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L’équipe type des « one shot »
Ils ont fait l’actu pour un but, une image, une posture, un espoir, un buzz ou un coup pour rien. Ce sont les gars d’un jour au cours de cet Euro 2016. Ne les oublions pas : l’équipe type de ceux qui ont tenu l’affiche, au moins pour un instant.
Michael McGovern
Pour le match monstrueux contre l’Allemagne en phase de poules, le 21 juin au Parc des Princes. Inconnu avant le tournoi, le portier nord-irlandais a parfaitement profité de son passage en France pour se distinguer et donner à sa carrière une tournure inattendue. En fin de contrat avec le club écossais d’Hamilton, McGovern pourrait rebondir dans un club de Premier League cet été. Merci l’Euro.
Défenseurs
Thomas Meunier
Honnêtement, qui connaissait Thomas Meunier avant le début de cet Euro ? Pas grand-monde. Même pas titulaire au départ, le latéral droit des Diables rouges a fini sa compétition en trombe, avec sa comparaison surréaliste entre son équipe, qui venait de se faire piteusement éliminer par le pays de Galles, et les Galactiques du Real Madrid. Dans la foulée, le voilà qui débarque au PSG en provenance de Bruges. Bravo champion.
Vasiliy Berezutskiy
11 juin 2016, deuxième jour de l’Euro. C’était il y a un siècle, l’Angleterre affronte la Russie, un match disputé avec un but tardif de Dier et une égalisation encore plus tardive de Berezutski de la tête. Sur le moment, on a pu se dire que la sélection russe avait lancé son Euro, qu’elle allait se réveiller grâce à ce partage des points obtenu par son capitaine. Et puis en fait non : les hommes de Leonid Slutsky ont été l’une des grandes déceptions de cet Euro. Le chantier s’annonce énorme avant d’accueillir le Mondial dans deux ans…
Gerard Piqué
Il y a eu ce but important qui permet à l’Espagne de débuter son Euro par une victoire contre la Tchéquie. Mais surtout, ce qu’on retiendra de Piqué au cours de ce tournoi, c’est cette polémique concernant ce prétendu doigt d’honneur fait au moment de l’hymne espagnol avant le match face à la Croatie. Polémique qui l’a contraint à se justifier sur Twitter avec ce message : « J’ai croisé les doigts durant l’hymne. Arrêtons de chercher des polémiques où il n’y en a pas et essayons de gagner l’Euro tous ensemble. » Perdu.
Patrice Évra
Le match France-Irlande ne restera pas forcément dans les annales. S’il faut en garder un souvenir, c’est bien celui de ce cliché de Patrice Évra les jambes fléchies, les bras prêts à attaquer son adversaire, en l’occurrence l’attaquant Shane Long. Une photo prise par un journaliste de l’AFP et qui a été largement détournée depuis, détournements qui ont même été repris par l’intéressé sur les réseaux sociaux.
Milieux
Xherdan Shaqiri
Parce que le plus beau but de l’Euro, évidemment. Le 25 juin à Saint-Étienne, le milieu trapu de la Nati, auteur jusqu’alors d’un tournoi très anonyme, a fini par offrir l’égalisation à son équipe en huitièmes de finale, face à la Pologne, d’une magnifique reprise. Très beau geste, mais pour rien malheureusement : les Suisses ont fini par se faire sortir aux tirs au but.
Robbie Brady
C’était l’un des moments forts de la troisième journée des poules : le but tardif mais très beau de Robbie Brady qui permet à l’Irlande de battre l’équipe bis de l’Italie et de se qualifier du même coup pour les huitièmes de finale. Face à la France, le joueur de Norwich a même marqué un deuxième but personnel, ouvrant le score sur penalty. Mais c’est surtout ce coup de casque face aux Transalpins qu’on retiendra. Il a tout de même permis aux supporters les plus cools du continent de rester en France quelques jours de plus.
Blaise Matuidi
Que retenir du match de la France face à l’Albanie ? Cette image de Blaise Matuidi la bouche entrouverte, les épaules rentrées, comme apeuré, courant après un fantôme. Il ne faut pas grand-chose pour transformer un cliché a priori banal en mème sur les réseaux sociaux…
Attaquants
Daniel Sturridge
Le « one shot » de Sturridge ? Ce but tardif face aux voisins gallois permettant à l’Angleterre de s’imposer sur le fil lors de la 2e journée de poules. Un coup pour rien finalement : comme d’habitude, sa sélection a fini par décevoir dans une compétition internationale en se faisant sortir dès les huitièmes de finale par l’Islande.
Eder
Le dernier « one shot » de cet Euro a été pour Eder, le supersub portugais qui fait terriblement mal à la France. Forcément, tous les supporters des Bleus sont malheureux aujourd’hui. Tous, sauf peut-être les fans du LOSC, pas peu fiers de se dire que le héros de la finale sera encore Dogue pour la saison qui vient en Ligue 1.
Simone Zaza
Une entrée en jeu en toute fin de match pour disputer la séance des tirs au but face à l’Allemagne, une course d’élan complètement folle, un ballon qui s’envole : Zaza, star de cet Euro malgré lui grâce à cet instant dingue qui a poussé la sélection italienne vers la sortie en quarts de finale.
Par Régis Delanoë