- Coupe de France
- 8e tour
L’équipe type des joueurs à suivre en Coupe de France
Ce huitième tour de Coupe de France est l'occasion de nous pencher sur les équipes de National 2 et des échelons inférieurs où se cachent des joueurs qui méritent bien un peu de lumière sur eux. Zoom sur les vrais hommes à suivre ce week-end en Coupe de France.
Arnaud Huyghues des Étages
En plus d’avoir l’un des meilleurs blases de ce huitième tour de Coupe de France, Arnaud Huyghues des Étages est un formidable gardien de but. Surnommé « Monsieur Penalty » par ses coéquipiers, l’international martiniquais n’a rien à envier à Mickaël Landreau et Mike Maignan. Et ce ne sont pas les joueurs de New Star et de Poitiers qui vont dire le contraire. Respectivement éliminées au troisième et septième tour de Coupe de France, les deux équipes ont toutes les deux subies la loi d’Arnaud Huyghues des Étages qui a sorti pas moins de deux tirs au but pour faire de l’Aiglon du Lamentin la seule équipe d’Outre-mer encore en lice dans cette Coupe de France. Sainte-Geneviève est au courant : il va falloir gagner avant la séance de tirs au but.
Défenseurs
Diego Alves
Soixante-dix kilos posés sur cent soixante-quatorze centimètres ? Pas de problème : Diego Alves est quand même la batterie de l’actuel dauphin surprise de l’US Sarre-Union, dans le groupe Grand Est du National 3 et n’a pas peur de grand-chose. « Quand il faut y aller, j’y vais », confiait même le latéral droit cette semaine dans les colonnes de Vosges-Matin. Peut-être parce qu’Alves a pris une baffe il y a quelques années, lui qui rêvait de devenir pro comme son grand-père, ancien joueur à Moreirense, au Portugal. Problème, après avoir intégré le centre de formation de l’AS Nancy Lorraine à l’âge de quatorze ans, où il a notamment joué avec Clément Lenglet, le format de poche a été éjecté du système : la faute notamment à une fracture du nez la semaine où il devait faire un essai au Havre. Salop de destin.
<img src="capture-d-e-cc-81cran-2018-12-07-a-cc-80-23-50-58.jpg"> Nurettin Kalkan
Attention patron. Débarqué il y a plus de trente piges en France, où il a notamment fait pousser l’entreprise de BTP de son père aux côtés de son frère Resül, Nurettin Kalkan a désormais deux rêves : « Monter en National dans les cinq prochaines années et briller en Coupe de France » (Le Parisien). Alors, le président du Noisy-le-Grand FC, qui vient de monter en Régional 1, distribue des tracts sur le marché de la ville pour inciter les locaux à venir au stade et emmène ses joueurs au Parc, où Kalkan possède une loge VIP (il en a également une au Türk Telekom Stadium d’Istanbul). Pas mal comme team building.
<img src="capture-d-e-cc-81cran-2018-12-07-a-cc-80-23-48-17.jpg"> Reda Kaddouri
En signant son premier contrat pro cet été avec le Red Star, Reda Kaddouri espérait affronter Clermont en Ligue 2 cette saison. Sauf que c’est avec Bobigny, club de National 2 où il est prêté, que le défenseur de 22 ans sera opposé à Florian Ayé et consorts. Et ce n’est pas pour déplaire à cet enfant de Bobigny qui profite de ce prêt et de son temps libre supplémentaire pour passer son master à la fac de Nanterre après avoir obtenu en mai dernier sa licence de mathématiques avec mention. Ne cherchez pas plus loin notre cerveau de la défense.
<img src="capture-d-e-cc-81cran-2018-12-07-a-cc-80-23-56-35.jpg"> William Ferdinand Nkounkou
Choix tactique, le latéral droit de formation se retrouve à gauche dans notre équipe type. Un Nkounkou trouve toujours sa place. Un polyvalent, un vrai.
