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L’équipe type des Polonais de Bundesliga
Depuis les années 80, ils sont beaucoup de Polonais à s'être rendus chez le voisin pour faire carrière. Si certains ont très bien marché, au point d'avoir connu mieux ensuite, beaucoup sont restés, notamment après avoir raccroché les crampons. Après tout, depuis le temps, l'Allemagne, c'est un peu la Pologne.
Adam Matysek
L’un des gardiens du Bayer de la grande époque ne doit certainement pas remercier Michael Ballack, qui a marqué contre son camp lors de la dernière journée de la saison 99/00 face à Unterhaching. Une défaite 2-0 qui lancera le mythe de Neverkusen.
Défenseurs
Łukasz Piszczek
Ailier droit durant ses années au Hertha, « Woukach » Piszczek a reculé au poste de latéral à son arrivée au BvB. Une reconversion qui lui a permis de créer un superbe duo avec son pote Kuba, avec deux titres de champion et une Coupe d’Allemagne à la clé.
Tomasz Wałdoch
Comme tout bon Polonais qui débarque en Allemagne, Tomasz Wałdoch a choisi la Ruhr. Direction Bochum, puis le FC Schalke 04, où ses solides prestations derrière feront de lui l’un des cinq « Ehrenspielführer » (capitaine d’honneur) du club bleu roi.
Tomasz Hajto
Connu pour sa rigueur défensive, Tomasz Hajto était aussi un amoureux de la clope. À tel point qu’il a un jour décidé de s’acheter 110 cartouches qui n’avaient pas passé la douane. Hajto se fera tacler par la justice, qui lui réclamera 180 000 euros. Il ne payera finalement que 43 500. Ça fait quand même 40 balles le paquet.
Sebastian Boenisch
Né Pniowski en Pologne, Sebastian est devenu Boenisch grâce à un ancêtre allemand. Après avoir fait ses classes dans les équipes allemandes de jeunes, le joueur de Schalke et du Werder se rappellera juste à temps qu’il y a un Euro en Pologne. Néanmoins, il ne récupérera pas son nom polonais. Faut pas déconner.
Milieux
Jakub Błaszczykowski
Celui dont le nom se prononce « Bouach-tchikovski » et a rendu dingue tous les commentateurs d’Europe a été l’un des pions essentiels de l’équipe du BvB sous l’ère Klopp. Et malgré sa mésentente avec Robert Lewandowski, il lui a offert pas mal de caviars. Un peu comme Kobe et le Shaq, quoi.
Krzysztof Nowak
Arrivé en provenance de l’Atlético Paranaense, le milieu de terrain était parvenu à s’imposer dans l’entrejeu du VfL Wolfsburg. Mais comme le karma est une salope, Nowak se fait détecter en 2000 la maladie de Charcot. Malgré tout, il jouera encore quelques matchs. Le 10 février 2001, il fait une dernière apparition face au Hertha. Il arrêtera sa carrière un mois après, à 25 ans, et passera l’arme à gauche en 2005.
Andrzej Buncol
Milieu incontournable de la Pologne des années 80, Andrzej Buncol fait partie de ces nombreux joueurs talentueux d’Europe de l’Est qui se sont retrouvés dans des clubs pas très dingues de l’Ouest. Qu’importe, pourvu qu’on soit de l’autre côté du Rideau de Fer. Après un passage au FC Homburg, Buncol et son nom de médoc feront notamment les beaux jours du Bayer Leverkusen, avec lequel il remportera la C3 1980, avant de finir au Fortuna Düsseldorf, toujours sur les bords du Rhin.
Włodzimierz Smolarek
Compère d’attaque du légendaire Zbigniew Boniek au Widzew Łodz, Smolarek senior a marqué son temps et son aile gauche avec ses dribbles virevoltants. L’année de ses 29 ans, il posera ses valises du côté de l’Eintracht, avec lequel il remportera la Coupe d’Allemagne en 1988 (dernier trophée en date des Adler), avant d’aller monnayer son talent aux Pays-Bas.
Attaquants
Robert Lewandowski
La vie est parfois étrange : par ses buts, sa manière de jouer, sa classe, le Polonais est en train de mettre toute l’Allemagne d’accord et de marquer l’histoire de la Bundesliga. Néanmoins, en Pologne, il n’est pas autant aimé, et on le considère comme un Allemand. Allez comprendre.
Marek Leśniak
S’il fallait retenir une chose de la carrière de Leśniak en Allemagne, ce serait son arrivée en Bundesliga. Alors âgé de 24 ans, Leśniak profite d’un voyage au Danemark avec la sélection olympique pour se rendre en Allemagne. Là, il rencontre des dirigeants du Bayer Leverkusen, qui veulent le signer. Or, les Polonais n’avaient pas le droit de bouger avant leur 28 ans. Qu’importe : le Bayer le veut, payera 2 millions de Deutsche Marks et enverra une somme supérieure en médocs à la République de Pologne. Ou comment faire avaler une pilule de force.
Remplaçants
Rudolf Wojtowicz
Latéral gauche très en vue du côté du Fortuna Düsseldorf, « Rudi » deviendra par la suite scout pour le compte du Hertha. C’est lui qui fera notamment venir Marcelinho ou encore Voronin. C’est lui qui fera venir des bananes comme Lima ou Luizao. Il officie aujourd’hui du côté de Wolfsburg.
Jacek Krzynówek
Tu frappes fort, j’aime quand tu fais trembler mes filets : pas de doute, Jacek et la Bundesliga étaient fait pour s’entendre. Jugez plutôt.
Tomasz Zdebel
Un milieu de terrain bosseur, infatigable, bref, le Polonais tel que l’Allemand se l’imagine.
Radosław Kałużny
Les vrais (les anciens, surtout) se rappelleront du milieu polonais et de ses notes à Championship Manager (l’ancêtre de Football Manager). Des 20 partout. Trop fort.
Artur Wichniarek
Monter à la capitale n’est pas toujours une bonne chose. Meilleur buteur de 2. Bundesliga en 2001 et 2002, Wichniarek a voulu aller voir plus haut. Il s’est cassé la gueule au Hertha et est revenu là où il était vraiment aimé. King Artur, le retour du roi.
Euzebiusz Smolarek
Smolarek junior aura connu les heures les plus pourries du club de la Ruhr, mais restera quand même dans l’histoire du BvB, lui qui a marqué lors du derby de 2007 qui a (entre autres) privé l’ennemi Schalke du titre de champion.
Jan Furtok
Arrivé en 1988 à Hambourg, Jan Furtok marquera 20 buts au cours de la saison 90/91. Un record dépassé par Robert Lewandowski il y a trois ans seulement. Néanmoins, le beau gosse de Katowice aura toujours la plus belle moustache.
Ludovic Obraniak
LOL.
Par Ali Farhat