- EURO 2016
- Bilan
- Équipe type
L’équipe type des néo-retraités
Aucun n’a atteint les 62 ans, mais ils ont tous pas mal de printemps derrière eux. Et forcément, ça donne une équipe pas vraiment mobile, mais qui a tout de même de la gueule.
Petr Čech
Aucune victoire, cinq buts encaissés, 34 balais et une élimination dès la phase de poules… Pas étonnant que l’homme casqué ait décidé de dire à ses coéquipiers d’aller se faire voir, définitivement. Bon, il y a mis les formes, mais en tant que gardien et impuissant sur le terrain, ça revient au même.
Défenseurs
Darijo Srna
Il a 34 ans et a certainement vécu l’Euro le plus éprouvant. Mais il a su montrer l’exemple à ses coéquipiers, en bon capitaine, en allant à chaque fois au bout de la fatigue. Avec davantage d’envie, et un destin plus rose, il aurait pu rempiler pour quatre ans, facile.
Steve von Bergen
Quatre jours avant le huitième face à la Pologne, il déclarait : « J’ai 33 ans et c’est mon dernier tournoi. Oui, je me retire après. Mais j’ai commencé quelque chose, je veux le terminer. » Et il a tenu parole. Du début à la fin. Résultat ? Il n’a pas joué la moindre minute.
Roland Juhász
Parce qu’il pourra au moins dire qu’il est parti sur une performance face aux finalistes de l’Euro.
Christian Fuchs
Là encore, un Euro bien sale, avec notamment une défaite face à l’Islande et une retraite dans la foulée. Mais lui peut toujours se consoler en se rappelant le titre de champion d’Angleterre vécu avec Leicester. Ce qui est certainement aussi orgasmique qu’un titre de champion d’Europe.
Milieux
Lorik Cana
En début de compétition, il n’excluait pas le fait d’arrêter la sélection, il n’en était juste pas encore tout à fait sûr. Mais sincèrement, que pourrait-il espérer de mieux qu’une première qualification historique pour une compétition internationale et un parcours honorable dans cet Euro ?
Anatoliy Tymoshchuk
Un homme qui assume la raie au milieu depuis tant d’années mérite tous les honneurs. Surtout qu’il part sur un Euro bien pourri.
Jaroslav Plašil
« Après tant d’années en sélection, des Coupes du monde, et des championnats d’Europe, il est temps pour moi d’arrêter ma carrière internationale après 103 sélections. J’ai vécu tellement de choses et, malgré la défaite, je suis fier d’avoir représenté mon pays et d’avoir fini en France. » Le dernier représentant de l’élastique dans les cheveux a tout dit. Bonne route !
Attaquants
Robbie Keane
Avec lui, on pouvait déjà parler de semi-retraite. Pour preuve, il s’est juste décrassé 25 minutes durant l’Euro. Mais depuis, il a rejoint les Los Angeles Galaxy, où la saison a déjà repris, et il a marqué. Un homme qui marquera, sans aucun doute, encore en maison de retraite.
Zlatan Ibrahimović
Même s’il rend une copie à tirer la chasse précocement, Zlatan restera toujours Zlatan. Et puis… certainement que l’Euro n’était pas au niveau de son talent.
Eidur Guðjohnsen
Il ne l’a pas encore officiellement annoncé, mais à 37 ans, et après un quart de finale d’Euro extraordinaire, qui restera certainement comme l’apogée de sa carrière, il est peut-être temps de tout arrêter et de couler des jours paisibles au pays, non ?
Remplaçants
Vicente del Bosque
Au micro de la Cadena Ser, Moustache a emporté dans sa chute tout ce qu’il pouvait avec lui. Dont San Iker : « Avec ses coéquipiers, il a été bien, correct. Mais avec le staff technique, très moyen. C’est pour cela que le seul à qui je n’ai pas envoyé de message a été Casillas. Son attitude m’a déplu, mais aussi avec Javier Milaño, le préparateur physique, ou Toni Grande, mon adjoint. Avec les autres, il a été parfait. La colère était dirigée contre nous. » Dur.
Iker Casillas
D’ailleurs, ce n’est pas une coïncidence si le lendemain de l’élimination de l’Espagne, Iker a posté une vidéo de Rambo sur Twitter, où ce dernier déclare : « Je m’en vais. » Il semblerait donc bien que Casillas et Del Bosque quittent la Roja en même temps. Les aligner à nouveau tous les deux sur le banc serait donc une bien belle idée.
Gábor Király
40. Quarante. 4×10. 5×8. Le double de Kingsley, qui pourrait donc être son fils… Mais bon, avec un jogging pareil, on lui pardonne tout.
Lukas Podolski
Beaucoup se sont même demandé s’il faisait vraiment partie des 23 ou si c’était encore une blague limite de son sélectionneur, Joachim Löw. Mais non, Lucas est encore un joueur de foot et il a même fait son footing, 19 minutes, contre la Slovaquie. S’il n’y a pas encore d’annonce officielle, et qu’il a déclaré vouloir y réfléchir, la presse allemande ne se fait aucune illusion et le pousse à mettre un terme à cette mascarade.
Par Ugo Bocchi