- Journée mondiale du handicap
- Équipe type
L’équipe type des handicapés
Avoir un doigt, un œil ou un membre en moins (ou en plus) n’a pas empêché ces footballeurs d’exister dans le monde du ballon rond et de gagner des titres. Loin de là. Dans la catégorie des valides, évidemment.
Carlos José Castilho
Cap’tain courage. Quand son annulaire commence vraiment à le gonfler après une cinquième fracture, le portier réfléchit et accepte tout simplement de le couper. Partiellement, mais quand même. Une opération chirurgicale plus tard, le Sud-Américain retourne tranquillement dans ses cages et gagne entre autres deux Mondiaux et une Copa América. Propre.
Défenseurs
Pierluigi Collina
Collina n’a pas toujours été considéré comme le meilleur du monde. À ses débuts, celui dont la maladie empêche ses poils de pousser n’est pas accepté par les instances. Suite à quelques parties où le public remarque son talent et son autorité naturelle, l’Italien peut alors exercer sans que personne ne lui reproche son image. Il finit sur une jaquette de PES.
Robert Schlienz
Pas de bras, pas de Bundesliga ? Bah non, au contraire. Alors qu’il va faire un dernier adieu à sa mère juste décédée, le brave Robert est victime d’un accident de voiture. Résultat : un avant-bras en moins. Plus fort que la vie, il arrachera le championnat d’Allemagne avec Stuttgart. Mieux que du chocolat.
Nobby Stiles
Wembley, 1966. L’image est restée dans toutes les mémoires. Alors que l’Angleterre vient de battre les Allemands, Nobby se déhanche pour fêter la victoire. Dans sa main gauche, la coupe. Dans sa main droite ? Son dentier, évidemment. En plus de ne pas avoir un cheveu sur le caillou, Stiles avait en effet des trous à la place de ses deux dents de devant. Sans parler de sa forte myopie.
Matías Dutour
« Les médecins me disaient qu’il y avait certaines choses qu’il n’arriverait jamais à faire, à commencer par marcher à quatre pattes. Moi, comme parent, je ne voulais pas me résigner. » Le papa Dutour a eu raison de ne pas briser les rêves de son fils. Victime d’une malformation dès la naissance qui le prive de bras gauche, l’Uruguayen grandit le ballon entre les pieds et porte une prothèse lors des matchs. Jusqu’au jour où il décide de jouer sans. Il grimpe ensuite les échelons jusqu’à la deuxième division nationale, où il évolue encore aujourd’hui. Chapeau l’artiste.
Milieux
Nicolaj Thomsen
1/10. C’est la note de son œil droit. Autant dire que le Canari s’apparente à un cyclope. Ce qui n’a pas l’air de le gêner sur les pelouses de Ligue 1. Après tout, le jaune, c’est flashy.
Paulo Diogo
Beaucoup ont vu les images. Son cas a même été repris par des vidéos comiques. En décembre 2004, le milieu de terrain va fêter un but de son équipe avec les supporters. Problème : sa bague reste coincée dans le grillage, emprisonnant son doigt. Diogo tire… et l’arrache. Les soigneurs ne parviennent pas à le recoudre et l’arbitre sanctionne le joueur d’un jaune. Soirée gagnée.
Fabinho
Polydactylie. Définition : maladie engendrant la présence de doigt(s) supplémentaire(s) à la main ou d’orteil(s) au pied. Celui qui a passé deux ans à Toulouse connaît bien cette pathologie, puisqu’il pouvait se vanter d’avoir douze doigts, soit six sur chaque main. Du coup, il ne loupait aucune touche.
Attaquants
Cristiano Ronaldo
Handicapos ou tricheur ? Lorsque Souleymane Diawara lui défonce la cheville, CR7 passe quelques examens médicaux. Les médecins lui annoncent alors la nouvelle : le champion d’Europe 2016 est doté d’un os supplémentaire au niveau de son articulation touchée. Comme seulement 10 % de la population.
Darius Vassell
C’est ce qu’on appelle se tirer une balle dans le pied. Alors que son orteil est anormalement rempli de sang, l’attaquant décide de se soigner lui-même… à l’aide d’une perceuse. Forcément, l’essai tourne mal et les médecins sont obligés de lui enlever la moitié du doigt de pied. Applaudissements.
Garrincha
Quand la faiblesse se transforme en force. Comme son surnom l’indique, O Anjo de Pernas Tortas avait une jambe plus longue que l’autre. Six centimètres qui lui permettaient de dribbler de manière totalement folle. Les défenseurs qu’il maltraitait sont encore enrhumés.
Remplaçants
Darío Silva
Certes, la perte de sa jambe droite après un accident de voiture l’a contraint à stopper sa carrière. Mais l’ancien de Málaga ou de Séville gagne sa place sur le banc en raison de ses reconversions dans des domaines aussi sportifs que diversifiés : aviron, chevaux, politique et même danse. Cerise sur le gâteau, Silva retapera le ballon à l’occasion d’un match de charité et transformera deux pénos. À l’aide une prothèse, cette fois.
Héctor Castro
Son surnom ? Le manchot divin. C’est dire la réputation de celui qui a vu une scie électrique emporter sa main droite à treize ans. Champion du monde, champion olympique, champion d’Uruguay… Le problème, sur le terrain, consistait juste à utiliser sa pince gauche pour checker ses potes en début de match.
Raymond Kopa
Un doigt perdu lors d’un accident de travail, et notre Raymond national se résout à l’évidence : le travail dans les mines de charbon, ce n’est pas fait pour lui. Voilà comment il est devenu footballeur. Facile la vie, non ?
Julio Valentín González
Lui aussi a perdu un membre à cause d’un accident de voiture. À vingt-quatre ans, le garçon se réveille avec un bras en moins, mais avec la même envie de marquer des buts. Sauf qu’au début des années 2000, la Fédération italienne interdit le port d’une prothèse dans sa ligue professionnelle. Julio, qui évolue en Serie B, n’a donc d’autre choix que de revenir au pays. Pas si mal, finalement.
Pius N'Diefi
Selon les rumeurs, il n’aurait jamais eu de cou. Mais la médecine n’a pas encore tranché.
Par Florian Cadu