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L’équipe type des guerriers

Par Rodolphe Ryo
L’équipe type des guerriers

Que ce soit Élodie Thomis avant le quart de finale des Bleues contre l'Allemagne (« Ça va être un beau combat et on part à la guerre ») ou le joueur du dimanche avant le derby local, les footballeurs manient régulièrement l'art de la métaphore guerrière pour parler de leur sport. Mais au-delà des mots, s'il fallait vraiment former une équipe de guerriers, quels joueurs faudrait-il sélectionner ? Voici des soldats prêts au combat, conseillés par leurs frères d'armes et disposés dans un 4-3-1-2 bien resserré.

Manuel Neuer

Acculés dans votre propre camp et affaiblis par une succession de raclées, vous êtes sur le point de craquer et de déclarer forfait. C’est à ce moment-là qu’il faut jouer son ultime carte en misant tout sur le dernier soldat encore debout. Un soldat capable d’écœurer l’ennemi en freinant toutes ses tentatives, de maintenir son armée à flot à lui tout seul et d’être à l’origine de nouvelles offensives. Manuel Neuer est cet homme, ce dernier rempart si sécurisant. Deutsche Qualität.


Défenseurs

Toby Alderweireld

Capable de dépanner à tous les postes derrière, Toby a joué en fin de saison dernière contre Tottenham avec un os cassé : « C’était l’enfer, ce match, j’ai souffert le martyr. J’avais un petit os cassé, mais je voulais tellement jouer. J’ai fait tout ce que j’ai pu pour jouer et me donner à fond pour Southampton, malgré ça. J’ai vu un médecin, qui m’a dit qu’il n’y avait rien à faire, qu’il s’agissait maintenant de gérer la douleur. Je vais me remettre et être à 100% pour le prochain match. » Le don du sacrifice au nom du collectif.

Martin Škrtel

« Martin Škrtel est un véritable guerrier. Il a mis une bonne tête. Il a montré à la fois du caractère et de la détermination pour que l’on puisse accrocher ce match nul », racontait en décembre dernier son coach Brendan Rodgers, après le nul arraché par les Reds contre Arsenal (2-2). Une égalisation signée Martin Škrtel alors que l’on était entré dans la septième minute du temps additionnel. 45 minutes plus tôt, le Slovaque s’était pourtant ouvert le crâne dans un duel avec Olivier Giroud. Résultat : une belle cicatrice et sept agrafes pour refermer la plaie. Même pas mal.

Javier Mascherano

« La médaille est d’argent, les couilles sont d’or. » Au lendemain de la défaite de l’Argentine contre l’Allemagne en finale du Mondial 2014, le journaliste Hernán Claus encensait Javier Mascherano dans les colonnes du quotidien argentin Olé, et livrait cette magnifique formule. Même s’il ne porte pas le brassard de capitaine en sélection, Mascherano est à la fois le guerrier et l’un des cerveaux de l’Albiceleste, capable de donner les directives et la marche à suivre. Précieux, car partir à l’assaut sans une once de réflexion n’est pas la meilleure idée.

Ali Adnan

Celui qui vient récemment de signer à l’Udinese est un jeune Irakien de 21 ans, formé au Bagdad FC. Il s’est ensuite engagé avec le club de Rizespor en Turquie où il a explosé au poste de latéral gauche. Son parcours semblait alors tout tracé. Raté. Car selon des informations révélées il y a quelques jours par Sky Sports, Adnan aurait ensuite quitté la Turquie pour l’Irak. Il y aurait rejoint l’armée irakienne et combattu Daesh plusieurs jours avant de revenir à Rizespor. Un grand respect.


Milieux

Daniele De Rossi

L’archétype du parfait soldat, fidèle et attaché à ses valeurs. Parfois fautif de vilaines sautes d’humeur, il n’en reste pas moins un exemple à suivre. En mars dernier, l’immense Francesco Totti déclarait ceci à propos de son vice-capitaine : « Daniele De Rossi est et sera toujours la Roma ». Et même s’il faudra se montrer particulièrement convaincant pour lui demander d’abandonner sa ville de toujours le temps d’un petit affrontement, le barbu ne devrait décevoir personne une fois rejoint son bataillon.

