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L’équipe type des quarts de finale
Le révolutionnaire Roberto Martínez, le colosse Harry Maguire, le facteur X Paul Pogba et la dynamite Denis Cheryshev. Voici l'équipe type des quarts de finale, composée de nombreux vainqueurs.
Thibaut Courtois
Il y a quatre ans, il était à une poignée de secondes de remporter sa première Ligue des champions avec l’Atlético de Madrid. Quatre ans plus tard, le voilà à deux matchs de remporter la Coupe du monde. Grâce à sept arrêts déterminants face au Brésil, dont une ultime claquette face à Neymar, le portier des Diables rouges démontre qu’il est prêt à soulever un Mondial. Et pour cause : Sergio Ramos est éliminé.
Défenseurs
Kieran Trippier
Un travail défensif irréprochable, une endurance exceptionnelle et un danger permanent au moment d’amener le surnombre sur son côté, le tout à 27 ans. Et si l’Angleterre détenait le meilleur arrière droit de la planète ?
Raphaël Varane
« Raph’ m’avait demandé de faire une feinte et de la mettre au point de penalty. Il se place, je fais la feinte, je la mets où il faut et lui la coupe parfaitement bien. » Si les paroles d’Antoine Griezmann se boivent comme du petit lait, les actes de Raphaël Varane donnent le ton d’un taulier en pleine prise de confiance. José Luis Giménez avait fait la même chose contre l’Égypte ? Il pourra essuyer ses larmes dans l’avion vers Montevideo.
Harry Maguire
Un tweet de 2016 sur une prise de tête avec une supposée lampe de bureau avait tourné pendant un moment, avant de se rendre compte qu’il s’agissait d’un fake. Mais l’essentiel n’est pas là : avec son numéro de patron, le défenseur central de Leicester City vient de faire comprendre à la Suède que la plus grosse armoire sur la pelouse, c’était lui et personne d’autre.
Domagoj Vida
Premier buteur de la Coupe du monde 2018 dans la prolongation, sa tête victorieuse ne vaut peut-être pas encore de l’or, mais elle permet grandement à la Croatie de se mettre en route vers le top 4 mondial. Et puis de toute façon, son faciès de tueur laisse peu de place au doute au moment de le placer parmi les meilleurs.
Milieux
Kevin De Bruyne
Lâcher les chevaux, une expression que la petite perle de Tronchiennes avait bien en tête au moment d’utiliser son coup du pied droit pour enfoncer le clou face au Brésil. Sa frappe pure était d’ailleurs bien lisible sur le visage de Tite, marqué après coup. Au fer rouge, bien entendu.
Paul Pogba
Un brin de chance contre l’Australie, une récupération déterminante contre le Pérou, de la créativité contre l’Argentine, et puis ce match fou furieux contre l’Uruguay au niveau des interventions : quatorze duels remportés, du jamais-vu depuis 1998 et la prestation de Bixente Lizarazu contre la Croatie. Alors, toujours sceptique ?
N'Golo Kanté
Impossible de l’enlever de ce onze de départ, tant l’équilibre collectif serait perturbé malgré toutes les autres stars de cette équipe. Encore un match de givré contre l’Uruguay, et bientôt une statue à son nom du côté de Caen. Mais rassurez-vous, N’Golo sera encore là pour vous dire qu’il est juste « un joueur parmi les autres ».
Denis Cheryshev
Sa sortie du terrain à la 67e minute était un crève-cœur monumental. À quel moment peut-on décider de remplacer l’auteur du plus beau but de la compétition le soir de son chef-d’œuvre ? Sans son génie, la Russie courait à sa perte… Quatrième but dans la compétition pour le feu follet de Villarreal, dont la valeur marchande aura sans doute quadruplé grâce à ce tournoi.
Attaquants
Romelu Lukaku
Non, il n’est pas nécessaire de marquer pour faire un gros match en attaque. Lancé comme un missile sur le deuxième but belge, le buteur de Manchester United a mis la paire Thiago Silva-Miranda dans sa poche afin de les offrir à sa famille en poupées russes pour Noël. En même temps, quand tu possèdes un mentor comme Thierry Henry, difficile de ne pas faire peur au Brésil…
Andrej Kramarić
Tout compte fait, la réaction puérile de Nikola Kalinić sur son banc de touche était sans doute la meilleure chose qui puisse arriver à la Croatie. À sa place, Andrej Kramarić avait déjà pris la pointe de l’attaque pour empoisonner toutes les défenses qui s’opposent à lui.
Remplaçants
Roberto Martínez
Le Brésil n’avait plus perdu en match officiel depuis le 9 juin 2017. Oui, cela faisait 391 jours d’invincibilité. Et qui est venu mettre un gros coup de pied dans la fourmilière ? On vous laisse deviner.
Hugo Lloris
À ce qu’il paraît, Lloris n’avait pas l’étoffe d’un capitaine. À ce qu’il paraît, ses arrêts déterminants n’étaient plus au rendez-vous. Une parade décisive sur Paolo Guerrero plus tard, Lloris fêtait sa centième sélection lors d’un Mondial. Et deux capes plus tard, le voilà en demi-finales d’une Coupe du monde grâce à une prestation dont Fernando Muslera rêve encore.
Thomas Meunier
Le Parisien savait que son principal boulot dans ce choc serait de contrer l’animal Neymar. Mission accomplie avec, en prime, le luxe d’assister aux premières loges à chaque but belge sans y prendre part pour autant. Seule ombre au tableau : son carton jaune, qui le prive de demi-finales contre les Bleus. Encore un coup du sort en faveur de Deschamps ?
Mário Fernandes
La touche folle de cette équipe. De l’essence à l’infini dans son moteur, une délivrance nationale grâce à son égalisation au bout de suspense qui emmène tout le monde aux tirs au but. Et puis cette mine tout en puissance à côté. Au bout du suspense, il y avait donc vraiment du sang brésilien dans ce joueur.
Antoine Griezmann
Une passe décisive et un but supplémentaire. Antoine Griezmann avance dans l’ombre et sans célébrer ses buts contre son « deuxième pays », mais il avance. Et c’est bien le plus important.
Fedor Smolov
Laissons-lui le droit de se cacher sur le banc de touche, pour que Vladimir Poutine ne le lui arrache pas les yeux en personne. Cette panenka foirée, bordel…
Par Antoine Donnarieix