- Euro 2016
- Bilan
- Équipe type
L’équipe type des opportunistes
L’Euro, on le joue pour le gagner. Mais pour certains joueurs, notamment ceux qui font partie de petites nations, c’est une vitrine pour la suite de leur carrière. Alors pourquoi ne pas négocier en pleine compétition ?
Steve Mandanda
Marseille ou Crystal Palace, difficile de dire si le deuxième gardien de l’équipe de France est gagnant au change. En tout cas, il a déjà passé sa visite médicale à Clairefontaine et, donc, pris sa décision.
Défenseurs
Samuel Umtiti
Mai 2016 : Umtiti n’est pas dans les 23, puis est intégré in extremis. Juin 2016 : Umtiti s’engage officiellement avec le FC Barcelone. Juillet 2016 : Umtiti est titulaire en Bleu et dispute une finale d’Euro. Mais qui peut le stopper ?
Kamil Glik
Il a perdu à Marseille le 30 juin. Quatre jours plus tard, il signe dans un club situé à 200km de là, l’AS Monaco. Coïncidence ?
Tomáš Hubočan
À défaut d’avoir un projet, un nouvel entraîneur ou simplement les idées claires, l’OM essaye de stopper l’exode massif de ses joueurs en en faisant signer d’autres. Pas con. Mais pas sûr que ça ne rassure qui que ce soit.
Thomas Meunier
La preuve vivante qu’un Euro, c’est surtout un moyen de se faire repérer par des grands clubs. Depuis cinq ans, il ne fait pas de bruit à Bruges. Et en un été, il arrive sur la liste de courses du PSG et devient le principal concurrent de Serge Aurier. Il paraît même qu’il apprécie la chicha.
Milieux
Raphaël Guerreiro
Certainement que tout était déjà réglé depuis un moment, mais l’officialisation de Dortmund est tombée deux jours après le nul face à l’Islande, ce qui n’était pas forcément le meilleur timing. Heureusement pour tout le monde, il réalise un Euro de porc et l’idée que son transfert a pu le distraire est donc tombée aux oubliettes.
Grzegorz Krychowiak
Reims, deux Ligues Europa, un quart de finale d’Euro, un entraîneur de renommée internationale qui le veut coûte que coûte, un transfert chez le champion de France, 400 000 euros par mois, une femme sublime… Sincèrement, qui peut lui reprocher de négocier son contrat pendant l’Euro ?
Adam Nagy
Il n’a peut-être pas encore trouvé de club, mais à 21 ans, l’unique homonyme connu de notre animateur franco-égyptien a gagné le droit d’avoir le choix. L’OM, Southampton, Bologne ou Benfica… C’est loin d’être dégueulasse tout ça.
Marko Pjaca
Même situation pour le jeune poulain du pays au damier. Il était pratiquement inconnu avant le mois de juin, et aujourd’hui, le Milan et la Juve se battent pour lui. La vie est belle, quoi.
Attaquants
Nani
Il aura fallu attendre ses trente ans pour enfin le voir régulier et raisonnable. Après son expérience turque, Nani semble s’être finalement accompli en tant que joueur, et Valence s’est laissé séduire. L’avenir nous dira si c’est vraiment le cas.
Álvaro Morata
Il est peut-être la seule satisfaction de cet Euro espagnol et le Real Madrid s’en est bien aperçu. Ils ont donc tout fait pour le rapatrier au pays en activant sa clause de rachat. Reste maintenant à savoir si c’est pour concurrencer Benzema ou bien pour s’en mettre plein les poches.
Remplaçants
Michy Batshuayi
Son sélectionneur était d’accord pour qu’il s’occupe de ça pendant l’Euro : « Je trouve ça top que des joueurs soient occupés à finaliser leur transfert plutôt que de passer cinq heures au téléphone. Cela montre qu’ils ont bien travaillé. » Alors pourquoi s’en priver ? Surtout que Marseille avait bien besoin de liquidités.
Nolito
Caprice de Guardiola, qui a dû s’occuper comme il le pouvait pendant l’Euro, l’ancien attaquant de Vigo est surtout le deuxième Espagnol à porter le bouc aux alentours de Manchester. Ça en fait clairement deux de trop.
Par Ugo Bocchi