- Euro 2016
- Huitièmes de finale
L’équipe type des losers magnifiques
Parmi les huit effectifs éliminés en huitièmes de finale, certains éléments méritaient plus que d’autres de voir les quarts. Dont beaucoup de Croates, trois gardiens, quelques grands noms et un mec qu’on n'a jamais vu jouer.
Darren Randolph
Quelle frustration. Le numéro 2 de West Ham a longtemps cru qu’il garderait ses cages inviolées. Deux inspirations de Griezmann plus tard, il n’avait plus que ses yeux pour pleurer. Ça valait bien un câlin de Payet.
Défenseurs
Darijo Srna
LE crève-cœur de ces huitièmes. Après avoir perdu son papa, Darijo s’était sûrement promis d’aller au bout et de dédier la victoire au paternel. Il a donc tout fait pour, s’arrachant à la 115e minute de jeu afin d’offrir un ballon de but à Perišić. Qui ne trouva que le poteau… La fin est trop cruelle pour la raconter.
Domagoj Vida
Il aurait pu sécher les larmes de son comparse de défense. Tout proche d’égaliser dans les derniers instants de la prolongation, il manqua quelques centimètres à sa reprise pour survivre. La Vida Loca.
Gerard Piqué
On attendait Sergio Ramos, on a eu Gerard Piqué. Buteur, battant mais perdant, le défenseur catalan doit sa place, il est vrai, au manque de concurrence à son poste. N’empêche qu’on peut toujours compter sur lui.
Ricardo Rodríguez
Un latéral gauche qui sait tirer les coups francs, ça ne court pas les rues. Si en plus, il est jeune, sait défendre et se montre utile offensivement, on tient une pépite. Mais Giggs le dira : on n’a pas toujours la sélection qu’on mérite. À confirmer dans son futur club. Qui s’appelle Arsenal ?
Milieux
Luka Modrić
Rien que pour cet artiste-là, les règles de la compétition devraient évoluer. En quarts de finale, chaque sélection pourrait échanger un de ses joueurs avec un éliminé. Et Luka choisirait la France.
Marek Hamšík
Marek aussi opterait pour les Bleus. Du coup, plus de débat sur Paul Pogba ou Blaise Matuidi à gauche.
Le Stadium
Le Stadium n’a peut-être pas la réputation du Vélodrome, il ne possède pas non plus les 50 000 places du stade Pierre-Mauroy, mais son herbe n’est pas moins verte. Contrairement à ses collègues, sa pelouse n’a fait l’objet d’aucun commentaire négatif de la part des joueurs ou des entraîneurs. C’est grâce à Pascal Dupraz.
Attaquants
Xherdan Shaqiri
On le croyait perdu, égaré, oublié. Mais Shakiri a sauté et envoyé un ciseau qui représente pour le moment le plus beau but de cet Euro. Le Suisse ne pourra malheureusement pas défendre son titre lors du reste de la compétition. Pas sûr que la vanne de Shakira sur Twitter ne le console.
Will Grigg
« C’est purement incroyable. Cette chanson me dépasse. J’arrive de Wigan où je suis une star. Mais c’est à une tout autre échelle, on est montés de troisième en deuxième division et là, d’un coup, c’est une popularité européenne qui me tombe dessus. Tout ça me motive encore plus. C’est énorme. Je veux profiter de cet élan. » Les portes de n’importe quelle équipe te sont désormais ouvertes, Will. Avec ton fan club, évidemment.
Shane Long
Le fighting spirit britannique, c’est peut-être lui qui le symbolise le mieux. Esseulé à la pointe du onze irlandais, Shane Long n’a jamais arrêté de se battre, même s’il touchait rarement la quille. On se revoit en août en PL.
Remplaçants
Gábor Király
Pour son jog’, bien sûr. Pour son faux dégagement, oui. Mais aussi pour toutes ses parades qui ont bien ennuyé les Belges, qui n’ont doublé le score qu’à dix minutes du terme. Un grand-père qu’on n’a franchement pas envie d’envoyer en maison de retraite.
Danijel Subašić
Personne ne l’a évoqué, mais le portier monégasque réalise un superbe arrêt devant Ronaldo juste avant le but de Quaresma. Le genre d’arrêts qui fait normalement gagner un pays. Pas de bol, les planètes croates n’étaient pas alignées ce jour-là.
Kyle Walker
En vérité, tous les latéraux anglais méritaient leur place dans cette sélection. Car eux seuls n’ont pas été ridicules dans leur équipe.
Andrés Iniesta
Voir Luka Modrić et Marek Hamšík.
Les supporters irlandais
Vous pouvez rester jusqu’au 10 juillet si vous voulez. Et bien plus encore.
Par Florian Cadu