- Gilets jaunes
L’équipe type des gilets jaunes
L'acte V du mouvement contestataire a rassemblé moins de Français ce week-end. Mais ce onze hétéroclite est toujours de la partie. Pour des raisons certes différentes et qu'ils n'ont pas toujours choisies.
Jean-François Gillet
Il s’appelle Gillet, et il est blond. Ce qui suffit pour faire de lui un gilet jaune. Naturellement.
Défenseurs
Jordan Lefort
D’ordinaire à gauche, le latéral se place de l’autre côté pour la bonne cause. Il considère en effet l’ensemble des manifestations comme « un mouvement utile et nécessaire » : « J’y suis très sensible. Même si on est des footballeurs et qu’on gagne bien notre vie, toutes ces hausses de taxes touchent toute la France. Et je pense notamment à ma famille, mes parents et mes sœurs qui n’ont pas la chance de bien gagner leur vie comme moi. » Titulaire d’emblée.
Nicolas Gillet
A passé dix ans de sa carrière à défendre la couleur jaune, à Nantes ou à Lens. Ce n’est pas aujourd’hui qu’il va s’arrêter.
Nicolas Pallois
Il ne le sait peut-être pas, mais il est l’élu de la Ligue 1.
Éric Di Meco
Celui qui pourrait faire office de médiateur. Pourquoi ? Parce qu’un chef de gouvernement de l’Hexagone, en l’occurrence Nicolas Sarkozy, l’a déjà appelé pour régler des problèmes. Hey Manu, tu descends dans le Sud ?
Milieux
Presnel Kimpembe
Un cran plus haut qu’à l’accoutumée, le Parisien connaît son rôle. Il devra avant tout gérer la musique au milieu, comme il l’a récemment fait avec le club de la capitale en passant le titre Gilet jaune de Kopp Johnson dans le bus.
Guillaume Gillet
Comme Nicolas, il a porté le jaune de Nantes et de Lens. Une valeur sûre.
Stéphane Gillet
Plus de place dans les cages à cause de son homonyme ? Pas de problème, l’ancien portier peut donner un coup de main au sein du rond-point. Même si son pays d’origine ne partage pas ses convictions.
Attaquants
Laurent Moineau
Hyper offensif, le président du club amateur a décidé de troquer les maillots rouge et noir habituels de son équipe par une tunique jaune en soutien au mouvement. « On a été les grands perdants des mesures de début de mandat de monsieur Macron comme la suppression des contrats aidés pour les communes et pour les associations », justifie-t-il. Et ça se tient.
Vahid Halilhodžić
Non seulement il s’est régalé avec la peau du Canari sur le dos en tant que joueur, mais il a aussi laissé ses poulains passer un peu de temps avec les manifestants une fois arrivé sur le banc. Pas si sévère, le bougre.
René Malleville
Il en a gros, le fan de l’OM le plus connu du pays. « Les joueurs, vous ne respectez rien !, s’est mis en colère le supporter après la défaite des Phocéens contre Francfort (4-0). Vous touchez un pognon fou, vous ne respectez personne alors qu’il y a des millions de français qui se battent actuellement. Et pendant que je vais rejoindre les gilets jaunes après cette chronique, vous, vous êtes sous la couette, vous vous en battez les couilles… Des millions de gens souffrent, et certains se privent pour aller vous voir, prendre des abonnements. » Un véritable porte-parole.
Remplaçants
Pascal Dupraz
« Je ne perds pas de vue que je viens d’une famille modeste. Ces valeurs-là, je les retrouve au travers de ce que revendiquent les gilets jaunes. Je peux les comprendre. (…) Que les gens demandent à mieux vivre parce qu’ils sont écrasés par les charges, ça concerne tout le monde. » La team a d’ores et déjà son coach.
Par Florian Cadu