Milieux
Noufou Doumbia
Une fusée, rien que ça. Il y a un mois, Noufou Doumbia débarquait à Épinal pour « jouer au foot dans une bonne équipe » après une adolescence passée au Sirocco FC, en Côte d’Ivoire. Le déclic ? « Je voulais rejoindre la France pour progresser. Alors, je me suis débrouillé pour arriver à Paris », explique-t-il à Vosges-Matin. Finalement, Doumbia s’est retrouvé dans les Vosges, où il a été placé dans un foyer avec d’autres mineurs sans papiers et où il est devenu apprenti en bâtiment. Niveau foot, c’est un carton : en quelques semaines, le voilà en équipe première, à 17 ans, et prêt à s’envoyer une épopée. On a envie d’y croire.
Maicon
Qui a dit qu’il n’y a qu’en Ligue 1 que l’on peut retrouver des joueurs brésiliens ? Sainte-Geneviève joue peut-être en National 1, mais cela ne l’empêche pas de compter dans ses rangs un Brésilien né à Mogé dans l’État de Rio de Janeiro qui a côtoyé Junior Baiano au sein du club Volta Redonda en deuxième division brésilienne. Cette histoire, c’est celle de Lopez Zacaria Maicon, dit Maicon. Un latéral capable de jouer milieu défensif venu en France pour faire un essai à Gueugnon en 2006. Refusé, Maicon rebondit à Sainte-Geneviève dans l’Essonne où il fait la rencontre d’une vie. Celle du président Jean-Claude Murmann. Un homme qui va l’accueillir dans son club, lui fournir un appartement, lui obtenir une carte de séjour et lui trouver un emploi dans l’entreprise de bâtiment Obatem. « Le président Murmann a fait beaucoup pour moi. Sans lui, je n’en serais pas là. J’ai trouvé une deuxième famille avec lui », confie d’ailleurs Maicon au Parisien. Sainte-Geneviève, mes que un club.
<img src="capture-d-e-cc-81cran-2018-12-08-a-cc-80-00-09-13.jpg"> Antoine Letapissier
Letapissier ? Oui, Letapissier, comme Thomas Letapissier, l’ancien joueur de l’USJA Carquefou, qui avait touché les quarts de finale de la Coupe de France en 2008. Place désormais au frère, Antoine, qui avouait à Ouest-France l’an passé avoir plutôt, lui aussi, le « look d’un étudiant à la fac que celui d’un footballeur ». Après son aventure avec le Poiré-sur-Vie stoppée en janvier 2017 par le Racing Club de Strasbourg (0-1), l’assistant d’éducation a filé cet été à Challans, capitale du Marais breton. Dimanche, il relance l’histoire familiale, face à Niort. Costaud.
<img src="capture-d-e-cc-81cran-2018-12-08-a-cc-80-00-13-42.jpg"> Jérémy Lempereur
Peu nombreux sont les footballeurs à pouvoir dire : « J’ai battu le Real Madrid 4-0. » Jérémy Lempereur, lui, le peut. Retour en 2009. L’actuel milieu offensif de Vertou évolue alors à Alcorcón en troisième division espagnole et participe à la plus grosse humiliation de l’histoire de la Maison-Blanche en éliminant le Real Madrid en Coupe du Roi (4-0, 0-1). Celui qui a profité de ce match pour récupérer un maillot de Karim Benzema est revenu sur cette rencontre pour Ouest-France : « On a senti qu’il y avait une sorte de suffisance. Il n’y avait que les deux centraux qui défendaient. Les latéraux et milieux revenaient en marchant… Au retour, je devais boucher les espaces du côté de Marcelo, il était impressionnant, tout ce qu’il faisait allait à 10 000 ! » Alors autant vous dire que ce n’est pas les joueurs de Bergerac qui vont lui faire peur.
Attaquants
<img src="capture-d-e-cc-81cran-2018-12-08-a-cc-80-00-16-08.jpg"> Tiago
Nom : Cardoso Moura. Prénom : Tiago. Profession : « Tueur. » Sa saison 2017-2018 ? Quatorze buts claqués en seize matchs de National 3, à Bourges. Pas mal pour un mec né à Buerarema, au Brésil, en 1993, et passé dans les rangs du São Paulo FC, avec qui il a notamment disputé quelques rencontres de Paulista A1. D’où cette vidéo promo.
