on appelle communément la chance du champion. Et puis avec un buteur de circonstance français dont le nom de famille n’est autre que Vainqueur (il a égalisé jeudi soir face aux Grecs), de quoi s’inquiète-t-on ?

Où sont les clubs de l’Est en Europa ?

Cette compétition est faite pour eux : pour avoir du Victoria Plzeň et du Steaua Bucarest en huitièmes de finale, du Rubin Kazan ou du Methalist Kharkiv en quarts… Mais là non, à part le Legia, le Dynamo Moscou et celui de Kiev, aucun club dit « de l’Est » ne casse la baraque et beaucoup sont déjà condamnés. Si la surprise Qarabağ fout les jetons à Saint-Étienne, qu’en est-il du pathétique Partizan Belgrade (1 point) et du Dinamo Zagreb (3 points) ? Ne parlons même pas du Metalist Kharkiv et du Slovan Bratislava, les deux cancres de l’EL avec leurs zéros pointés. À côté de ça, aucun gros occidental ne déçoit, à part peut-être Copenhague. Ça doit être ça, les fluctuations cycliques…

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