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L’équipe type des saboteurs de Dortmund
À la trêve, le BVB, candidat au titre, est avant-dernier, seulement devant la lanterne rouge Fribourg grâce à la différence de but particulière. Parce que certains de ses propres joueurs l'ont plombé, mais aussi parce que des adversaires ont brillé de mille feux.
Ron-Robert Zieler
Les gardiens ont été nombreux à se transformer en mur face à PEA et compagnie : Karius, Kruse, Wiedwald, Färhmann… Mais la palme revient au champion du monde, proprement dégoûtant.
Défenseurs
Kevin Großkreutz
L’année dernière, à cause de la blessure de Piszczek, KG s’était reconverti avec brio en latéral droit, devenant même une vraie option avec la Nationalmannschaft. Depuis qu’il est redevenu ailier gauche, c’est une catastrophe, incapable de mettre ses grosses chaussures noires l’une devant l’autre.
Matthias Ginter
Il avait tout pour plaire : jeune, mais expérimenté et polyvalent, utile vu les blessures récurrentes en défense centrale et au milieu. Sauf que l’ancien de Fribourg, autrefois impérial, semble déterminé à ne pas gagner le moindre duel. On en serait presque à regretter Manuel Friedrich.
Naldo
À défaut de battre les petites équipes, le BVB tient son rang contre les grosses. Contre les dauphins du Bayern, les Schwarzgelben mènent par deux fois. Et puis sur un corner à la 85e, le Brésilien, complètement seul, place une tête puissante pour les priver de la victoire.
Abdul Baba
Deuxième journée, Dortmund mène 3-0 à la 80e. Le moment choisi par la sorcière pour monter sur son balai magique, multiplier les rushs dans son couloir et délivrer deux assists. Depuis, le BVB a peur.
Milieux
Marvin Bakalorz
Le traître en chef. Et vas-y que j’aide Rupp à réduire le score, et puis tiens que je t’éclate la cheville de Marco Reus. Faut pas s’étonner de recevoir des menaces de mort après ça.
Jairo
L’Espagnol de 21 ans entre à l’heure de jeu. C’est son premier match de Bundesliga, ayant été transféré de Séville à l’intersaison. Il fait deux passes décisives, et Mayence s’impose 2-0. On appelle cela la chance du débutant.
Karim Bellarabi
Il lui aura fallu seulement neuf secondes pour ouvrir le score lors de l’ouverture du championnat. Un signe annonciateur des multiples carences défensives à venir.
Henrikh Mkhitaryan
Il était venu pour remplacer Mario Götze. Après une première saison satisfaisante, il devait redevenir la gâchette arménienne. Sauf que Klopp lui a mis Kagawa dans les pattes et l’a déporté sur un côté. Depuis, il ne casserait pas une vitre dans la Westenhellweg. Quel gâchis !
Attaquants
Robert Lewandowski
Déjà, il est parti, ce qui est grave. Personne ne l’a vraiment remplacé, ce qui est très grave. Surtout, il a marqué contre le club à qui il doit tout, et c’est très très, mais alors très très très grave. Un peu de compassion, que diable !
Adrián Ramos
Il devait donc remplacer le Polonais en attendant qu’Immobile s’adapte à la Buli. Étant donné que l’Italien a plus marqué que lui (trois contre deux), on peut parler d’échec sur toute la ligne.
Remplaçants
Roman Weidenfeller
Toute petite forme, à tel point qu’il a perdu sa place de titulaire au profit de Langerak. On se rappelle notamment de cette prestation ridicule contre Cologne pour le retour de Gündoğan. Qu’il est loin le temps où il était le « meilleur gardien sans sélection ».
Joël Matip
Même si vous ratez votre saison dans les grandes largeurs, vous pouvez encore la sauver en gagnant le derby. C’était sans compter sur le Camerounais, buteur dès la 10e minute. Sinon, il n’a joué que trois autres matchs en tant que titulaire, deux en remplaçant, et c’est évidemment sa seule réalisation de la saison.
Shinji Kagawa
Le fameux retour du fils prodigue. Une performance en trompe-l’œil contre Fribourg, et puis plus rien.
Julian Schieber
Un traître de plus. Le dauphin n’a jamais été capable de mettre un pion au BVB, il est refourgué à Berlin, il marque contre son ancien propriétaire le seul but de la rencontre.
Daniel Didavi
Un doublé, ses seuls buts de la saison, et un homme qui Didavi sans s’occuper des grimaces.
Davie Selke
Dernier match de l’Hinrunde, et opposition entre désormais sérieux candidats à la relégation. Trois minutes de jeu, il trompe déjà Langerak. Et Selke le début, puisqu’il enchaîne avec une passe décisive à l’heure de jeu.
Par Charles Alf Lafon