Arturo Vidal

« Arturo est notre guerrier. C’est vraiment un bon gars et un super joueur. Si je devais partir en guerre, j’aimerais toujours l’avoir avec moi. » Quand ces mots, ou plutôt ces compliments, sortent de la bouche de Gianluigi Buffon, ils prennent forcément une saveur particulière et méritent d’y prêter attention. Le Chilien gagne donc automatiquement sa place dans cette équipe.

Thiago Motta

Le vice, ou la malice, lui va vraiment comme un gant. Thiago Motta est un stratège hors pair et chaque escouade a besoin de ce genre de caporal. « Thiago Motta joue fantastiquement bien, déclarait à son sujet José Mourinho en avril 2014. Sa position est très bien adaptée à ses qualités et à la philosophie de Paris. Toutes les équipes sont normalement en défense contre eux. Dans cette position, il organise, il donne le tempo. » À lui de donner le tempo lors la prochaine bataille.


Attaquants

Luis Suárez

Toujours prêt à dégainer, le Barcelonais sera là pour planter des banderilles à tout moment, tandis que son sens de la ruse sera bien utile pour déjouer les tactiques adverses. Évidemment, emmener Luis Suárez avec soi, c’est aussi s’exposer à quelques possibles écarts de conduite, pas toujours en adéquation avec le plan établi au départ. Marco van Basten avait justement déclaré à son propos : « Luis est imprévisible, il se laisse difficilement influencer, mais c’est aussi ce qui le rend attachant, voire spécial. »

Didier Drogba

« Si je devais partir en guerre, le seul joueur que je prendrais se nomme Didier Drogba. » L’histoire d’amour entre José Mourinho et Didier Drogba n’est plus à démontrer, mais le technicien portugais a entraîné pléthore de joueurs dans sa carrière et l’Ivoirien reste le seul à avoir eu une telle déclaration. Gage de qualité.

Edin Džeko

Enfant, Edin Džeko a survécu au siège de Sarajevo. Certains racontent que c’est à cette même période que l’attaquant de City a commencé à jouer au foot. Željezničar, Usti Nad Labem, Teplice, Wolfsburg et donc Manchester City, l’attaquant bosnien de 29 ans a fait du chemin depuis cette époque, mais n’oublie pas pour autant d’où il vient. Depuis novembre 2009, Džeko est ambassadeur pour l’UNICEF et il revient très régulièrement en Bosnie, notamment pour y visiter des écoles. Casque bleu pour lui.


Remplaçants

James Collins

S’il y a bien un joueur à qui l’expression « fighting spirit » correspond parfaitement, c’est bien James Collins. Les plus fins observateurs de la Premier League pourront en témoigner. Certainement pas le plus habile balle au pied, l’international gallois préfère plutôt briller par son courage et son goût pour le duel. Et à 31 ans, le patron de la défense de West Ham a de l’expérience. Toujours utile.

Patrice Évra

Tout simplement pour lui demander de chercher la taupe.

Nigel de Jong

C’est toujours bon d’avoir de son côté des mecs craints dans le camp d’en face et de voir le visage de l’adversaire se crisper de peur. Le Milanais serait même volontaire pour être en première ligne. Et même si ses matchs prouvent qu’il est loin de n’être qu’un boucher, l’ancien de City risque de traîner cette réputation encore très longtemps. À lui de l’honorer.

Blaise Matuidi

Parce qu’on ne sait jamais combien de temps il faudra avant que l’adversaire ne se déclare vaincu ou soit laminé sur le champ de bataille, un minimum d’endurance est préconisé. Alors pour être certain de tenir sur la longueur, un Blaise Matuidi est indispensable. Et n’allez surtout pas lui parler de trêve ou autre vulgaire pause fraîcheur. Ce n’est pas pour lui.

Lucho González

Tout simplement pour qu’il prouve définitivement que son surnom d’El Comandante n’est pas usurpé.

Jorge Mendes

Si jamais le conflit vient à s’enliser et qu’aucun camp ne semble en mesure de prendre le dessus sur l’autre, opter pour la fin des combats et signer l’armistice peut être envisagé. Encore faut-il que chacun y trouve son compte. Et pour être certain de ne pas se faire avoir, autant faire appel à l’un des as de la négociation. Et il paraît que Jorge Mendes s’y connaît plutôt bien.

John Terry

Parce que « Faites l’amour, pas la guerre ». Marche aussi avec Cristiano Ronaldo.


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