Sauf qu’un jour, Tiago a voulu grandir et voir l’Europe. Lors de l’automne 2017, il file ainsi faire un essai au Paris FC, essai rapidement stoppé à cause d’une blessure. Alors, le buteur a été redirigé à Bourges par un ancien de la maison, Junior Miranda, histoire de montrer qu’il avait les épaules pour réussir. Cet été, le Brésilien a signé à Oissel, actuel douzième de son groupe en National 2, où il pointe à deux buts en huit apparitions. Il est où le bonheur ?
<img src="capture-d-e-cc-81cran-2018-12-08-a-cc-80-00-16-46.jpg"> Alonzo
Célèbre rappeur des Psy 4 de la Rime, Alonzo n’en reste pas moins un mordu de ballon rond. Et si son cœur bat en grand partie pour l’OM, le pote de Soprano n’en reste pas moins un supporter de Bourges dont le président est une vieille connaissance à lui. Alors oui, Alonzo n’est pas un footballeur, mais si Memphis Depay peut prendre le micro, l’auteur de Binta peut bien taper dans un ballon et mériter d’avoir sa place dans cette équipe.
Remplaçants
<img src="capture-d-e-cc-81cran-2018-12-08-a-cc-80-00-19-47.jpg"> Érick Ledeux
Petit poucet de la Coupe de France, l’AS Villers-Houlgate, pensionnaire de R3, doit grandement son parcours à son entraîneur Érick Ledeux. Un homme qui prépare ses matchs de Coupe de France à la vidéo tel un club pro et qui n’hésite pas à dire ses sentiments à ses joueurs : « Je vous aime. Et je me suis rendu compte que je ne suis pas seul à vous aimer. C’est magnifique. » Prend ça Pascal Dupraz.
<img src="capture-d-e-cc-81cran-2018-12-08-a-cc-80-00-21-28.jpg"> Salimou Touré
Laissé à l’abandon par l’Olympique de Marseille, après y avoir joué avec la CFA, Salimou Touré a « retrouvé le circuit » comme il le dit à Vosges-Matin grâce à l’US Raon-L’Étape. Ironie du sort, le défenseur de 22 ans, aujourd’hui au Saint-Maur Lusitanos, va retrouver ses coéquipiers et son stade Paul-Gasser grâce à la Coupe de France. Et nous savons tous comment cela se termine lorsqu’un ex rend visite à son ancienne équipe.
<img src="capture-d-e-cc-81cran-2018-12-08-a-cc-80-00-22-41.jpg"> David Viana
Ce week-end, Diego Costa sera supporter de Biesheim en Coupe de France. La raison ? La présence sur le pré de David Viana, un milieu offensif de 26 ans formé à Strasbourg et passé le temps d’une saison en 2011 à l’Atlético de Madrid. Là-bas, il a pu sympathiser avec Diego Costa qui l’a hébergé le temps que David Viana trouve un appartement. Alors ne soyez pas surpris lorsque Viana découpera le gardien adverse au bout de deux minutes de jeu.
<img src="capture-d-e-cc-81cran-2018-12-08-a-cc-80-00-26-15.jpg"> Benjamin Genghini
La classe du paternel, Bernard, la moustache en moins. Ce qui fait quand même toute la différence.
<img src="capture-d-e-cc-81cran-2018-12-08-a-cc-80-00-27-33.jpg"> Houssein Marega
Dans la famille Marega, je demande Houssein le grand frère de Moussa (actuel attaquant du FC Porto). Eh bien le voici. Il joue à Versailles où il côtoie Charles Itandje et où ses coups d’épaule et son physique de déménageur font le ménage au sein de la défense versaillaise. Un homme qu’on fait entrer en fin de match pour tenir un score en somme.
La BBB
Plus fort que la BBC du Real Madrid, que la MSN du Barça ou que la MCN du Paris Saint-Germain, voici la BBB (Benhaim, Bosca et Bru) de la Marignane Gignac. Les trois hommes en sont déjà à huit buts et six passes décisives et sont impliqués dans 50% des buts de la Marignane. Solide.
Par Maxime Brigand et Steven Oliveira