- CAN 2017
L’équipe type des grands absents
Si Aubameyang, Mahrez et compagnie devraient illuminer la Coupe d'Afrique des nations, plusieurs joueurs de renom manqueront à l'appel. Certains par choix, d'autres à cause d'une blessure.
Guy-Roland Ndy Assembé
Ndy Assembé n’est pas fou. Ou alors pas complètement. Il sait qu’à Nancy, où il arrive en fin de contrat, son éventuelle prolongation est loin de faire l’unanimité. Et il voit bien que chez les Lions, on se paie sa tête. Alors monsieur a décidé de snober le Cameroun pour « préserver sa place en club et négocier en position de force » un nouveau bail. Amuse-toi bien en Meurthe-et-Moselle.
Défenseurs
Lamine Sané
Souvent blessé, en froid avec les supporters, pareil avec son sélectionneur, accusé de jouer en dilettante sous le maillot national et loin d’être à son meilleur niveau. En toute logique, l’ancien Bordelais a dû encaisser un sale coup d’Aliou Cissé, qui l’a préselectionné puis écarté. Dur pour un ancien capitaine qui n’avait plus été convoqué depuis mars.
Carl Medjani
Capitaine de l’Algérie depuis des mois, il était indiscutable et bim, voilà que Georges Leekens décide de carrément le zapper. Une explication ? Apparemment, son coach s’est dit qu’il valait mieux un Medjani absent qu’un Medjani sur le banc. Question d’ego, question de gestion du groupe.
Joël Matip
Hugo Broos a fait le forcing. Il a ouvert le dossier Matip depuis son arrivée, début 2016. Il l’a ensuite refermé, laissé en stand-by, clos, puis finalement rouvert. Résultat : le défenseur de Liverpool ne veut plus entendre parler du pays. Il aurait été « traumatisé » par le manque de sérieux du staff et l’amateurisme qui entoure la sélection.
Pape Souaré
Il a été très durement frappé par la poisse en cette fin 2016 en perdant son papa fin décembre, soit trois mois après avoir été victime d’un terrible accident de voiture. L’ancien Lillois, touché au fémur, est désormais en salle d’attente : gravement blessé, il craint d’être contraint de mettre un terme à sa carrière. On lui souhaite le meilleur pour 2017.
Milieux
Hossam Ghaly
Il apparaît toujours en fond d’écran sur le site de la Fédé égyptienne, qui a visiblement mieux à faire que d’actualiser ses infos pour veiller à un peu d’homogénéité. Le milieu défensif d’Al Ahly, presque cent sélections au compteur, leader du vestiaire et tête de gondole de la sélection, restera une icône. Mais Héctor Cúper l’a gentiment foutu dehors.
Gaël Kakuta
Kakuta a mis trois plombes à se décider. Mais en juillet 2016, il a enfin compris que l’équipe de France était hors de portée. Il décide alors de se tourner vers la RDC. Au même moment, il choisit aussi de privilégier de quitter Séville pour le challenge sportif chinois. Erreur. Conséquence : Kakuta a autant joué pour la RDC que pour les Bleus.
Younès Belhanda
Alors qu’Hervé Renard souhaitait en faire son maître à jouer, le milieu de terrain niçois a renoncé à la CAN. Un peu trop facilement au goût du staff. Comprenez qu’à l’heure où son club est en tête du championnat, sa blessure au pied laisse l’équipe nationale perplexe…
Yannick Bolasie
Victime d’une rupture des ligaments croisés du genou droit, il a été opéré mi-décembre. Difficile, dans ce contexte, de participer à la CAN. Même si face au Togo, il aurait certainement pu faire la différence sur une jambe.
Attaquants
Gervinho
La CAN était l’occasion pour lui de mettre un peu de piment dans sa saison chinoise. Opéré du genou mi-novembre, l’ancien Lillois manquera quatre à six mois de compétition et ne défendra donc pas le titre conquis avec les Éléphants en 2015.
Diafra Sakho
Recalé à la visite médicale par West Bromwich en début d’exercice, l’attaquant sénégalais voit le sort s’acharner contre lui. Le dos, les ischios, rechute du dos : les pépins physiques et les blessures s’enchaînent. Résultat : il n’a joué que deux matchs avec West Ham et a été contraint de déclarer forfait pour la CAN. Une bien jolie saison.
Par Pauline Omam Biyik