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L’équipe type des vacances de Noël
Le 2 janvier, c'est déjà retour au boulot. Mais pendant les vacances, certains n'ont pas chômé. Et ont même brillé. Surtout ces quinze-là.
Paul Harrison
C’est bien d’être le gardien des New Saints. Déjà, parce que vous ne prenez jamais de buts. Lors des trois matchs disputés pendant les vacances de Noël, il n’en a encaissé aucun. En battant les Cefn Druids le 30 décembre, les New Saints ont même battu le record de l’Ajax 1971-72, avec vingt-sept victoires consécutives toutes compétitions confondues. Vingt-sept victoires au cours desquelles Harrison a encaissé… quatorze buts. Peinard.
Défenseurs
Marcos Rojo
José Mourinho aura finalement mis un peu moins de trois mois pour trouver ce qu’il appelle son équipe de base. La bascule ? Une baffe reçue à Stamford Bridge fin octobre conjuguée à la blessure au genou de l’indispensable des premiers jours Éric Bailly. Résultat : le 6 novembre dernier, à Swansea, Mourinho avait dégainé une paire de défenseurs centraux-revenants Jones-Rojo, peu rassurante au départ sur le papier. Sauf que deux mois plus tard, les deux potes sont devenus indispensables, et Zlatan Ibrahimović vient même de parler du défenseur argentin comme de « la clé du renouveau » d’un MU qui a profité des fêtes pour enquiller les points. Improbable.
Virgil van Dijk
Le padawan a vingt-cinq ans et ne veut plus attendre. Au point de foutre le bordel pendant les fêtes ? Oui, un peu, même si tout le monde peut vriller quand un colosse fortuné et ambitieux – ici City – vient proposer un joli chèque. Problème, Claude Puel et Southampton sont actuellement dans le brouillard après deux défaites consécutives à domicile. Alors, ce n’est peut-être pas le moment de faire le guignol. Virgil, lui, a voulu détendre l’atmosphère en posant sur Instagram avec le maillot de City. L’auteur de la photo ? José Fonte, maître Jedi des Saints, lui aussi sur le départ. Espoir et désespoir.
Flavio
Grâce à un but de son défenseur, Feirense repart de Porto avec le nul, 1-1, lors d’une rencontre de poule de Coupe de la Ligue portugaise. Le 15e de Liga Sagres pourrait ainsi contraindre les Dragons à l’élimination. La magie de Noãl.
Mamadou Bagayoko
Les matchs pendant les vacances de Noël ? Très peu pour lui. Quand il a appris qu’il devait jouer le 27 décembre contre le Standard, il a cherché toutes les excuses possibles, comme toi quand tu faisais semblant d’être malade pour ne pas aller à la piscine. Et il a trouvé la solution : un carton rouge à la 13e minute pour une bonne vieille semelle. Hop, à la douche, au chaud.
Milieux
Giacomo Bonaventura
L’histoire retiendra que c’est le sosie de Massimiliano Allegri qui a permis à l’AC Milan de se remettre dans le bon sens et d’aller décrocher son premier trophée depuis cinq ans en battant la Juve aux tirs au but.
Wesley Sneijder
En décembre 2013, il marquait un but décisif en Ligue des champions face à la Juventus. En décembre 2016, le jour de Noël, il marque un but pas franchement décisif lors d’une victoire 5-1 contre Alanyaspor. Parabole descendante.
Dele Alli
La rançon des artistes. Les chiffres sont doux : sur les trois derniers matchs de Tottenham, Dele Alli a claqué cinq pions et lâché quelques sucreries. Assez pour une nouvelle fois exciter les courtisans sous le balcon. Pas de problème, Pochettino a fixé son prix : 60 plaques. À qui le tour ?
Attaquants
Olivier Giroud
Déjà décisif à la 86e minute lors de la victoire étriquée d’Arsenal face à WBA (1-0), l’attaquant des Bleus s’est offert le plus beau but des vacances de Noël le 1er janvier, face à Crystal Palace. Un coup du scorpion ahurissant, à faire pâlir Charles-Edouard Coridon.
Giampaolo Pazzini
Mais oui, il est toujours là, le Pazzo. Même en Serie B, il continue de marquer. Pendant les vacances, il a d’abord permis à son équipe de ramener un point de Carpi (1-1), puis a participé à la victoire 3-0 contre Cesena. Celle qui redonne la place de leader au Hellas.
Andre Gray
Le grand bonhomme des vacances de Noël, du moins pour les supporters de Burnley. Le 26 décembre, il abat Middlesbrough d’un but à dix minutes du terme. Bien chaud, il récidive le 30 décembre, avec un triplé contre Sunderland (4-1). Et hop, voilà Burnley qui vient s’incruster aux abords de la première moitié de tableau. Mention Gray bien.
Remplaçants
Carlos Tévez
Toi, tu es déjà refait quand pépé et mémé te lâchent un chèque de 150 euros pour Noël. Carlos, lui, a reçu un salaire de 40 millions d’euros pour l’année à venir. Bah ouais.
Moussa Dembélé
Il attendait ça depuis de nombreuses semaines et n’en pouvait plus de voir un Écossais de vingt-six ans, référent de la calvitie, lui tirer sa place de titulaire. Mais à l’heure du Old Firm, l’attaquant français avait l’avantage de son passé face aux Rangers. Cette fois encore, Dembélé a assommé la bande de Mark Warburton, un jour de réveillon qui plus est, par une volée puissante sous la barre. Puissant, autoritaire et pas mal pour un gosse de vingt piges.
Hal Robson-Kanu
On n’avait pratiquement pas entendu parler de lui depuis son chef-d’œuvre face à la Belgique, le 1er juillet. Près de cinq mois plus tard, le plus célèbre des chômeurs de 2016 ressort de sa boîte, et vient offrir trois points à WBA, son nouvel employeur. Allez, rendez-vous au Mondial 2018 pour le prochain épisode.
Orkan Cinar
Un match complet pour lui. En Coupe de Turquie, face à Kırklarelispor, il a tout fait. Il inscrit d’abord le deuxième but de son équipe à la 38e minute. Mais à la 48e, sur une petite faute anodine au milieu de terrain, il dit un mot de trop à l’arbitre qui sort le jaune. Vexé, il applaudit l’arbitre pour cette décision, qui sort un deuxième jaune. But et deux jaunes en dix minutes. Solide.
Par Éric Maggiori, avec Maxime Brigand