- Ce qu'il faut retenir du week-end
L’équipe type du week-end du 19 avril
En cette fin de saison, il y avait pas mal de monde dans le sens des départs. Mais aussi une belle place pour grignoter des jolis coups d'éclat sur les aires d'autoroute.
Luca Zidane
Dimanche, c’est bien Keylor Navas qui était dans les bois du Real lors de la nouvelle défaite contre le Betis (0-2). Car Zinédine Zidane verrait bien son fiston Luca devenir le remplaçant de Thibaut Courtois, et ce, malgré les accusations de piston. « Je trouve les commentaires injustes, regrettait Zizou. Luca a démontré qu’il était un gardien de haut niveau. Eh oui, il se trouve que c’est mon fils et que ça complique les choses, que ça fait parler. Mais bon ! Il est habitué. Cela fait des années que je dis à Luca : « Tu vas en avoir pour toute ta vie, mon pote ! » » Vis ma vie de Grégoire Puel.
Défenseurs
Le brassard arc-en-ciel
Une belle initiative dans l’esprit, moins dans sa réalisation. Pour sensibiliser à la lutte contre l’homophobie, il faudra trouver plus solide qu’un bout de tissu qui disparaît à la 45e minute du match. Et non, n’insistez pas avec les lacets multicolores.
Vincent Kompany
Vincent n’a pas d’écailles, mais de belles casquettes. Capitaine de l’équipe qui a signé le premier triplé domestique du football anglais, le Belge a officialisé son départ de City dimanche avant d’annoncer qu’il s’en retournait au Plat Pays pour devenir l’entraîneur-joueur d’Anderlecht, son club formateur. Oui, ce monsieur fait désormais ce qu’il lui plaît.
Duncan Laurence
À défaut de récupérer la Ligue des champions, les Pays-Bas ont mis la main sur l’Eurovision après 44 ans de choux blancs, grâce à Duncan Laurence et son hymne Arcade. Avec désormais cinq victoires, les Néerlandais rejoignent au palmarès la France, qui n’a pu faire mieux que 14e avec Bilal Hassani. Le prix spécial de clim’ est quant à lui décerné aux Islandais et leur message pour les hôtes israéliens.
Rafael Nadal
Comment fait-on pour savoir que le printemps touche à sa fin, lorsqu’un week-end de mai réserve autant de pluie ? Il suffit d’observer la grenouille espagnole retrouver sa forme à une semaine de Roland-Garros. À Rome, Rafa a remporté le premier tournoi de sa saison face à Novak Djokovic, mais aussi le 34e Masters 1000 de sa carrière. Comment ça, il n’y a plus de saison, ma p’tite dame ?
Milieux
Pablo de Blasis
Le Barça, déjà champion et n’ayant plus que la Coupe du Roi dans le viseur, était en balade au Pays basque ? Le milieu argentin d’Eibar s’est chargé de remettre tout le monde dans le droit chemin. Et il ne fallait pas être désorienté pour envoyer cette volée des 30 mètres dans la lucarne de Cillessen.
Saša Ilić
Dans la balance, 575 matchs avec les Crno Beli et un dernier dimanche contre Novi Sad, 23 ans après le premier. Oui, le grand Saša a mérité son hommage. Le Partizan en a conscience : son numéro 22 est le premier à être retiré dans l’histoire du club.
Rodrigo De Paul
Trois passes décisives en une mi-temps pour le milieu argentin d’Udine, face à la SPAL (3-2). Une manière de ranger au placard Jonathan Biabiany, dernier joueur à avoir réalisé cette prouesse en Serie A, avec l’Inter en novembre 2010.
Attaquants
Ada Hegerberg
Si les Lyonnaises sont pour la sixième fois sur le toit de l’Europe, elles le doivent à leur Norvégienne, triple buteuse en 16 minutes, contre le Barça (4-1). Plus fort que Ferenc Puskás, le seul jusqu’ici à avoir claqué un triplé lors d’une finale de C1. C’était en 1962 lors d’une défaite du Real Madrid face au Benfica (3-4). À noter que l’attaquante compte désormais plus de buts (255) que de matchs en pro (254). Finalement, ce n’est pas une si mauvaise nouvelle que ça pour la France de voir que le Ballon d’or a déjà décidé de boycotter le Mondial…
Radamel Falcao
Joueur iconique du cycle en cours à Monaco, El Tigre a montré que celui-ci n’était pas obligé de se finir par une descente, décoinçant les Monégasques contre Amiens (2-0). Et tant pis si le Colombien s’est appuyé sur Adenon au moment de mettre son coup de griffe et que Régis Gurtner s’est joliment troué. Grrrr.
Franck Ribéry
C’est l’histoire d’un type qui continue de diviser en France, mais qui vient de briser le record de Bundesliga remportées (9 Meisterschale) et celui du Français possédant le plus de titres nationaux. Et pour ses adieux à Munich, le bougre s’est aussi permis de claquer un dernier (joli) but lors du match du sacre (5-1). Auf wiedersehen, Kaiser Franck.
Remplaçants
Jean-Louis Gasset
Il n’était même pas dans les cinq entraîneurs nommés pour les Trophées UNFP, son avenir dans le Forez est encore flou, pourtant ce meneur d’hommes mérite son lot de reconnaissance pour avoir replacé Saint-Étienne sur la carte européenne. Jean-Louis, gars sûr.
Clinton Njie
Parce que Souley Camara n’a pas à être l’unique super-sub de France, Clinton Njie a tenu à prouver contre Toulouse (2-5) qu’il a aussi son mot à dire et qu’il ne se résume pas à un exter’ foiré. Buteur samedi, le Camerounais est impliqué sur 11 buts en tant que remplaçant lors des deux dernières saisons de Ligue 1 (6 buts, 5 assists). Mieux que n’importe qui d’autre dans le championnat.
Jonas
Ses Aigles volant vers un 37e titre de champion du Portugal, son quatrième personnel, le patron du Benfica (137 buts en 182 matchs) pouvait profiter sereinement de ses adieux. Eh oui, on a encore le droit de pleurer à 35 ans.
Yannick Gomis
Comme quoi, être un supporter affirmé de l’US Orléans n’empêche pas de marquer un triplé contre ce même club et d’offrir une place en play-off au RC Lens.
La régie technique du Parc des Princes
La saison a été longue à Paris, même pour ses techos. Et pendant que certains finissaient de balayer les cotillons de la célébration du huitième titre de champion de France, les télés du Parc continuaient de diffuser Canal+. Rêvons plus gland, qu’ils disaient.
Par Mathieu Rollinger